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La Banque européenne d'investissement (BEI) et la République hellénique ont signé ce jour à Athènes un protocole d'accord concernant la participation de la BEI à un nouvel instrument de soutien à la croissance en Grèce appelé « Institution for Growth in Greece » (IfG). L'IfG a pour objet de promouvoir la croissance, l'innovation et l'emploi en fournissant des prêts à court ou moyen terme et des fonds propres à de petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu'aux promoteurs de projets d’infrastructure de petite dimension jugés nécessaires pour renforcer la compétitivité dans certains secteurs de l'économie grecque.

Le protocole d'accord a été signé par Kostis Hatzidakis, ministre du développement et de la compétitivité, au nom de la République hellénique, et par Werner Hoyer, président de la BEI, en présence de Yannis Stournaras, ministre grec des finances.

M. Hoyer, en visite en Grèce pour la quatrième fois en six mois, a déclaré à cette occasion : « Cet accord vient étayer notre engagement aux côtés de la Grèce. En tant que banque de l'UE, la BEI est un partenaire naturel dans l'effort de relance mis en œuvre par ce pays, auquel nous apportons un soutien effectif et continu. Nous tenons à intensifier encore notre coopération avec la République hellénique, les autres institutions européennes de financement du développement et les investisseurs privés pour accroître le soutien à la reprise en Grèce. Cette coopération fondée sur nos avantages comparatifs permettra d'éviter le double emploi de ressources et d'augmenter au maximum l'effet bénéfique pour les citoyens grecs. Nous sommes prêts à apporter davantage de soutien aux PME grecques par le biais de l'IfG, dès que le plan d'activité de l'instrument nous aura été transmis par les autorités grecques et que nous l'aurons validé. »

L'IfG prendra la forme d'une institution financière non bancaire dont l'objectif sera de pallier les déficits de financement conjoncturels et structurels qui pénalisent actuellement l'économie grecque. L'IfG est établi à l'initiative de la République hellénique, avec les conseils et l'appui de la banque allemande de développement (KfW), du Groupe BEI et d'autres investisseurs.

L'accord signé ce jour est le fruit d'une coopération et d'une concertation entre les parties, puisque le Groupe BEI a été intégré au processus de conception de l'IfG dès le moment où il a reçu la proposition des autorités grecques en 2012.

La BEI a maintenu une activité soutenue en Grèce durant toute la crise, puisqu'elle a investi dans ce pays un total de 9 milliards d'EUR depuis 2008. Avec un encours de près de 17 milliards d'EUR équivalant à environ 9 % du PIB grec, l'engagement global de la BEI en Grèce reste exceptionnel. Les seuls investissements dans le secteur des infrastructures en Grèce s'élèvent à environ 14 milliards d'EUR. De surcroît, la BEI soutient toujours davantage les investissements en Grèce que dans le reste de l'UE en moyenne, avec une action qui est porteuse d'une réelle valeur ajoutée dans des secteurs décisifs tels que celui des PME. Dans ce dernier, les fonds de la BEI ont permis, depuis le début de la crise, d'allouer 700 millions d’EUR au bénéfice de quelque 5 000 PME au total dans une variété de secteurs économiques, dans les grandes villes et leur périphérie. La BEI a démontré son soutien ample et régulier en Grèce en augmentant le volume de ses financements (en 2013, ses prêts dans le pays ont triplé, à 1,47 milliard d'EUR contre 550 millions d'EUR en 2012), mais aussi en mettant au point et en lançant de nouveaux produits tels que le Mécanisme de financement du commerce extérieur, le Fonds de garantie à l'appui des PME, l'apport de fonds aux PME dans le cadre du programme « Compétences et emplois – Investir dans la jeunesse » et, enfin, par l'accord signé ce jour en vue de la contribution de la Banque à l'instrument pour la croissance en Grèce, l'IfG. Ces nouveaux produits exploitent le rôle de catalyseur de la BEI pour optimiser les synergies avec d'autres sources de financement de façon à obtenir une efficacité maximale et à attirer davantage d'investissement privé.