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En 2015, les financements de la BEI ont catalysé des investissements privés totalisant quelque 230 milliards d'EUR, les projets mis en œuvre au titre du Plan d'investissement pour l'Europe mobilisant à ce jour 100 milliards d'EUR

Le président de la BEI Werner Hoyer : « Solide réserve de projets FEIS pour les deux années à venir »

Les ministres des finances européens ont souligné ce jour l'importance du Plan d'investissement pour l'Europe dans la promotion de la croissance économique, de la création d'emplois et de la stimulation de la compétitivité dans toute l'Europe. Réunis en leur qualité de gouverneurs de la Banque européenne d’investissement, les ministres ont salué les efforts déployés par le Groupe BEI pour la mobilisation des investissements pour l'Europe. À ce jour, le Groupe BEI, constitué de la Banque européenne d’investissement (BEI) et du Fonds européen d'investissement (FEI), a approuvé 249 opérations appuyées par le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Le FEIS, géré par la BEI, est un mécanisme de garantie adossé au budget de l’UE et l'un des trois piliers du Plan d'investissement pour l'Europe.

Déclaration du président Werner Hoyer lors de la séance annuelle du Conseil des gouverneurs de la BEI, la banque de l'UE : « Nous nous attendons à ce que les financements assortis de la garantie budgétaire de l’UE que nous avons accordés jusqu'à présent mobilisent des investissements pour un total de 100 milliards d’EUR. Sur moins de 12 mois, la performance est digne d'être notée. » Le président s'est également dit convaincu de ce que le Groupe BEI atteindra, sur la période prévue de trois ans, l'objectif global de 315 milliards d’EUR d'investissements mobilisés dans le cadre du Plan d'investissement pour l'Europe : « Nous avons établi pour les deux prochaines années une solide réserve de projets que nous allons soutenir au titre du FEIS. Avec le mécanisme de garantie, le Groupe BEI dispose d'un moyen incomparable de soutenir l'économie européenne et de renforcer la compétitivité de l'UE, grâce à des projets d'infrastructures intelligentes, des initiatives privées innovantes et la réduction des risques sur des opérations viables, en faisant en sorte que les liquidités inemployées en Europe soient utilement mises à profit. »

La garantie financée sur le budget de l'UE dans le cadre du Plan d'investissement pour l'Europe permet à la BEI et au FEI de contribuer à combler l'actuel déficit d'investissement dans l'Union en attirant des fonds privés dans des opérations à profil de risque plus élevé que d'ordinaire.

Le président Hoyer a par ailleurs souligné que le Plan d'investissement pour l'Europe va au-delà du FEIS. La plateforme européenne de conseil en investissement, deuxième pilier du Plan d'investissement pour l'Europe, assure à présent des services consultatifs précieux pour rendre les projets attrayants aux yeux des investisseurs sur tout le territoire européen. Le troisième pilier du plan d'investissement pour l'Europe vise à éliminer les obstacles à l'investissement au sein de l'Union. Le président Hoyer a rappelé que la BEI n'est pas chef de file en la matière, mais qu'elle peut aider en tant que partenaire stratégique : « Le Groupe BEI dispose d'une vaste expertise de marché pour ce qui est d'identifier les barrières à l'investissement à l'échelon européen, national et local. Nous sommes prêts à accroître notre contribution et à mettre notre savoir-faire à disposition dans le cadre des travaux des États membres et de la Commission européenne. »

Le président a aussi présenté aux gouverneurs de la BEI l'activité de l'institution en 2015. Les financements de la BEI ont totalisé 77,4 milliards d'EUR, auxquels s'ajoutent ceux du FEI, de 7 milliards d’EUR. La BEI a soutenu 462 projets à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE. Ces nouveaux financements accordés en 2015 ont permis à la banque de l'UE de mobiliser près de 230 milliards d'EUR d'investissements privés supplémentaires sur 12 mois.

En ce qui concerne l'activité hors Union européenne, le président Hoyer a déclaré que la BEI est prête à intensifier ses engagements : « Nous sommes face à des défis d'envergure mondiale que l'UE doit s'atteler plus résolument que jamais à relever. Il s'agit d'atteindre les objectifs définis en matière de développement durable et de résoudre la problématique mondiale des migrations et la crise actuelle des réfugiés, en se concentrant sur leurs causes profondes ; il s'agit aussi de prendre en compte les objectifs fixés dans le domaine du climat lors de la COP 21, objectifs pour la réalisation desquels la BEI, en tant que premier bailleur de fonds au monde pour le financement de l'action en faveur du climat, entend jouer un rôle particulier. Pour relever ces défis planétaires et promouvoir les intérêts européens, nous devons mobiliser d'importants volumes de fonds, et tout spécialement l'investissement privé. La BEI est bien placée et préparée pour contribuer à l'effort, compte tenu de ses antécédents et de son expérience globale. »

Le président Hoyer a insisté sur le fait que tout surcroît d'activité de la BEI à l'extérieur de l'UE ne devra pas porter préjudice à ses activités au sein de l'UE. Les investissements supplémentaires devront répondre à la logique du FEIS, fondée sur un changement de paradigme qui consiste à utiliser les fonds publics non plus sous forme de bonifications ou de subventions, mais sous forme de sûretés sur des prêts et des instruments financiers. « L'évolution de la situation à l'échelle mondiale fait clairement apparaître l'investissement comme une solution à privilégier dans la problématique du développement, et l'accès aux financements comme un facteur clé de développement et de croissance. Le recours à des instruments financiers, adossés à des garanties, permettra de maximiser l'impact des opérations, d'attirer les investisseurs privés et d'améliorer les délais de mise à disposition et l'efficacité de ressources publiques limitées. En combinant judicieusement instruments financiers et aides non remboursables, l'UE renforcera l'impact de son action à l'extérieur de ses frontières », a souligné le président de la BEI.

Paweł Szałamacha, ministre polonais des finances, est le nouveau président du Conseil des gouverneurs de la Banque européenne d’investissement. Il remplace Hans-Jörg Schelling, ministre autrichien des finances, dont le mandat de 12 mois est arrivé à échéance. Le président Hoyer s'est exprimé en ces termes : « Je me réjouis à la perspective de travailler avec Paweł en cette période de grands enjeux ». Il a également remercié Hans-Jörg Schelling d'avoir instauré durant l'année écoulée une coopération très étroite et constructive.