• 8,6 milliards d’euros de financement du Groupe BEI en France en 2017
  • Un tiers de l’activité du Groupe BEI, soit 3 milliards d’euros de financements nouveaux : la France en tête des pays bénéficiaires du Plan Juncker avec l’Italie
  • L’action climatique (55%) et le soutien à l’innovation (32%) : deux axes forts de l’activité du Groupe BEI en 2017

Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) et Pier Luigi Gilibert, directeur général du Fonds européen d’investissement (FEI), ont présenté ce jour les résultats de l’activité du Groupe BEI en France.

« La mise en place du Plan Juncker en France est un succès. Un tiers de notre action est dédiée à cette priorité européenne de relance de l’investissement et cela permet de financer de nouveaux secteurs avec des instruments innovants en faveur de nouveaux clients. La France est, avec l’Italie, le principal bénéficiaire du Plan Juncker. » s’est félicité le Vice-président Ambroise Fayolle au début de la conférence de presse. « Les projets en faveur de la lutte contre le changement climatique ont représenté un montant historiquement élevé cette année à hauteur de 55 % des volumes de financement en France. L’action climatique et le soutien à l’innovation sont les priorités déterminantes de la BEI dans son action en faveur de l’investissement et de l’emploi en France. »

La BEI est devenue un acteur clef de la relance par l’investissement en France réalisant avec sa filiale, le Fonds européen d’investissement (FEI), plus de 8,6 milliards d’euros de financements nouveaux en 2017 via le soutien à 105 opérations (67 par la BEI et 38 par le FEI).

L’activité du Groupe BEI en France en 2017 a été centrée sur 3 axes clefs d’intervention stratégique: l’action climatique avec un montant historiquement élevé (55 %) de projets dédiés à cette priorité, le soutien à l’innovation (32 %) et le Plan Juncker avec un tiers de l’activité financé à ce titre. Le soutien aux entreprises et à l’emploi a été au cœur de l’activité du Groupe BEI en France puisqu’en 2017, 30 000 PME et ETI, qui emploient 175 000 personnes, ont bénéficié de garanties du FEI en France.

La France est un des principaux pays bénéficiaires du Plan Juncker avec l’Italie

56 opérations approuvées, soit une augmentation de près de 50 % par rapport à 2016

Près de 75 % des opérations ont été réalisées avec de nouveaux clients 

Pour la deuxième année consécutive, la France est un des principaux pays européens bénéficiaires du Plan Juncker avec l’Italie. Durant l’année 2017, 4,7 milliards d’euros de financements ont ainsi été approuvés au titre du Plan Juncker à travers 56 opérations. Parallèlement, ce sont 48 projets qui ont été signés pour près de 3 milliards d’euros, mobilisant 13,5 milliards d’euros de financements additionnels. Le champ d’intervention de l’activité Juncker s’est élargi à des domaines nouveaux tels que la culture, l’agriculture, la cybersécurité, le maritime, les medtechs et biotechs ou encore le partage de risque pour soutenir la transition énergétique. Près de 75 % de ces nouvelles opérations ont été signées avec de nouveaux clients.

2017 confirme, par le volume et la qualité des opérations soutenues ainsi que l’impact créé, le succès d’un mécanisme de garantie européen au service avant tout de la relance par l’investissement en Europe, avec l’émergence d’un nouveau mode d’intervention de la BEI.

La BEI axe désormais son activité sur le financement de projets de plus petite taille, à caractère plus risqué et soutenant des objectifs économiques stratégiques pour l’avenir de la France tels que le soutien à l’innovation et l’action climatique auxquels la BEI a consacré respectivement 44% et 60% de son activité dans le cadre du Plan Juncker.

Un soutien accru à l’innovation et au développement d’instruments innovants

32 % des opérations financées

Fort de son expertise et expérience en matière d’ingénierie financière, le Groupe BEI a développé des instruments innovants en termes notamment de partage de risque (risk sharing) et de titrisation synthétique pour répondre aux besoins d’investissement de clients des secteurs public et privé tant dans le domaine des énergies renouvelables que pour le soutien aux PME. 

A titre d’exemple, la BEI a mis en place en place un partenariat innovant avec le Groupe Valeco et un consortium de banques commerciales pour mobiliser 220 millions d’euros de garanties et de financements. L’objectif de ce partenariat est de soutenir la construction et l’exploitation d’éoliennes et de parcs photovoltaïques en France développés par le Groupe Valeco représentant en tout une capacité totale de 185 MW. Le Groupe BEI a également signé en décembre 2017 deux opérations de titrisation synthétique avec les groupes BNP Paribas et Crédit Agricole.

En termes d’activité, le Groupe BEI a soutenu la compétitivité et à la capacité de production de l’industrie française avec Ecotitanium (30 M€), Latécoère (55 M€), Mecachrome (40 M€), Saint Jean Industries (45 M€) ou encore CS Communication & Systèmes pour la sécurité et cybersécurité (20 M€). Dans le secteur de la santé humaine et animale et plus particulièrement des activités de recherche sur lesquelles la BEI est fortement sollicitée au regard du risque inhérent à ce type de financement, la Banque a soutenu des sociétés en pointe dans leurs domaines respectifs, que ce soit Cellnovo (20 M€), Olmix (30 M€), Da Volterra (20 M€), Virbac (76,9 M€), Enterome (40 M€) ou encore Amoeba (20 M€). A ce jour, ce sont ainsi plus de 100 biotechs qui ont été financées en France par le Groupe BEI.

Vers une nouvelle économie décarbonée

55 % des opérations dédiées à la lutte contre les effets du changement climatique

La BEI a consacré un montant historique de 55 % de ses financements à l’action en faveur du climat. Une performance qui dépasse de loin l’objectif de 25 % fixé par la BEI en Europe.

Cette forte mobilisation s’est concrétisée par un soutien accru à l’efficacité énergétique des bâtiments publics et privés, au transport propre ou encore au développement des énergies renouvelables via le financement de nombreuses opérations : les fonds d’investissement d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables avec Amundi Energy transition ALBA, Brownfield III, Infragreen III, Construction Energy Efficiency Plus Fund, les entreprises publiques et privées avec Forsee, SOREGIES Vienne, Valeco, Brittany Ferries, la Société du Grand Paris pour la ligne 15 Sud, les sociétés de tiers financement avec ARTEE Nouvelle Aquitaine et SPEE Picardie ou encore les accords de partage de risque sur les projets d’énergies renouvelables avec les banques commerciales.

En 2017, la BEI a également soutenu la formation des jeunes et l’emploi des jeunes avec un investissement global de 1145 millions d’euros en faveur des collèges et universités. Le département de la Seine-Saint-Denis et la Ville de Paris ont ainsi bénéficié d’un financement respectif de 240 millions d’euros et de 250 millions d’euros pour la modernisation de leurs collèges. Dans le cadre de l’Opération campus, la BEI a accéléré son soutien aux universités françaises avec la signature de six nouveaux financements en 2017 en faveur des campus de Lorraine, Aix-Marseille, Toulouse, Montpellier, Bordeaux, AgroParis Tech Saclay pour un montant global de 445 millions d’euros. 

Pour favoriser l’emploi en particulier dans le cadre des quartiers prioritaires de la ville (QPV), le FEI accompagne depuis 2016 IMPACT création, un fonds d’investissement entièrement dédié à la création de commerces franchisés. En 2017, 7 nouvelles transactions ont été financées dans le cadre de ce fonds.

Dans le domaine du logement social, le soutien de la BEI a permis d’accroître à hauteur de 1 milliard d’euros la capacité d’investissement des sociétés HLM via un financement à la Caisse des Dépôts pour soutenir les opérations de haut de bilan. La BEI a également signé un prêt de 200 millions d’euros à la société Adestia, filiale de la Société nationale immobilière (SNI). A la clef de ce financement européen, c’est la modernisation et la réhabilitation énergétique de 25 000 logements au sein des Entreprises sociales pour l’habitat (ESH) du groupe SNI situées dans les zones tendues (dont 75 % en Ile-de-France).

Résultats annuels du Groupe BEI en France en 2017