La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, a accordé, à la demande du Ministère espagnol de l'Economie et des Finances, une subvention de 2 400 millions de pesetas (15,8 millions d'écus) [1] provenant du Mécanisme financier de l'Espace économique européen (EEE), en faveur du "Consorcio Urbanístico" du district ferroviaire de Jerez en vue de la réalisation d'aménagements urbains dans cette ville.

Le projet subventionné consiste à surélever un tronçon de 3,6 km de la voie de chemin de fer qui traverse actuellement le centre de Jerez, à construire une seconde voie, à remodeler la zone concernée - notamment en y aménageant une nouvelle rue, des zones piétonnes et des jardins - de manière à réunir deux parties de la ville que séparait la voie de chemin de fer, et à construire une nouvelle gare routière dans le cadre d'un programme municipal destiné à promouvoir l'utilisation des transports en commun. On attend de ce projet visant à améliorer l'environnement urbain qu'il donne une nouvelle impulsion à la partie est de la ville, en éliminant la barrière physique que constituait la voie de chemin de fer.

A propos de ce projet, le Vice-président de la BEI, M. Luis Martí, a déclaré que "la Banque accorde une importance considérable aux projets d'amélioration de l'environnement urbain, car ils concernent directement la population et la qualité de la vie. L'Union européenne, par l'intermédiaire de la Banque, permet aux citoyens de bénéficier d'améliorations tangibles, se rapprochant ainsi d'eux dans leur vie quotidienne.

La BEI, créée en 1958 par le Traité de Rome qui a institué la Communauté économique européenne, a pour mission de contribuer à l'intégration, au développement équilibré et à la cohésion économique et sociale des pays membres, au moyen du financement à long terme d'investissements contribuant à la réalisation des objectifs de l'Union européenne.La BEI assure la gestion technique des fonds duMécanisme financierétabli par les pays de l'AELE[2]qui se sont joints à l'Espace économique européen (EEE) en juillet 1993, date à laquelle est entré en vigueur l'Accord concernant la mise en place d'une zone de libre-échange entre les douze Etats membres de l'Union européenne (UE) et six des Etats membres de l'AELE (Autriche, Finlande, Islande, Liechtenstein, Norvège et Suède), dont certains avaient demandé à adhérer à l'UE. Cette zone de libre-échange a reçu l'appellation de EEE. L'Accord a aussi institué le Mécanisme financier, doté de ressources fournies par les six pays mentionnés, afin d'appuyer - par le biais de la bonification du taux d'intérêt de prêts et/ou de subventions - des projets relevant des secteurs de la protection de l'environnement (y compris la rénovation urbaine), des transports, de la formation et de l'enseignement, en Grèce, en Irlande, au Portugal et dans certaines régions d'Espagne.La BEI gère ces ressources en mettant à profit son expérience en vue du choix et de l'évaluation des projets, en présentant des propositions de subvention au Comité du Mécanisme financier de l'EEE pour décision et en supervisant la mise en œuvre des projets bénéficiant de subventions. En Espagne, les propositions ont été présentées par le Ministère de l'Economie et des Finances.Par suite de la pleine incorporation à l'UE de trois des pays donateurs (Autriche, Finlande et Suède) en janvier 1995, l'UE a assumé l'engagement financier des trois nouveaux membres. C'est pour cette raison que, à l'heure actuelle, les fonds sont fournis par trois Etats membres de l'AELE (Islande, Liechtenstein et Norvège) et par l'Union européenne.A ce jour, l'Espagne ne dispose plus de fonds au titre du Mécanisme financier de l'EEE, les subventions à fonds perdus ayant été intégralement affectées.


[1] Les taux de conversion utilisés par la BEI à des fins statistiques pour le trimestre en cours sont les taux en vigueur le 31/12/1996, à savoir 1 écu = 167,169 ESP, 195,968 PTE, 6,56 FRF

[2] AELE : Association européenne de libre-échange.