Le 25 juin, Nadia Calviño, présidente du Groupe Banque européenne d’investissement (Groupe BEI), s’est exprimée lors du Sommet mondial de Gavi.

Je vous remercie infiniment.
Mesdames et messieurs, quel honneur. Quel plaisir de prendre la parole après mes chers amis Tedros Adhanom Ghebreyesus et Catherine Russell. L’OMS et, bien sûr, l’UNICEF sont deux de nos partenaires les plus importants dans le monde. Le terme « partenariat » a été utilisé à de multiples reprises et dans des contextes variés ce soir. Cela n’a rien d’étonnant, car pour Gavi, le partenariat est bien plus qu’un simple slogan. C’est une façon de travailler, une manière de rassembler les forces du bien autour d’une cause qui en vaut vraiment la peine.
En ma qualité de représentante de la Banque européenne d’investissement, je sais que le temps, c’est de l’argent. Permettez-moi donc d’aller à l’essentiel en évoquant trois façons dont nous renforçons et approfondissons notre partenariat très fructueux avec Gavi, l’Alliance du vaccin, ces dernières années.
Premièrement, nous nous appuyons sur notre collaboration dans le cadre de COVAX, qui a permis la livraison de près de 2 milliards de doses de vaccins dans plus de 100 pays. La Banque européenne d’investissement prolonge sa facilité de trésorerie d’un milliard d’euros en faveur de Gavi. Cela permettra d’acquérir des vaccins. Mais aussi de préfinancer les engagements et contributions futurs en faveur de Gavi. L’Alliance du vaccin pourra ainsi accélérer la vaccination de routine et la réponse aux épidémies. En résumé, cela permettra de transformer les promesses entendues ce soir en ressources financières sonnantes et trébuchantes. Et de concrétiser des projets sur le terrain.
Deuxièmement, la Banque européenne d’investissement est prête à travailler avec tous les donateurs souverains qui se sont exprimés ce soir, ainsi qu’avec ceux qui suivront, pour soutenir leurs contributions à la reconstitution des ressources de Gavi. À une époque où le multilatéralisme est sous le feu des critiques, je pense qu’il est plus important que jamais de jeter des ponts et de montrer qu’en agissant ensemble, nous pouvons réellement changer la donne.
Et troisièmement, nous voulons aussi contribuer à encourager la production locale de vaccins. C’est essentiel. Beaucoup l’ont déjà rappelé : l’Afrique représente 20 % de la population mondiale, mais ne produit que 0,1 % de ses vaccins. Cela doit changer et la Banque européenne d’investissement est fière de s’associer à l’Accélérateur de la production des vaccins en Afrique de Gavi afin que nous puissions aider les fabricants africains à devenir de futurs fournisseurs de Gavi. En Afrique du Sud, par exemple, notre soutien à Biovac devrait permettre d’augmenter la capacité de production annuelle de son usine au Cap pour la porter à 500 millions de doses, qui prendront la forme de vaccins viraux et bactériens, et de renforcer la résilience de l’Afrique face aux pandémies à venir. Et il ne s’agit pas seulement d’un investissement dans des infrastructures. Comme beaucoup l’ont dit ce soir, c’est un investissement dans l’espoir.
Je voudrais donc conclure sur ces réflexions, car tous les pays ont besoin de ressources pour détecter de nouvelles épidémies et réagir rapidement. Et la Banque européenne d’investissement, en tant que fier membre de l’Équipe Europe, travaillera main dans la main avec Gavi et nos partenaires mondiaux, dont beaucoup sont représentés ici aujourd’hui, car ce n’est qu’en unissant nos forces que nous pourrons relever les défis à venir. Et je suis vraiment fière d’être à la tête de la Banque européenne d’investissement, une institution qui se bat pour la santé mondiale, parce que, chers amis, dans le contexte géopolitique actuel, permettez-moi de vous dire que c’est le combat qu’il faut mener. Je vous remercie de votre attention.