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    La Banque européenne d’investissement (BEI) a organisé mardi 2 février 2021 la rencontre-débat annuelle entre le Conseil d’administration de la Banque et la société civile. Ce forum est le seul à réunir les membres du Conseil d’administration de la BEI et les parties prenantes externes.

    Travailler main dans la main

    Compte tenu des contraintes imposées par la pandémie de COVID-19, la BEI a décidé de maintenir la rencontre-débat mais l’a fait évoluer vers un format en ligne. Si ce changement s’accompagne de limitations, il offre également de réels avantages. La durée de la manifestation a dû être écourtée à deux heures, mais le format en ligne a permis d’atteindre une participation record, avec plus de 140 représentants de la société civile issus des cinq continents. Le Conseil d’administration a pu par conséquent bénéficier de la somme des savoir-faire et de la diversité des points de vue sur des sujets clés pour la Banque.

    La rencontre-débat a été ouverte par Werner Hoyer, président de la BEI, qui a fait valoir l’importance de cette manifestation. Il a souligné que la clé du succès réside dans le maintien d’une vision à long terme et dans la coopération, face à la fois à l’urgence qu’impose la pandémie et à des problématiques complexes et imbriquées comme la lutte contre les changements climatiques, la promotion du développement durable et le soutien à l’innovation.

    Ce message a été repris par Thomas Östros, vice-président de la BEI, qui a invité les représentants de la société civile à contribuer à la consultation publique sur la Politique de transparence du Groupe BEI en cours, et par Marjut Falkstedt, Secrétaire générale de la BEI, qui a exposé en détail les consultations publiques à venir sur le cadre de durabilité environnementale et sociale de la BEI ainsi que sur la politique de prêt de la Banque dans le secteur des transports.

    Les représentants de la société civile ont activement répondu à cette invitation au dialogue avec le Conseil d’administration de la BEI par leurs questions et leurs observations tant à l’écrit qu’à l’oral.

    Renforcer la Feuille de route du Groupe BEI dans son rôle de banque du climat

    Tout en reconnaissant l’effort collectif déployé en 2020 pour élaborer la Feuille de route de la banque du climat, les représentants de la société civile ont mis l’accent sur les défis qui se posent en 2021 et au-delà.

    De nombreuses contributions ont été formulées au cours de la première session thématique consacrée à la mise en œuvre de la Feuille de route de la banque du climat, et l’un des principaux sujets de discussion a porté sur l’activité de prêt de la BEI dans le secteur des transports. Le soutien aux aéroports, aux autoroutes et au secteur des voyages en général a été remis en cause par les représentants de la société civile, qui anticipaient déjà sur certaines de leurs contributions à la future consultation publique sur la politique de prêt dans le secteur des transports.

    En outre, les participants ont invité la Banque à évaluer son soutien à l’industrie alimentaire, notamment sous un angle agroécologique. La Banque a également été invitée à élargir le champ de ses évaluations pour aller au-delà des projets et à réexaminer son engagement en faveur des clients qui sont de gros pollueurs ou de gros émetteurs de carbone.

    Outre le climat, la protection et la promotion de la biodiversité faisaient aussi partie des priorités des participants, qui ont appelé notamment à mettre fin au soutien aux centrales hydroélectriques de petite et moyenne dimension et à faire plutôt porter les efforts sur la restauration des cours d’eau.

    Ces échanges sont d’un grand intérêt dans la perspective de la consultation publique prévue cette année sur le cadre de durabilité environnementale et sociale de la BEI.

    Mettre l’accent sur les droits humains

    La deuxième session thématique a porté sur des aspects climatiques, en rapport notamment avec la vulnérabilité spécifique des pays les moins avancés aux changements climatiques, mais le thème principal en était la protection et la promotion des droits humains.

    Dans la perspective des prochaines consultations publiques, les représentants de la société civile ont appelé la Banque à renforcer son approche en matière de droits humains. Au niveau des projets, la protection des droits des travailleurs a soulevé des questions, et il a été suggéré d’organiser des inspections conjointes sur site avec des représentants des travailleurs. Le débat a également porté sur le risque de représailles à l’égard des personnes directement touchées par les projets, la prévention de ce risque et les mesures correctives.

    Plus largement, les représentants de la société civile ont invité la Banque à prendre en considération l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement des projets qu’elle soutient. De graves violations des droits humains, comme le travail forcé, peuvent exister en amont, même dans le cas de projets respectueux du climat. Enfin, des témoignages ont fait état d’un rétrécissement de l’espace dévolu à la société civile et de restrictions à la liberté d’expression dans certains pays où la Banque intervient.

    Mettre en adéquation les ambitions avec l’obligation de rendre compte

    La dernière session était ouverte aux sujets qui n’avaient pas été abordés auparavant. Les débats ont porté sur un large éventail de thèmes comme le bien-être animal, la mise en œuvre de la Stratégie du Groupe BEI en matière d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation économique des femmes, ou encore l’utilité des partenariats public-privé.

    Les représentants de la société civile ont exprimé leur souhait de voir la qualité du cadre de responsabilité de la Banque renforcée. En particulier, ils attendent avec intérêt le résultat de la révision de la politique antifraude du Groupe BEI prévu au début de 2021. Ils ont également insisté sur l’importance d’accroître la transparence des activités de financement intermédié sur les plans tant du climat que des droits humains, en particulier lorsque les intermédiaires sont des fonds d’investissement.

    En un peu plus de deux heures, ces échanges ont donné l’occasion au Conseil d’administration de la Banque de réaffirmer l’importance qu’il attache aux observations et au retour d’information de la société civile et de prendre connaissance des aspects clés que les représentants de la société civile voudraient voir abordés lors des prochaines consultations publiques.

    La BEI tient à remercier l’ensemble des participants pour leur engagement constant et pour les échanges constructifs qui ont eu lieu durant cette rencontre-débat.

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