La Banque européenne d'investissement (BEI) va accorder à Gambro, société suédoise qui opère dans le secteur des technologies médicales et des soins de santé, un prêt d'un montant de 150 millions d'EUR et d'une durée de 10 ans, à l'appui des investissements qu'elle consacre à la recherche et développement (R-D) dans le domaine de la technologie médicale. Le prêt de la BEI répond à l'initiative Innovation 2000 de la BEI (i2i) ; il servira également à augmenter la capacité de production de matériels de dialyse des usines de Lund (Suède), Hechingen (Allemagne) et Meyzieu (France).

Recherche sur la dialyse

Gambro, deuxième fournisseur mondial de matériel et de services d'hémodialyse, fait porter l'essentiel de ses efforts de recherche et développement sur la dialyse. En substance, la dialyse est un procédé qui se substitue à la fonction de filtration du sang normalement assurée par les reins. Il s'agit d'un traitement qui s'adresse aux patients atteints d'une insuffisance rénale aiguë ou chronique. La membrane au travers de laquelle la filtration est effectuée constitue l'élément de technologie fondamentale sur lequel repose l'hémodialyse. Les membranes d'hémodialyse synthétiques (autrement dit artificielles) gagnent du terrain sur les membranes en cellulose (une fibre naturelle). Le projet que la BEI se propose de soutenir a pour objet la réalisation d'économies d'échelle dans la fabrication de ces membranes.

Initiative Innovation 2000 (i2i)

S'exprimant à propos du prêt, M. Nowotny, Vice-président de la BEI, a déclaré : " La dimension technologique du projet se situe dans le droit fil des recommandations du Conseil européen de Lisbonne et de l'Initiative Innovation 2000 (" i2i ") de la Banque. Les dimensions du projet concernant le capital humain et la santé apporteront également une contribution favorable à la compétitivité dans l'UE, ce qui est conforme à l'ambition de faire de l'UE une société compétitive, fondée sur la connaissance. "

Institution financière attitrée de l'Union européenne, la Banque européenne d'investissement (BEI), qui est notée AAA, contribue, grâce à ses prêts à long terme, à l'intégration et au développement équilibré des États-membres ainsi que d'autres pays situés en dehors de l'UE.

C'est en réponse aux principes directeurs définis par les Chefs d'État et de gouvernement à Lisbonne les 23 et 24 mars 2000, en vue de bâtir une économie européenne fondée sur la connaissance et l'innovation, que le Groupe de la BEI a lancé son " Initiative Innovation 2000 " ; il s'agit d'un programme spécifique de prêts à moyen et long terme doté d'un montant compris entre 12 et 15 milliards d'EUR ; le volume des prêts déjà approuvés dépasse aujourd'hui 8 milliards.

Plutôt que d'accroître le volume des opérations de prêt, l'" Initiative Innovation 2000 " imprimera une réorientation qualitative aux activités du Groupe de la BEI, au profit des secteurs de pointe de la haute technologie, présentant une valeur ajoutée.

L'initiative " i2i " se concentre sur cinq objectifs :

  • le développement des PME et de l'esprit d'entreprise, en particulier par l'expansion des opérations de capital-risque qui favorisent l'essor des PME innovantes au sein de l'Union. Ces opérations relèvent du domaine d'intervention du Fonds européen d'investissement (FEI), la branche du Groupe de la BEI spécialisée dans le capital-risque ;
  • la diffusion de l'innovation, par le financement de projets, quelle que soit leur dimension, entrepris à la fois par des collectivités publiques et des entreprises privées, dans le but de propager et d'utiliser l'innovation, et de constituer les compétences nécessaires à l'application des nouvelles technologies ;
  • la recherche et le développement, par le soutien aux programmes de recherche publics et privés, en particulier ceux qui font travailler en synergie des entreprises privées et des organismes publics, et par la promotion des infrastructures de recherche, des centres d'excellence et des structures qui facilitent l'accès des PME aux programmes de recherche ;
  • les réseaux des technologies de l'information et de la communication, par le financement de réseaux transeuropéens multimédia et à large bande, ainsi que d'infrastructures matérielles et virtuelles qui permettent un accès local à ces réseaux, notamment dans les régions les moins développées de l'Union ;
  • la formation de capital humain, par la modernisation de l'informatique et le développement de son utilisation à l'école, au lycée et à l'université, et par l'octroi de prêts à des centres de formation informatique.