Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, en visite en Égypte pour une rencontre avec le Premier ministre égyptien Ibrahim Mahlab et la signature d'un nouveau prêt de 70 millions d'EUR pour un projet environnemental clé (EPAP III)

Le lundi 22 décembre 2014, en présence du Premier ministre Ibrahim Mahlab, le ministre de l'environnement Khaled Fahmy et Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, ont signé un nouveau contrat de financement d'un montant de 70 millions d'EUR à l'appui du programme égyptien de lutte contre la pollution (Egyptian Pollution Abatement Programme – EPAP III), que le ministre de l'environnement et l'agence égyptienne chargée des questions environnementales jugent prioritaires. La BEI est l'institution de financement chef de file, notamment en ce qui concerne le volume des fonds mis à disposition, parmi les principaux partenaires européens en matière de développement qui soutiennent ce programme national.

Le projet permettra de financer des entreprises industrielles publiques et privées qui investiront dans des technologies de lutte contre la pollution, tout en aidant le secteur industriel à se conformer aux réglementations environnementales. Il vise à atténuer les conséquences environnementales de l'augmentation rapide de la population et des politiques ambitieuses de développement et d'industrialisation mises en œuvre en Égypte. Le programme EPAP III permettra de mettre en place des mécanismes durables pour l'amélioration environnementale d'entreprises industrielles privées et publiques et de renforcer la capacité technique de l'ensemble des autorités compétentes et des banques à gérer la pollution industrielle, avec un traitement préférentiel réservé aux petites et moyennes entreprises industrielles.

Ce programme devrait conduire à une amélioration sensible de la lutte contre la pollution. Dans le cadre du programme précédent (EPAP II), 38 projets menés par 28 entreprises ont été mis en œuvre.

Lors de la cérémonie de signature, M. Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, s'est exprimé en ces termes : « La réduction de la pollution est cruciale pour l'Égypte. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'apporter notre appui aux entreprises industrielles publiques et privées engagées dans une approche et des procédures environnementales très positives. Par ce financement, la BEI entend promouvoir la productivité et la compétitivité de l'économie égyptienne, mais aussi favoriser la création d'emplois. La Banque veut contribuer à améliorer la vie quotidienne de la population égyptienne et à construire un avenir pour la jeune génération. »

La préparation du projet a été entreprise de façon conjointe avec la BEI en qualité d'institution de financement chef de file, et une aide de la Facilité d'investissement pour le voisinage de l'UE, sous la forme d'une assistance technique de 6 millions d'EUR et d'une subvention directe à l'investissement de 4 millions d'EUR. Le programme est financé conjointement par l'AFD, la coopération allemande au développement via la KfW, et les aides non remboursables de l'Union européenne mentionnées ci-dessus (10 millions d'EUR). L'État égyptien apportera une contribution supplémentaire au projet.

La BEI, un partenaire financier clé pour l'Égypte

Malgré les troubles politiques et la contraction de l'économie, au cours des trois dernières années, la BEI a investi plus de 800 millions d'EUR en Égypte, à l'appui de projets dans des domaines aussi variés que l'environnement, l'énergie, l'innovation, les équipements d'approvisionnement en eau et d'assainissement, les transports, l'aménagement urbain et les petites et moyennes entreprises (PME). Rien qu'en 2014, en mobilisant ses ressources disponibles et ses compétences face aux défis économiques et sociaux qui se posent au pays, elle a consacré 400 millions d'EUR à l'Égypte. Cet appui confirme le rôle majeur joué dans ce pays par la BEI, qui est le premier bailleur de fonds international dans le bassin méditerranéen.