En présence de Hashim Thaçi, premier ministre du Kosovo*, et de Samuel Žbogar, représentant spécial de l’Union européenne (RSUE) et chef du bureau de l’UE au Kosovo*, Anton Rop, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), et Besim Beqaj, ministre kosovar des finances, ont signé ce jour un accord-cadre régissant les futures activités de la BEI au Kosovo*.

À cette occasion, Anton Rop, vice-président de la BEI, a déclaré : « Cet accord-cadre permettra à la BEI de financer des projets revêtant une importance considérable pour renforcer la compétitivité du Kosovo*. Il témoigne de la volonté de l’Union européenne de soutenir le développement du pays en lui donnant une perspective européenne claire. »  

Cet accord-cadre donnera à la Banque la possibilité de contribuer au financement de projets au Kosovo*, en particulier dans les secteurs de l’environnement, des transports, des télécommunications et des infrastructures énergétiques, et de fournir une assistance technique axée sur l'élaboration et le financement de projets prioritaires qui s'avèrent importants pour l’avenir du Kosovo*. Le concours de la BEI facilitera également le cofinancement de projets avec d’autres bailleurs de fonds et de l’UE (avec ses aides non remboursables), et soutiendra la mise en place de différents instruments, comme le Cadre d’investissement en faveur des Balkans occidentaux (WBIF) et la Western Balkan Enterprise Development & Innovation Facility (WB EDIF).

Samuel Žbogar, RSUE et chef du bureau de l’UE à Pristina, s’est réjoui de la signature de cet accord. « L’accord-cadre signé ce jour est le résultat de plusieurs mois de dur labeur, tant pour les autorités kosovares que pour la BEI. Le retour de la BEI au Kosovo* envoie un message positif aux investisseurs et constitue une étape sur la voie de l’amélioration des conditions de vie des Kosovars. Si l’instauration de l’accord de dialogue entre la Serbie et le Kosovo* doit apporter un sentiment de normalité nécessaire dans la région, l’accord-cadre en question offre l’occasion de contribuer au développement économique et social du pays. »

À Bruxelles, la Commission européenne s’est félicitée de la signature de l’accord-cadre. Dans un communiqué conjoint, Oli Rehn, vice-président de la Commission, et Štefan Füle, commissaire à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, ont commenté l’événement de la manière suivante :
« L’UE s’est engagée à soutenir le développement socio-économique du Kosovo*, en dépassant les divisions concernant son statut. La signature de cet accord-cadre jette les bases d’une coopération efficace entre la BEI et le Kosovo* qui étaiera la  perspective européenne du pays. En plus des fonds, la BEI peut offrir une expérience considérable, qui sera utilisée conformément aux politiques européennes et en coordination avec les conseils techniques et la collaboration financière que la Commission gère par le biais de l’instrument d’aide de préadhésion. Nous sommes particulièrement ravis de voir cet accord se concrétiser alors que le Conseil examine actuellement la possibilité de négocier un accord de stabilisation et d’association. Nous espérons que la BEI sera bientôt opérationnelle et qu’elle pourra commencer à investir dans des projets d’infrastructures et accorder une attention particulière aux PME du Kosovo*. »

* Cette désignation, la signature de l’accord-cadre et les opérations de la BEI au Kosovo* ne remettent pas en cause la position exprimée par les États membres de l’UE sur le statut du Kosovo* et ne préjuge en rien de cette position ; elle est compatible avec la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies et avec l’avis rendu par la Cour internationale de justice le 22 juillet 2010 au sujet de la déclaration d'indépendance du Kosovo*.