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  • La plupart des personnes interrogées affirment que la transition vers une économie mondiale neutre en carbone ne peut être couronnée de succès que si l’on s’attaque également aux inégalités (68 % dans l’Union européenne, 56 % aux États-Unis, 59 % en Chine, 59 % en Inde et 62 % au Japon).
  • L’augmentation du coût de la vie, les changements climatiques et les préoccupations environnementales, ainsi que les inégalités de revenus sont constamment considérés comme les trois principaux défis à relever. Les questions climatiques et environnementales sont classées au premier rang des défis à relever en Inde et en Chine, et au deuxième rang dans l’Union européenne, aux États-Unis et au Japon.
  • Il existe un large consensus en faveur de l’arrêt des subventions et des allégements fiscaux pour le secteur de l’aviation et les industries qui s’appuient fortement sur les combustibles fossiles (74 % dans l’Union européenne, 78 % aux États-Unis, 94 % en Chine, 92 % en Inde et 71 % au Japon).
  • La plupart des personnes interrogées dans l’Union européenne, aux États-Unis, en Chine et au Japon estiment que leur pays devrait indemniser les pays en développement en raison des effets des changements climatiques que ces derniers subissent.

La Banque européenne d’investissement (BEI) lance aujourd’hui la sixième édition de son enquête sur le climat. Voici quelques-uns des résultats les plus notables de cette enquête annuelle menée en août et septembre 2023. Organisée depuis 2018, l’enquête de la BEI sur le climat offre un aperçu des points de vue des populations des principales économies du monde sur les changements climatiques, avec plus de 30 000 personnes interrogées dans l’Union européenne, aux États-Unis, en Chine, en Inde, au Japon, au Royaume-Uni, aux Émirats arabes unis, au Canada et en Corée du Sud. Bras financier de l’Union européenne, la BEI est aussi le premier bailleur de fonds multilatéral au monde pour des projets à l’appui de l’action climatique.

Les impacts des changements climatiques et la dégradation de l’environnement figurent en tête des défis perçus en Inde et en Chine, alors qu’ils arrivent à la deuxième position peu après le coût de la vie dans l’Union européenne, aux États-Unis et au Japon. 

Hormis au Japon, les personnes interrogées estiment dans leur grande majorité que les mesures mises en place pour lutter contre les changements climatiques amélioreront le quotidien de la population, y compris la qualité de l’alimentation et de la santé (61 % dans l’Union européenne, 66 % aux États-Unis, 69 % en Chine, 65 % en Inde et 47 % au Japon).

Les personnes interrogées en Europe (51 %) et au Japon (49 %) sont partagées quant à savoir si la transition écologique créera ou détruira des emplois, tandis que celles interrogées aux États-Unis (57 %), en Chine (70 %) et en Inde (63 %) sont plus optimistes et entrevoient de nouveaux emplois.

Volonté d’une transition juste à échelle nationale et dans les pays en développement

Les personnes ayant répondu à l’enquête reconnaissent que le coût financier de la transition écologique est susceptible de peser sur le budget des ménages – en particulier ceux dont le revenu est faible – et approuvent les politiques qui tiennent compte des inégalités sociales et économiques pour faire face à l’urgence climatique. La plupart disent que pour qu’elle soit couronnée de succès, la transition vers une économie neutre pour le climat doit aussi régler la question des inégalités (68 % dans l’Union européenne, 56 % aux États-Unis, 59 % en Chine, 59 % en Inde et 62 % au Japon).

Toutefois, certaines des personnes interrogées n’ont pas suffisamment confiance dans la capacité des pouvoirs publics à mener une telle transition juste.  La plupart des personnes interrogées dans l’Union européenne (62 %) et au Japon (60 %) disent ne pas avoir confiance dans la capacité des pouvoirs publics à relever ces deux défis en même temps, tandis qu’elles sont plus optimistes aux États-Unis (57 %), en Chine (93 %) et en Inde (88 %) et jugent leur gouvernement capable d’accomplir cette double tâche.

Aider les pays en développement à faire face aux effets des changements climatiques

Concernant l’indemnisation des pays en développement pour les aider à faire face aux impacts des changements climatiques – qui devrait être un enjeu central de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques organisée en 2023 à Dubaï (COP 28) – l’enquête montre que la demande mondiale pour plus d’équité dépasse les frontières nationales.

Conscientes d’une responsabilité historique, la plupart des personnes interrogées dans l’Union européenne (60 %), aux États-Unis (63 %), en Chine (74 %) et au Japon (72 %) conviennent que leur pays devrait indemniser financièrement les pays touchés pour les aider à lutter contre les changements climatiques.

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Des taxes pour appuyer une transition juste

Les résultats de l’enquête montrent que la plupart des personnes interrogées seraient disposées à payer des impôts sur le revenu plus élevés pour aider les ménages aux revenus faibles à faire face au coût de la transition écologique (59 % dans l’Union européenne, 67 % aux États-Unis, 90 % en Chine, 89 % en Inde et 58 % au Japon).

Plus précisément, dans l’UE, 46 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles accepteraient de payer entre 1 et 2 % de plus (40 % aux États-Unis, 59 % en Chine, 45 % en Inde et 45 % au Japon) et 13 % d’entre elles jusqu’à 5 à 10 % de plus (27 % aux États-Unis, 31 % en Chine, 44 % en Inde et 13 % au Japon).

La grande majorité des personnes interrogées ont également répondu être favorables à d’autres types de taxes liées à l’environnement. Par exemple, 74 % des personnes dans l’UE ont déclaré être en faveur d’une réforme de la taxe sur les combustibles fossiles (78 % aux États-Unis, 94 % en Chine, 92 % en Inde et 71 % au Japon) afin de mettre fin aux subventions et aux allégements fiscaux pour le secteur de l’aviation et les entreprises à forte intensité de combustibles fossiles.

Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI chargé de l’action en faveur du climat et du développement :

« La dernière enquête de la BEI sur le climat illustre la très forte sensibilisation de la population aux changements climatiques et son engagement à y faire face de front. Elle est consciente qu’une transition réussie vers un monde neutre pour le climat va de pair avec la lutte contre les inégalités sociales et économiques à l’échelle tant nationale que mondiale. À la Banque européenne d’investissement, nous sommes pleinement déterminés à appuyer une transition juste qui ne laisse personne de côté. La solidarité et des mesures concrètes sont aujourd’hui plus importantes que jamais. »

Informations générales

À propos de l’enquête de la BEI sur le climat

La Banque européenne d’investissement (BEI) a bouclé la sixième édition de son enquête sur le climat. Cette évaluation approfondie du sentiment de la population à l’égard des changements climatiques a été menée en partenariat avec la société d’études de marché BVA. La sixième édition de l’enquête de la BEI sur le climat vise à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat. Plus de 30 000 personnes y ont participé entre le 7 août et le 4 septembre 2023, avec un panel représentatif de personnes âgées d’au moins 15 ans pour chacun des 35 pays examinés (UE-27, États-Unis, Chine, Royaume-Uni, Inde, Japon, Corée du Sud, Canada et Émirats arabes unis).

À propos de la Banque européenne d’investissement

La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Intervenant dans plus de 160 pays, elle met à disposition des financements à long terme pour des investissements de qualité qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE. 

  • En 2019, elle a adopté une version actualisée de sa politique de prêt dans le secteur de l’énergie, mettant un terme au financement de tous les projets énergétiques basés sur les combustibles fossiles sans dispositif de réduction des émissions, y compris le gaz naturel. La BEI a été la première banque multilatérale de développement à le faire. 
  • En 2021, elle a aussi été la première banque multilatérale de développement à aligner ses activités de financement sur l’accord de Paris. 
  • Au titre de sa Feuille de route de la banque du climat, le Groupe BEI entend mobiliser 1 000 milliards d’EUR d’investissements en faveur de l’action pour le climat et de la durabilité environnementale au cours de la décennie décisive allant de 2021 à 2030. 
  • Le Groupe s’est aussi engagé à porter la part des investissements en faveur de l’action pour le climat et de la durabilité environnementale à plus de 50 % du total annuel de ses prêts d’ici à 2025 (cet objectif a été dépassé l’année dernière avec 58 %).

BEI Monde est la branche du Groupe BEI spécialisée dans les opérations en dehors de l’Union européenne et un partenaire clé de la stratégie Global Gateway de l’UE. Elle vise à soutenir au moins 100 milliards d’EUR d’investissements d’ici la fin de 2027, soit environ un tiers de l’objectif général de la stratégie Global Gateway. Au sein de l’Équipe Europe, BEI Monde favorise des partenariats plus forts et plus ciblés, aux côtés d’autres institutions de financement du développement et de la société civile. BEI Monde rapproche le Groupe BEI des populations, des entreprises et des institutions locales par l’intermédiaire de ses bureaux répartis dans le monde.

À propos de BVA Xsight

BVA Xsight est une entreprise pionnière et leader des études de marché et d’opinion. Forts de leur savoir-faire et expertises sectorielles, ses 400 collaborateurs décryptent les individus dans toutes leurs expériences et en délivrent une connaissance fine et actionnable sous la forme d’insights, au service de la prise de décision et de la performance des organisations.

BVA Xsight opère à la fois en France et à l’international auprès d’organisations publiques et privées. Multi-primée pour sa capacité d’innovation, BVA Xsight se distingue par l’engagement des équipes et leur passion du métier.

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