La Banque européenne d'investissement vient de marquer sa détermination à lutter contre la fraude par une décision officielle de son Comité de direction au sujet de la coopération avec le nouvel Office de lutte antifraude (OLAF) de l'Union européenne. Le cadre de cette coopération englobe les enquêtes à mener sur des cas de fraude présumée dans la gestion des ressources budgétaires de l'UE par la BEI et, si nécessaire, le recours aux experts de l'OLAF dans le cas d'enquêtes sur des opérations menées par la Banque sur ses ressources propres.

En particulier, pour ce qui est de certaines opérations que la BEI réalise sur mandats de l'UE et qui consistent donc à dépenser des ressources budgétaires de la Communauté et du Fonds européen de développement, le Comité de direction de la BEI a décidé d'établir un cadre de coopération avec l'OLAF. À ce titre, la Banque informera l'OLAF de tout cas de fraude présumée impliquant des membres du personnel de la Banque ou de ses organes directeurs, tiendra l'Office informé de ses enquêtes et de toute mesure prise par elle, et prendra en compte les observations de l'Office. Ce cadre couvre également l'assistance apportée à l'OLAF dans le cadre de ses propres enquêtes.

Les procédures de contrôle de la Banque font intervenir une unité d'audit interne ainsi que les moyens normaux que sont les contrôles bancaires internes, l'établissement de rapports et des codes de conduite. Le Comité de vérification de la Banque, dont les membres sont généralement issus d'organismes d'audit nationaux, est un organe statutaire indépendant qui est nommé par le Conseil des gouverneurs de la BEI et lui fait rapport. Il est aidé dans ses tâches par un cabinet international de réviseurs externes (Ernst & Young). Le Conseil des gouverneurs se compose des ministres des finances des États membres de l'UE et représente les actionnaires de la BEI que sont les États membres.