Danemark : soutien à la recherche dans les enzymes
Par le biais d'un prêt de 100 millions d'EUR, la BEI contribue au financement des projets de recherche-développement et innovation (RDI) portant sur les enzymes, les nouvelles protéines et les micro-organismes que mène Novozymes, premier producteur mondial d'enzymes industriels, installé dans la capitale danoise, Copenhague.
« Dans la nature, les enzymes catalysent les réactions biochimiques, explique Mads Bodenhoff, vice-président de Novozymes chargé des finances. Par exemple, ils transforment la nourriture que nous ingérons en énergie et participent à la décomposition des feuilles mortes en compost. Les enzymes nous aident à renforcer l'efficacité des produits ». Dans l'industrie, les enzymes remplacent des produits chimiques et accélèrent les procédés de production. Le recours aux enzymes permet aux entreprises de produire davantage en utilisant moins de ressources en eau, en énergie et en matières premières, au moyen de technologies qui remplacent les produits chimiques classiques et réduisent les incidences sur l'environnement.
Soutien à l'innovation biologique de pointe
« Incarnées par plus de 700 produits utilisés dans 130 pays, les innovations biotechnologiques de Novozymes contribuent à accroître les performances industrielles et à préserver les ressources mondiales en offrant des solutions plus efficaces et plus durables », déclare M. Bodenhoff. La BEI a déjà financé avec succès les activités de RDI de cette entreprise innovante qui connaît une croissance rapide. Régulièrement, Novozymes figure aussi en très bonne place dans le tableau de bord de la R-D de la Commission européenne, qui compare les niveaux d'investissement des grandes entreprises européennes dans ce domaine. Novozymes investit 14 % de ses recettes dans la recherche-développement, un niveau élevé par rapport à celui de ses pairs dans le secteur.
Transformation de déchets en combustibles
Novozymes élabore également les enzymes nécessaires à la production de biocarburants cellulosiques, dits « biocarburants de deuxième génération ». Ces carburants sont très généralement considérés comme préférables aux biocarburants de première génération, car ils sont fabriqués à partir de résidus et de déchets agricoles et non à partir de cultures alimentaires, comme le maïs et le blé. Par rapport aux combustibles fossiles, les biocarburants à base de déchets peuvent contribuer à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 90 %.
« Transformer les résidus de récoltes en sucres, qui pourront alors être utilisés pour produire des combustibles, constitue la véritable voie à suivre, ajoute M. Bodenhoff. Copeaux de bois, tiges et enveloppes fibreuses deviennent ainsi des ressources précieuses. La technologie est déjà prête et offre des solutions à de nombreux problèmes. Avec seulement 20 % de l'ensemble des résidus agricoles et forestiers disponibles en Europe, que l'on peut prélever sur les exploitations de manière viable, il est possible de répondre à la moitié des besoins en combustible du continent. »