- Le dispositif d'action en faveur du climat au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (CAMENA) investit 4 millions d’EUR dans le fonds GGF afin d’attirer des capitaux privés pour aider la région à lutter contre les effets des changements climatiques.
- Avec l’investissement de 5 millions d’EUR de la BEI, l’apport renforce encore la capacité du fonds GGF à financer et à promouvoir les projets portant sur les énergies vertes.
Le fonds GGF (Green for Growth Fund), un fonds d’investissement d’impact qui a pour conseiller Finance in Motion, a levé 4 millions d’EUR de financements dédiés au titre de l’initiative CAMENA, consacrée à l’action en faveur du climat au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Grâce à ces ressources, auxquelles viennent s’ajouter une contribution de 5 millions d’EUR apportée en 2018 par la Banque européenne d’investissement par l’intermédiaire de la plateforme du financement climatique Luxembourg-BEI, le fonds GGF a renforcé sa capacité à mobiliser de nouveaux financements privés pour l’octroi de prêts verts dans cette région.
Mis sur pied avec le soutien du ministère britannique du développement international, le dispositif CAMENA est géré par la BEI comme une initiative visant à aider les pays de la rive sud de la Méditerranée à lutter contre les dérèglements climatiques en finançant des actions et des structures ciblées visant à préserver le climat, à l’instar du fonds GGF. La BEI soutient également les efforts déployés par le fonds GGF aux fins de l’action en faveur du climat en fournissant des financements supplémentaires par l’intermédiaire de la plateforme du financement climatique Luxembourg-BEI. Les investissements seront utilisés pour renforcer les actions de catégorie C du fonds GGF, une tranche spécifique destinée à absorber les risques – ce qui est essentiel pour déployer des volumes d’investissements accrus afin de générer un impact maximum.
Le volume du portefeuille d’investissements du fonds GGF dans la région MENA a fortement augmenté (+50 % en 2018) et a franchi la barre des 133 millions d’EUR. Le fonds GGF lève des capitaux publics et privés pour financer des initiatives inédites dans le domaine des énergies vertes, comme le sous-projet Phoenix de 50 MW du parc solaire de Benban en Égypte, la plus grande centrale solaire au monde.
« Mobiliser des financements privés pour des projets relevant de l’action en faveur du climat dans la région MENA est une priorité majeure pour la banque de l’UE. C’est pourquoi je me réjouis de la concrétisation de notre investissement dans le fonds GGF. Nous estimons que cette contribution est un signe important de notre confiance à l’égard du potentiel du fonds. Notre engagement, qui vient renforcer la tranche spécifique d’absorption des risques du fonds, doit permettre d’attirer des financements supplémentaires émanant du secteur privé à l’appui de projets consacrés aux énergies vertes et porteurs de changements dans la région », a déclaré Barbara Boos, cheffe de la division Fonds d’infrastructure et action en faveur du climat de la BEI.
« En tant que co-initiateur du fonds GGF, la BEI joue un rôle déterminant lorsqu'il s'agit de soutenir les initiatives visant les énergies vertes dans la région MENA à travers ses fonds fiduciaires. Nous apprécions tout particulièrement les partenaires comme la BEI, dont les contributions absorbent les risques de marché et permettent de cette manière d’attirer d’autres investissements privés, et qui aident ainsi à généraliser la finance verte », a déclaré Olaf Zymelka, qui dirige le fonds GGF. « Ces types d’initiatives permettent aux fonds comme le GGF de révéler l’ampleur de l’impact que les investissements publics peuvent avoir sur la mobilisation de capitaux privés », a-t-il ajouté.
Lloyd Stevens, directeur chez Finance in Motion, société de conseil du fonds GGF, a quant à lui déclaré : « La région MENA est extrêmement sensible aux changements climatiques en raison de ses ressources très limitées en eau, de sa grande dépendance à l’égard de l’agriculture, un secteur tributaire des conditions climatiques, ainsi que de la concentration de la population et de l’activité économique dans les zones urbaines côtières. Nous estimons dès lors qu’il est crucial pour le fonds GGF d’avoir un impact environnemental positif dans la région par la promotion de l’efficacité énergétique et de l’utilisation efficace des ressources, et le développement de sources d’énergie renouvelables ».
Informations générales
À propos du fonds GGF
Le fonds GGF aide à réduire l’utilisation de l’énergie et des ressources et à prévenir les émissions de CO2. Pour ce faire, il apporte des financements dédiés à des entreprises et des ménages sur 19 marchés du sud-est de l’Europe, dont la Turquie, le voisinage oriental de l’UE, ainsi que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. En ayant recours au panachage de ressources financières et en travaillant avec des institutions partenaires locales, le fonds GGF parvient à mieux faire connaître les activités de la finance verte et à les déployer. Outre son offre de financements, le fonds propose également une assistance technique sur mesure qui aide à renforcer les capacités et favorise la généralisation des mesures d’efficacité énergétique, du recours aux énergies renouvelables et de l’amélioration de la gestion des ressources. De plus, en gérant les risques environnementaux et sociaux associés à ses investissements, le fonds fixe des normes pour ses partenaires et les accompagne dans l’amélioration de leurs propres systèmes de gestion environnementale et sociale, si nécessaire.
Le fonds GGF a été créé en décembre 2009 en tant que partenariat public-privé par la banque allemande de développement KfW et la Banque européenne d’investissement, avec le soutien financier de la Commission européenne, du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et de la Banque autrichienne de développement (OeEB). Sa base toujours plus large d’investisseurs comprend des organismes donateurs, des institutions financières internationales et des investisseurs institutionnels privés, comme la Société financière internationale (IFC), la Société néerlandaise de financement du développement (FMO) et la banque éthique allemande GLS. Le fonds GGF a pour conseiller la société Finance in Motion GmbH. Le rôle de conseiller technique a été confié à MACS Management & Consulting Services GmbH, qui est établie à Francfort.
Pour plus d’informations, consultez le site www.ggf.lu et suivez le fonds sur Twitter @GreenGrowthFund
Pour plus d’informations sur Finance in Motion, consultez le site : www.finance-in-motion.com
À propos du dispositif CAMENA
Le dispositif CAMENA (Climate Action in the Middle East North Africa) consiste en une enveloppe consacrée à l’action en faveur du climat qui relève du Fonds fiduciaire de la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (Fonds fiduciaire de la FEMIP) et qui est gérée par la Banque européenne d’investissement (BEI). Il a pour vocation d’aider les pays partenaires méditerranéens à lutter contre les changements climatiques en apportant des subventions à l’appui d’initiatives climatiques spécifiques visant :
à recenser, catalyser et élaborer des projets d’investissement ayant trait à l’action pour le climat, qui pourraient ensuite bénéficier de l’appui financier de la BEI, et à financer des actions ayant pour but d'instaurer plus encore un environnement propice aux investissements en faveur du climat effectués par des institutions publiques et privées.
Les aides non remboursables accordées peuvent servir à financer :
- des opérations d’assistance technique appuyant la réalisation d’évaluations de la vulnérabilité et des risques climatiques, d’études de faisabilité, d’analyses des incidences environnementales et sociales et d’interventions ciblées de renforcement des capacités ; et
- des opérations spécifiques d’apport de fonds propres.
L’enveloppe CAMENA a été créée à l’initiative et avec le soutien exclusif du ministère britannique du développement international qui a versé une contribution de 15 millions de GBP pour une période de quatre ans (2015 à 2018).
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