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©Cecilie_Arcurs/ Getty Images
  • 67 % des Français âgés de 20 à 29 ans considèrent l’impact climatique de leur potentiel futur employeur comme un critère important au moment de choisir un emploi, et 23 % estiment même qu’il s’agit d’un critère prioritaire de choix
  • 57 % sont favorables à la création d’un système de budget carbone individuel afin de fixer un plafond pour la consommation des biens et services les plus préjudiciables au climat (63 % pour les personnes de moins de 30 ans).
  • 60 % des Français déclarent qu’ils seraient prêts à payer plus pour des aliments produits d’une façon respectueuse du climat
  • 83 % des Français interrogés sont favorables à l’étiquetage de toutes les denrées alimentaires pour contribuer à limiter leur impact sur le climat et l’environnement
  • 67 % sont favorables au durcissement des politiques publiques afin d’induire une modification des comportements des citoyens (76 % pour les moins de 30 ans)

Voici quelques-uns des résultats de la dernière enquête annuelle de la Banque européenne d’investissement (BEI) sur le climat, menée en août 2022 et publiée ce jour. Bras financier de l’Union européenne, la BEI est aussi le premier bailleur de fonds multilatéral au monde pour des projets à l’appui de l’action climatique.

Comportements individuels et durcissement des politiques publiques

La guerre en Ukraine et ses conséquences, y compris la hausse des prix de l’énergie et l’inflation, ont considérablement accru les inquiétudes quant à la baisse du pouvoir d’achat en France. Toutefois, pour 62 % des Français, le changement climatique et la dégradation de l’environnement demeurent parmi les trois principaux défis pour le pays. En outre, près des deux tiers des personnes interrogées (63 %, chiffre inférieur de 9 points de pourcentage à la moyenne de l’UE, à 72 %) se disent convaincues que leur comportement individuel peut changer la donne face à l’urgence climatique.

Pour beaucoup de personnes, les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour encourager la modification des comportements individuels. Deux tiers des Français (67 %) sont favorables au durcissement des politiques publiques afin d’induire une modification des comportements des citoyens pour lutter contre le changement climatique (76 % des personnes de moins de 30 ans interrogées souhaiteraient un tel durcissement).

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Le choix d’un nouvel emploi

À mesure de l’entrée de nouvelles personnes sur le marché du travail chaque année, les considérations climatiques gagnent en importance dans le choix d’un employeur. Près de la moitié de la population (48 %) déclare d’ores et déjà qu’il est important qu’un potentiel futur employeur accorde la priorité au développement durable. Pour 14 % des candidats, c’est même une priorité absolue dans leur choix. Parmi les personnes âgées de 20 à 29 ans, généralement celles à la recherche de leur premier emploi, plus des deux tiers (67 %) affirment que le développement durable est un facteur important au moment de faire un choix et environ un quart (23 %) estiment qu’il s’agit d’une priorité absolue.

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Plafonnement de la consommation individuelle

La plupart des Français interrogés (57 %) se disent favorables à un système de budget carbone individuel qui allouerait un nombre fixe de crédits annuels à dépenser sur des biens et services ayant une forte empreinte carbone (biens non essentiels, vols, viande, etc.). Cette opinion est partagée par les Allemands participant à l’enquête à peu près dans les mêmes proportions (56 %), tandis que 64 % des Italiens soutiendraient un système de ce type.

Il est à noter que la plupart des Français soutiennent cette mesure indépendamment de leur revenu (60 % des personnes interrogées dont le revenu est faible, 61 % de celles de la classe moyenne et plus de 52 % de celles à revenu élevé).

Étiquetage et tarification des aliments

La production alimentaire est à l’origine d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. Pour aider les particuliers à faire des choix plus durables lorsqu’ils font leurs courses, 83 % des Français sont favorables à l’indication de l’empreinte climatique de toutes les denrées alimentaires. Cette proportion est proche de celle observée en Allemagne (80 %).

En outre, 60 % des Français se disent prêts à payer un peu plus pour des aliments produits localement et plus durablement (chiffre également comparable à celui des Allemands, à 61 %). Ce consentement à payer plus pour les denrées alimentaires s’étend à tous les groupes de revenu (61 % des personnes dont les revenus sont les plus faibles, 58 % de celles aux revenus intermédiaires et 63 % de celles aux revenus les plus élevés).

Réduire la consommation de viande et de produits laitiers serait un autre moyen efficace de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Une majorité de Français (57 %, un chiffre identique pour tous les groupes de revenu) seraient favorables à la limitation de la quantité de viande et de produits laitiers qu’il est possible d’acheter (11 points de pourcentage de moins que les Italiens, à 68 %, mais 8 points au-dessus des Allemands, à 49 %).

Selon Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, « les résultats de l’enquête de la BEI sur le climat montrent que les Français sont disposés à contribuer, à leur échelle, à la lutte contre les changements climatiques. En tant que banque européenne du climat, nous saluons cet engagement. Il est complémentaire à notre rôle de bailleur de fonds de services écologiques tels que les transports durables, les énergies renouvelables et les bâtiments économes en énergie. En 2022, nous avons soutenu des projets écologiques en France au moyen d’investissements s’élevant à 5,8 milliards d’EUR, dont beaucoup ont contribué à créer des emplois. Nous continuerons de soutenir l’accélération d’une transition écologique dans laquelle chacun peut jouer son rôle et où personne n’est laissé de côté. »

Informations générales

À propos de l’enquête de la BEI sur le climat

La Banque européenne d’investissement (BEI) a bouclé la cinquième édition de son enquête sur le climat. Cette évaluation approfondie du sentiment des citoyens à l’égard des changements climatiques a été menée en partenariat avec la société d’études de marché BVA. La cinquième édition de l’enquête de la BEI sur le climat vise à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat. Plus de 28 000 personnes y ont participé en août 2022, avec un panel représentatif de personnes âgées de 15 ans et plus pour chacun des 30 pays examinés.

À propos de la Banque européenne d’investissement

La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Le Groupe BEI a adopté la Feuille de route de la banque du climat pour l’aider à réaliser son programme ambitieux visant à soutenir la mobilisation de 1 000 milliards d’EUR d’investissements pour l’action en faveur du climat et la durabilité environnementale de 2021 à 2030 et à porter la part des financements que la BEI leur consacre à plus de 50 % d’ici à 2025. Dans le cadre de la Feuille de route, depuis début 2021, toutes les nouvelles opérations du Groupe BEI sont alignées sur les objectifs et principes de l’accord de Paris.

BEI Monde, la nouvelle branche spécialisée du Groupe BEI, a pour ambition d’accroître l’impact des partenariats internationaux et du financement du développement. Elle vise à favoriser des partenariats forts et ciblés avec l’Équipe Europe, aux côtés d’autres institutions de financement du développement et de la société civile. BEI Monde rapproche la Banque des populations, des entreprises et des institutions locales par l’intermédiaire de ses bureaux répartis dans le monde.

À propos de BVA

BVA est une société d’études et de conseil considérée comme l’une des plus innovantes de son secteur. Spécialisée dans le marketing comportemental, BVA allie sciences des données et sciences humaines pour rendre les données vivantes et inspirantes. BVA est membre du WIN (Worlwide Independent Network of Market Research), un réseau mondial qui regroupe des acteurs parmi les plus importants du secteur des études de marché et des sondages et qui compte plus de 40 membres.