Le 10 décembre, lors de l’événement des BMD « Suivi du financement de l’adaptation dans les projets de développement » dans le cadre de la COP 28, Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, a souligné l’importance de la méthodologie commune des BMD pour le suivi du financement de l’adaptation afin d’orienter les fonds vers des projets d’adaptation. Il s’est félicité de la décision prise par l’International Development Finance Club (IDFC), composé de 26 institutions financières, d’adopter cette méthodologie. 

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Seul le texte prononcé fait foi


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Mesdames et Messieurs,

C’est un grand plaisir d’être ici aujourd’hui pour accueillir les membres de l’IDFC en qualité de partenaires pour la mise en œuvre d’une méthodologie commune de suivi du financement de l’adaptation.

Les travaux portant sur cette méthodologie commune ont été engagés par les BMD l’année dernière à Charm el-Cheikh et nous considérons qu’il s’agit d’une avancée majeure dans la mise en place d’un langage commun au sein d’un très grand groupe d’institutions financières.

Parler d’une méthodologie de suivi peut sembler technique, mais c’est un aspect extrêmement important. Il s’agit de clarifier la forme que prendront les activités d’adaptation et, ce faisant, d’orienter les financements vers ceux qui en ont le plus besoin.

Aujourd’hui, nos experts vont présenter notre méthodologie actualisée et exposer les défis à relever et les possibilités à saisir pour aider les pays, les villes, les entreprises et les populations à s’adapter aux effets des changements climatiques dans le monde entier.

L’International Development Finance Club et les banques multilatérales de développement financent l’adaptation aux effets des changements climatiques depuis de nombreuses années. Ensemble, nous mettons à disposition la plus grande part du financement global de l’adaptation. Nous avons financé des investissements d’adaptation dans une multitude de secteurs, allant de la protection des villes contre le risque accru de chaleur extrême à l’adaptation de nos infrastructures critiques au climat futur, en passant par la mise au point de nouvelles solutions d’adaptation. Nous avons également déployé une panoplie d’instruments financiers pour répondre à un large éventail de besoins en matière d’adaptation, de l’amélioration d’une route par petites touches à un investissement porteur de transformations pour repenser l’approvisionnement, le pompage et la distribution de l’eau à l’échelle d’un pays.

La difficulté réside toutefois dans le suivi de tous ces financements. La méthodologie actualisée présente des définitions des investissements d’adaptation qui reflètent mieux les besoins en la matière sur le terrain. Elle nous aidera à être plus méthodiques, cohérents et transparents.

Grâce à la collaboration dans le cadre de ce projet, nous avons tous mieux compris comment les institutions financières peuvent soutenir l’adaptation et apprendre les unes des autres. Plus nous partageons de connaissances, plus nous en générons. Nous souhaitons dès lors encourager toutes les institutions financières, tant publiques que privées, à fournir des données sur leur financement de l’action en faveur du climat au niveau des projets à nos parties prenantes et nos partenaires financiers. Cette démarche contribuera à bâtir le corpus de connaissances nécessaire et nous permettra à toutes d’apprendre les unes des autres dans ce domaine complexe. Elle renforcera également la confiance de nos pays clients dans le fait que ce que nous appelons le financement de l’adaptation est établi sur des bases solides.

L’actualisation de la méthodologie commune pour le suivi du financement de l’adaptation vient s’ajouter aux annonces positives des BMD sur le financement de l’action en faveur du climat dans le cadre de cette conférence. Le rapport conjoint 2022 des BMD relatif financement de l’action en faveur du climat montre que nous avons une nouvelle fois dépassé nos objectifs en matière de financement de l’adaptation. En 2022, les BMD ont mis à disposition 22,7 milliards d’euros pour l’adaptation, soit nettement plus que les 18 milliards d’euros que nous visions à l’horizon 2025. Ce résultat est encourageant et représente un grand pas en avant pour répondre aux besoins toujours plus élevés en matière d’adaptation partout dans le monde. Nous savons toutefois qu’il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à l’échelle nécessaire.

Ces trois dernières années, la BEI a eu le privilège de coprésider, avec les collègues de la Banque islamique de développement, le groupe de travail des BMD sur le financement de l’adaptation. À l’heure où nous passons le relais à une autre BMD, je tiens à remercier tous les experts dans le domaine de l’adaptation pour leur excellent travail. Je me réjouis de continuer à collaborer avec vous et avec les experts de l’IDFC dans les années à venir.

Dans ce contexte, permettez-moi également de mentionner les travaux très importants qui sont menés sur les indicateurs de mesure des résultats de l’adaptation. Vous en apprendrez davantage sur ce sujet lors d’un événement conjoint spécifique, qui sera organisé à la même heure et au même endroit.

Pour conclure, je tiens à souligner que cet effort conjoint est un bel exemple de collaboration entre banques publiques de développement. Les banques publiques de développement ont un rôle clé à jouer pour aider les régions et les populations vulnérables à s’adapter aux effets des changements climatiques. En travaillant ensemble, nous pouvons mobiliser les financements nécessaires pour faire face aux vulnérabilités climatiques. Je vous souhaite des échanges fructueux aujourd’hui.