>@David Yormesor/EIB
  • Un investissement prioritaire à l’appui des petites entreprises et des projets ayant trait à l’action pour le climat
  • Un prêt de la BEI pour soutenir davantage d’entrepreneurs dans l’État du Minas Gerais
  • La signature a été annoncée lors de la COP 26 à Glasgow

Lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 26), la réunion annuelle des dirigeants mondiaux et des experts de l’action pour le climat, la Banque européenne d’investissement (BEI) et Banco de Desenvolvimento de Minas Gerais (BDMG) ont annoncé des financements supplémentaires pour les petites et moyennes entreprises (PME) au Brésil.

Cet accord prévoyant 20 millions d’EUR supplémentaires vient compléter les accords antérieurs conclus avec BDMG, permettant aux deux institutions d’élargir les critères d’éligibilité de l’actuel prêt-cadre de 100 millions d’EUR, BDMG CLIMATE ACTION Framework Loan II. Grâce à ce nouveau prêt, les PME et en particulier les microentreprises du Minas Gerais, accéderont plus rapidement aux financements.

La BEI et BDMG s’associent pour soutenir une série de projets relatifs à l’action en faveur du climat au Brésil. Il s’agit notamment d’aménagements liés à l’énergie solaire photovoltaïque, à l’hydroélectricité à petite échelle et à d’autres sources d’énergie renouvelables. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le partenariat a été adapté pour contribuer à répondre aux besoins spécifiques des PME aux prises avec cette nouvelle situation difficile, en permettant d’accélérer le décaissement des prêts qui leur sont destinés.

Ricardo Mourinho Félix, vice-président de la BEI chargé des opérations en Amérique latine : « La promotion de l’esprit d’entreprise est primordiale pour une croissance économique durable et inclusive, en particulier durant cette période difficile que nous traversons. Nous sommes heureux d’annoncer ce jour la mise en place d’un soutien financier supplémentaire destiné aux petites entreprises pénalisées par le COVID-19 au Brésil. La riposte rapide de la BEI face à la pandémie a favorisé un déploiement plus rapide des fonds en faveur des entreprises brésiliennes par BDMG. Ce nouvel accord apportera des financements supplémentaires aux entrepreneurs. L’accord illustre nos priorités en Amérique latine : promouvoir une croissance économique durable et inclusive en stimulant les investissements productifs. »

Sergio Gusmão Suchodolski, président de BDMG : « Ce relèvement de la limite est un gage de la confiance que la BEI accorde à BDMG pour l’affectation efficace de ses ressources. En un peu plus de deux ans de partenariat, nous avons déjà décaissé environ 60 % du solde du contrat actuel. Aujourd’hui, nous renforçons ce partenariat et faisons un pas en avant pour accroître les vecteurs de liquidité, tant pour les investissements dans les énergies renouvelables que pour le maintien des petites entreprises, un segment qui est à l’origine de la majeure partie des emplois créés dans le Minas Gerais. De cette manière, nous augmenterons les possibilités de reprise économique sur une base plus durable et plus inclusive dans l’État. »

Ignacio Ybáñez Rubio, ambassadeur de l’UE au Brésil : « Soutenir une reprise durable dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19 est un objectif majeur au sein de l’UE et de ses États membres. Nous sommes également convaincus que le rôle du secteur privé, en particulier des PME, est essentiel pour assurer une transition harmonieuse et efficace vers la reprise. C’est pour cette raison qu’il est primordial que nos efforts aillent dans le même sens afin d’assurer un redressement durable des entreprises et de réduire autant que possible les conséquences socioéconomiques négatives implicites découlant d’un ralentissement de l’activité économique. Nous félicitons BDMG pour les résultats impressionnants qu’elle a obtenus, en un peu plus de deux ans, sur le plan de l’augmentation des vecteurs de liquidité tant pour les investissements dans les énergies renouvelables que pour le maintien des petites entreprises dans le Minas Gerais. Nous saluons également la décision de continuer à soutenir les activités de BDMG, que l’UE appuie au par le canal de son système de garantie avec la BEI, et qui s’inscrivent dans le droit fil du pacte vert pour l’UE. »

Réponse mondiale de la BEI face à la pandémie de COVID-19 et Équipe Europe

Le soutien spécifique de la BEI à la résilience économique du Brésil face à la pandémie de COVID-19 s’inscrit dans le cadre de la réponse globale de la BEI, d’un montant de 20 milliards d’EUR, qui vise à atténuer les répercussions économiques de la pandémie. Ce prêt, qui est un exemple des efforts conjoints déployés par l’UE dans le cadre d’Équipe Europe, illustre les priorités de la BEI en Amérique latine : contribuer à une croissance durable et inclusive et promouvoir l’action pour le climat.

Garantie de l’UE et objectifs de développement durable

La banque de l’UE apporte son concours, qui peut se chiffrer à 75 % au maximum du coût d’investissement final du projet, dans le cadre du mandat de prêt pour l’Amérique latine (2014-2020). L’accord signé ce jour bénéficie dès lors de la garantie de l’UE. L’appui apporté au projet permet à la BEI de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies, en donnant accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne tout en luttant contre les changements climatiques.

La BEI en Amérique latine

Depuis le lancement de ses opérations en Amérique latine en 1993, la BEI a accordé des prêts pour un total de 10,9 milliards d’EUR à l’appui de 142 projets dans 15 pays de la région.

En Amérique latine, la BEI intervient principalement dans le cadre du « mandat de prêt extérieur », qui bénéficie d’une garantie de l’UE couvrant ses opérations de financement de projets en dehors de l’Union. Cette garantie couvre les risques de nature souveraine ou infraétatique et définit trois objectifs de haut niveau en Amérique latine : l’essor du secteur privé local, le développement des infrastructures sociales et économiques et l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à leurs effets.