RechercheFr menu fr ClientConnect
Recherche
Résultats
5 premiers résultats de la rechercheVoir tous les résultats Recherche avancée
Recherches les plus fréquentes
Pages les plus visitées
    corporate_banner_fr

    Le compte est bon

    Le compte est bon

      •  Afficher en:
      • de
      • en
      • fr
    • Disponible en: de en fr

    Surveiller sa facture énergétique à l'aide d'un compteur intelligent

    Avant, lorsqu'elle voulait un café, Janet Thickpenny mettait simplement sa bouilloire en marche. Pendant que l'eau chauffait, elle vaquait souvent à d'autres occupations et finissait par en oublier son café. Le temps qu'elle s'en souvienne, l'eau avait déjà refroidi, l'obligeant à rallumer sa bouilloire.

    Mais depuis qu'elle a fait installer un compteur intelligent dans sa maison à Barry, une petite ville côtière du Pays de Galles, Janet a dit adieu à ce type de gaspillage. À présent, l'écran du compteur, qui est placé directement dans la maison, est là pour lui rappeler les conséquences d'un tel geste sur sa facture. Elle sait également ce qu'elle dépense en surveillant sa consommation de plus près. « Vous seriez étonnés de voir ce que consomme une bouilloire ! » s'exclame Janet.

    Des dizaines de millions de compteurs intelligents sont en cours d'installation dans toute l'Europe. Le gouvernement britannique veut que chaque foyer soit équipé d'un compteur intelligent d'ici fin 2020. Quelque 53 millions de nouveaux compteurs d'électricité et de gaz vont ainsi être déployés au Royaume-Uni, ce qui représente un investissement estimé à 10 milliards de GBP. En Grande-Bretagne, les compteurs intelligents mesurent la quantité d'électricité ou de gaz que les clients consomment en temps réel, les incitant à réduire leur consommation. Ils aident donc les consommateurs qui veulent diminuer leur consommation d’énergie et peuvent ainsi contribuer à diminuer les émissions de carbone.

    Investir intelligemment

    Les compteurs intelligents sont également au cœur du plus grand prêt signé l'année dernière par la Banque européenne d'investissement au titre du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS)Avec l'appui du FEIS, la Banque européenne d'investissement va prêter quelque 500 millions d'EUR pour un projet de 1,4 milliard d'EUR, portant sur l'installation de compteurs intelligents et géré par Calvin Capital, une entreprise britannique qui finance et gère l'installation des nouveaux compteurs pour le compte de fournisseurs d'énergie. Au total, le FEIS vise à mobiliser 315 milliards d'EUR de nouveaux investissements d'ici 2018 à partir d'un apport initial de la BEI et de la Commission européenne.

    Dans le cadre du Plan d'investissement pour l'Europe, l'un des objectifs du FEIS consiste pour la BEI à financer des projets innovants, afin de démontrer son degré de confiance face aux risques et donc d'encourager les investisseurs privés à participer. Dans le cas du prêt à l'appui des compteurs intelligents, la Banque a dû tenir compte d'un facteur bien connu sur le marché britannique de l'énergie, qui a toutefois posé un défi dans la tarification du prêt.

    En effet, lorsqu'une compagnie d'électricité britannique installe un compteur intelligent, le consommateur n'est généralement pas lié à ce fournisseur sur le long terme. Après l'installation du nouveau compteur, le client peut donc à tout moment décider de changer de fournisseur et la compagnie pourrait se heurter à des difficultés pour recouvrer le coût de son investissement.

    Calvin Capital a l'habitude de gérer ce phénomène de « nomadisme » de la clientèle. Après tout, Calvin a financé l'achat et l'installation de plus de six millions de compteurs, dont plus d'un million de compteurs intelligents, depuis 2002. Cette opération, menée au titre du FEIS, concerne à elle seule sept millions de compteurs intelligents supplémentaires.

    Le modèle choisi par la société dans le contexte de cette opération avec la BEI supprime, pour le fournisseur d'énergie, les incidences liées à ce nomadisme. C'est Calvin qui est propriétaire du compteur et non le fournisseur, et ce dernier ne doit donc pas faire face aux problèmes causés par le départ de clients. Avec l'appui de la BEI, la société établie à Manchester apporte une solution qui fonctionne, peu importe le fournisseur choisi par le consommateur.



    Un projet économiquement viable

    La BEI a octroyé ce prêt au titre du FEIS afin de démontrer son soutien au modèle utilisé par Calvin. Cet appui vise à attirer d'autres investisseurs vers ce secteur et à contribuer à la modernisation des infrastructures énergétiques.

    Grâce au FEIS, la BEI a également été en mesure d'augmenter le montant du prêt au-delà du montant maximum qu'elle est autorisée à prêter dans le cadre de ses opérations habituelles.

    « C'est une grosse opération, mais, en fin de compte, la présence de la BEI contribue à mettre le marché en confiance vis-à-vis des risques et garantit que le projet est viable d'un point de vue économique », explique Peter Jacobs, chef de la division Financements sur projet de la BEI.

    Le gouvernement britannique pense que ces compteurs profiteront grandement aux consommateurs et aux fournisseurs de gaz ou d'électricité :

    • les consommateurs bénéficieront de factures plus précises et pourront suivre leur consommation, ce qui les aidera à la réduire ;
    • les fournisseurs ne devront plus envoyer du personnel sur place pour relever les compteurs et pourront donc réduire leurs coûts opérationnels ; quant aux consommateurs, ils n'auront plus besoin de prendre rendez-vous et de rester chez eux pour ce relevé ;
    • les centres d'appel seront moins sollicités par des consommateurs qui souhaitent contester leur facture, vu que ces derniers pourront facilement vérifier leur consommation en cours sur l'écran installé dans leur habitation et que les factures seront toujours exactes à la fin du mois.


    Le modèle est lancé

    Le compteur intelligent de Janet Thickpenny a certainement permis à ses filles de mieux se rendre compte de leur consommation énergétique. « Un bip retentit dès que notre consommation d'énergie dépasse la normale », explique-t-elle. « Ma plus jeune fille se met alors à courir dans toute la maison pour débrancher des appareils ici et là. »

    Il reste beaucoup à faire (et à investir) pour achever le déploiement des compteurs intelligents prévu par les autorités britanniques. Mais c'est aussi à cela que sert le FEIS : il aide à donner l'impulsion nécessaire pour ouvrir de nouvelles perspectives dans des secteurs économiques stratégiques.

    Et il est sur la bonne voie. Depuis que la BEI a accordé ce prêt à Calvin et qu'elle a signé, l'année dernière, d'autres contrats visant à financer l'installation de 13 millions de compteurs intelligents dans toute l'Union européenne, plusieurs autres entreprises britanniques ont contacté Peter Jacobs en vue d'opérations similaires.

    « Le modèle est lancé », explique-t-il. « Tous ceux qui souhaitent déployer ce type de modèle savent qu'ils ont le soutien de la BEI. Tout le monde veut travailler avec nous. »





     Imprimer
     
     

    Notre site utilise des témoins de connexion (cookies) anonymisés pour offrir la meilleure expérience de navigation et recueillir des données statistiques agrégées. Les témoins de connexion à des fins de publicité en ligne ne sont pas concernés.

    Gérer les cookies 
     

    Les témoins de connexion dans la rubrique Emplois

    Notre site utilise des témoins de connexion (cookies) anonymisés pour offrir la meilleure expérience de navigation et recueillir des données statistiques agrégées. Les témoins de connexion à des fins de publicité en lignene sont pas concernés.

    Gérer les cookies