La Banque européenne d’investissement (BEI) a accepté d’accorder au Groupe Valeo jusqu’à 300 millions d’euros de financement. Ce financement a pour objet le soutien aux dépenses engagées par le Groupe dans le cadre de ses projets actuels de recherche dans les domaines de la réduction de la consommation de carburant et des émissions de CO2, ainsi que l’amélioration de la sécurité active. Le montant total de l’investissement de Valeo pour ces projets est évalué à 645 millions d’euros sur quatre ans. Le financement de la BEI est accordé à des conditions attractives sous forme de deux prêts dont le premier, d’un montant de 225 millions d’euros, fera l’objet d’un tirage fin juillet.

Ce financement est conforme avec l’objectif de l’Union européenne de créer une économie compétitive basée sur la connaissance  et à la vocation de la BEI de financer la recherche et l’innovation comme une priorité. Il sera consacré aux technologies d’économie de carburant (comme les solutions d’hybridation douce et de micro hybridation), au développement de systèmes destinés aux véhicules électriques et hybrides et aux transmissions haute performance ainsi qu’aux technologies de sécurité active telles que les systèmes de visualisation assistée, les systèmes d’évitement des collisions et les systèmes d’éclairage avancés.

« Il est primordial – plus encore aujourd’hui compte tenu de l’ampleur actuelle de la crise  – de stimuler l’investissement à long terme dans les domaines qui participeront à la reprise économique et bénéficieront aux générations futures », souligne Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la BEI. « Il est également important de soutenir les projets RDI (Recherche, Développement et Innovation) au moyen d’instruments financiers adaptés tels que le Mécanisme de financement avec partage des risques (MFPR) mis en place par la BEI et la Commission Européenne. Valeo est un acteur majeur de l’innovation automobile, ouvrant la voie à des générations de véhicules plus propres et à des mesures efficaces pour endiguer le réchauffement climatique ».

Pour la BEI, cette opération s’inscrit dans le cadre du Mécanisme européen pour des transports propres (METP),  destiné à soutenir la réduction des émissions automobiles et le développement de technologies automobiles de nouvelle génération et qui fait partie du programme plus large de lutte contre la crise adopté par l’institution.

« Ce financement est extrêmement important, surtout pendant ces temps de crise », explique Jacques Aschenbroich, Directeur Général de Valeo. « Il permettra à Valeo de poursuivre et d’accélérer ses projets actuels de recherche visant à améliorer l’efficacité énergétique et la sécurité active automobile, deux domaines dans lesquels la demande du marché et le potentiel de croissance pour Valeo sont très forts. » 

Sur le plan financier, ce financement permettra à Valeo de renforcer sa position de liquidité soutenue par le programme de lignes bancaires confirmées et à ce jour inutilisées d’un montant global de 1,2 milliard d’euros et faisant l’objet d’une négociation de changement de « covenant ». Le nouveau « covenant » financier proposé consiste en un ratio d‘endettement financier net / EBITDA ajusté. A ce jour, 866 millions d’euros des 1,2 milliard d’euros de lignes bilatérales ainsi que l’emprunt syndiqué de 225 millions d’euros ont fait l’objet de ce changement de « covenant ».

Note au responsable de publication :

Valeo est un Groupe industriel indépendant entièrement focalisé sur la conception, la fabrication et la vente de composants, systèmes intégrés et modules pour les automobiles et poids lourds. Valeo se classe parmi les premiers équipementiers mondiaux. Le Groupe emploie quelque 49 000 collaborateurs dans 27 pays avec 122 sites de production, 61 centres de Recherche et Développement et 10 plates-formes de distribution.
Pour en savoir plus sur le Groupe Valeo et ses activités, consultez le site Internet à l’adresse www.valeo.com

La BEI est l’institution de financement à long terme de l’Union européenne (UE) et ses actionnaires sont les 27 États membres de l’UE. Elle a pour mission de contribuer à l’intégration, au développement équilibré et à la cohésion économique et sociale des États membres de l’UE. Elle emprunte d’importants volumes de fonds sur les marchés des capitaux – avec sa note de crédit «triple A» - et les prête à des conditions favorables pour soutenir des projets qui concourent à la réalisation des objectifs de l’UE. En 2008, la BEI a accordé des financements pour un montant total de 57,6 milliards d’EUR ; 51,5 milliards d’EUR sont allés à des projets réalisés dans l’Union européenne dont 4,7 milliards en France. La Banque adapte en permanence ses activités à l’évolution des politiques de l’UE.

En décembre 2008, la BEI s’est engagée à accroître de façon exceptionnelle son activité de prêt dans l’UE à hauteur de 30 % en 2009 et en 2010 pour aider à compenser les effets de la crise économique mondiale ; l’accent étant mis sur les PME et les entreprises de taille intermédiaire, sur les secteurs de l’énergie, de la lutte contre les changements climatiques, des infrastructures et des transports propres, ainsi que sur les prêts en faveur des régions relevant de l’objectif de convergence. De janvier à fin juin 2009, la BEI a accordé plus de 32 milliards d’EUR de prêts (soit 51 % de plus que l’année dernière sur le même laps de temps) et elle a approuvé, à ce jour,  des opérations pour quelque 5 milliards d’EUR afin de promouvoir des véhicules de transport plus propres en Europe, dont 3,4 milliards d’EUR au titre du METP.

Le Mécanisme de financement avec partage des risques (MFPR) est une initiative conjointe de la BEI et de la Commission européenne, dont le but est d'améliorer l'accès au financement par l'emprunt et de créer une capacité de financement supplémentaire à l'appui de projets dans les domaines de la recherche-développement et de l'innovation (RDI). Ce mécanisme, qui s’inscrit dans le contexte du septième programme-cadre de recherche de l’UE (1 milliard d'EUR) et du programme de recherche et d'innovation de la BEI (1 milliard d'EUR), sert à couvrir une partie des risques financiers que la BEI prend en charge lorsqu’elle finance des activités de ce type. Depuis le lancement du MFPR en 2007, la BEI a déjà conclu des contrats au titre de ce mécanisme pour plus de 2 milliards d’EUR ; les principaux secteurs concernés sont l’énergie solaire et les autres formes d’énergies renouvelables, la recherche dans le domaine automobile et la biotechnologie.