La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, accorde un prêt de 190 millions d'euros à Cofiroute pour le financement de la construction de la dernière section de l'autoroute européenne A28 dans le centre-ouest de la France.

La convention de financement a été signée au Mans, le 14 octobre 2005, par Henri Stouff, Président-Directeur général de Cofiroute, et Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI, en présence de Stéphane Bouillon, préfet de la Sarthe.

Ce prêt contribue à la réalisation d'une section longue de 57,5 km de l'autoroute A28, à deux fois deux voies, entre Ecommoy (Sarthe) et la jonction avec l'autoroute A10 située au nord de Tours.

La réalisation de l'autoroute A28, prévue de longue date dans le Schéma Directeur Routier National français, complètera ainsi l'axe autoroutier sur la façade atlantique, favorisant les échanges entre l'Europe du Nord-Ouest (Allemagne, Benelux, Royaume-Uni) et la péninsule ibérique. Ce réseau contribuera au développement économique des régions traversées et reliera les grands ports maritimes et fluviaux de la mer du Nord, de la Manche et de l'Atlantique. De plus, l'A28 offrira une solution alternative à la traversée de la région parisienne par le trafic de transit. Enfin, l'achèvement de cette autoroute améliorera significativement les conditions de circulation sur la route nationale 138, axe actuellement très accidentogène.

Cofiroute est engagée dans un programme d'investissements ambitieux : son réseau interurbain, qui comprend aujourd'hui 928 km d'autoroutes, sera porté à 1091 km d'ici août 2008 (soit une augmentation de 18%). Le coût de ces sections nouvelles s'élève à environ 1,4 milliard d'euros. Cofiroute réalise par ailleurs le bouclage de l'autoroute A86 à l'Ouest de Paris, auquel la BEI a contribué à hauteur de 400 millions d'euros. Ces travaux font actuellement de Cofiroute l'un des plus importants maîtres d'ouvrage français. Parallèlement, le réseau d'autoroutes en service fera l'objet, toujours sur la période 2004-2008, d'investissements complémentaires d'un montant de l'ordre de 500 millions d'euros.

La BEI est déjà intervenue à plusieurs reprises en faveur du réseau autoroutier en France, pour le financement de nombreuses sections, tant publiques que privées. Parmi les grands projets soutenus au cours des dix dernières années figurent les autoroutes A16 (de Boulogne à l'Ile-de-France), A20 (de Brive à Montauban), A29 (du Havre à Saint-Quentin), A39 (de Dijon à Bourg-en-Bresse), A43 (liaison au tunnel routier du Fréjus), A51 (de Grenoble à Marseille), A66 (de Toulouse à Pamiers), A83 (de Nantes à Niort) ainsi que le bouclage de l'A86 à l'Ouest de Paris (avec Cofiroute). Elle a également participé à la construction du viaduc de Millau, à la réalisation de la liaison Paris-Francilienne Nord (Cergy-Pontoise - Aéroport de Roissy), à la réhabilitation du tunnel du Mont-Blanc (section française), à la modernisation de la RD 929 (liaison France-Espagne) et à l'amélioration des réseaux routiers de la Réunion et de la Guadeloupe.

La BEI est devenue la source de financement de référence pour les infrastructures de transport en Europe. La réalisation des RTE (Réseaux Trans-Européens de Transport) et de leurs réseaux d'accès est d'ailleurs une priorité de la BEI. L'objectif est de promouvoir l'intégration économique et sociale de l'Union, en facilitant la libre circulation des personnes, des biens et de l'information, ainsi que le désenclavement des régions moins favorisées. Entre 1993 et 2005, la BEI a prêté 63 milliards d'euros en faveur des RTE de transport, principalement pour des infrastructures ferroviaires, routières et autoroutières, finançant également des investissements portuaires et aéroportuaires, de manière à soutenir la réalisation de l'ensemble des RTE et de leurs réseaux d'accès.