S’exprimant au sommet des Nations unies pour les réfugiés et les migrants à New York, Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement, a lancé un appel en faveur de la formation de nouveaux partenariats pour relever les défis des migrations et des réfugiés. Il a également exposé la nouvelle initiative de la BEI en faveur de la résilience économique dans les pays voisins du Sud et les Balkans occidentaux, qui a été avalisée par les dirigeants de l’UE il y a trois mois. C’est lors d’une table ronde spéciale organisée par la reine Rania de Jordanie que le président Hoyer est intervenu.

« La crise actuelle [des réfugiés et des migrants] n’est pas seulement humanitaire et sociale ; il s’agit aussi d’une crise économique de portée mondiale et, à ce titre, elle nécessite une réponse économique efficace », a-t-il expliqué.

« La BEI, qui fait partie des grandes institutions financières internationales, intensifie déjà sa contribution pour traiter les causes profondes des migrations. Elle coopère, plus étroitement que jamais, avec d’autres institutions financières internationales et avec des institutions nationales de promotion et de développement afin de garantir que chacune d’entre elles met ses capacités au profit du développement économique durable. »

« À titre d’exemple, nous avons décidé de mettre en œuvre notre propre initiative en faveur de la résilience économique dans les pays voisins du Sud de l'UE et les Balkans occidentaux. Et je suis heureux d’annoncer que, moins de trois mois après l’aval de cette initiative par le Conseil européen, les premiers projets sont prêts à être déployés. Ils seront principalement axés sur les jeunes et les femmes, prévoyant davantage d’investissements dans des secteurs importants sur le plan social, tels que l’eau, la santé et l’éducation. »

« Pour renforcer davantage l’impact de cette initiative, nous encourageons vivement tous nos partenaires et parties prenantes, à l’échelle européenne et mondiale, à se joindre à nous et à y contribuer au moyen d’aides à l’investissement, d’assistances techniques et d’investissements d’impact supplémentaires. »

Le président Hoyer a ensuite souligné la nécessité de former de nouveaux partenariats, en concluant : « Nous sommes disposés à travailler main dans la main avec la communauté internationale de l’aide au développement dans son ensemble afin d’améliorer la vie des victimes des migrations forcées et de soutenir la construction d’économies plus résilientes, capables de s'attaquer aux causes profondes de ces migrations. Avec votre soutien et en coopérant avec vous tous, nous pouvons et devons faire plus. »

Consultez ici le texte intégral du discours (en anglais).

L’initiative « Résilience économique » vient compléter le plan d’investissement extérieur qui a été annoncé par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, la semaine dernière à Strasbourg. Dans le cadre de cette initiative, la BEI va accroître son soutien aux pays voisins du Sud, y compris les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ainsi que ceux des Balkans occidentaux. Cette initiative se traduira par un surcroît d'activité de financement de 6 milliards d’EUR, en sus des 7,5 milliards d’EUR que la BEI a déjà prévu de mettre à disposition pour ces deux régions, faisant de la contribution de la BEI la plus importante parmi toutes les institutions financières internationales.

La BEI estime que cette initiative permettra de générer 15 milliards d’EUR d’investissements supplémentaires dans ces régions jusqu’en 2020, portant ainsi le total d’investissements mobilisés par la BEI dans ces territoires à quelque 35 milliards d’EUR.

À New York, le président Hoyer a également annoncé le nouveau paquet « migration » pour les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, qui a été récemment approuvé par les États membres de l'UE et la Commission européenne. Celui-ci permettra de mobiliser 300 millions d’EUR supplémentaires d’investissement d’impact destiné aux petites entreprises, ainsi que 500 millions d’EUR qui seront réservés à des opérations ciblant les phénomènes migratoires, notamment en Afrique subsaharienne.

Informations complémentaires

Dans le contexte de la crise actuelle des réfugiés, le Conseil européen a demandé à la BEI, en mars, « de mobiliser rapidement des financements supplémentaires pour soutenir une croissance durable, des infrastructures vitales et la cohésion sociale dans les pays du voisinage méridional et des Balkans occidentaux ».

En juin, les dirigeants de l’UE ont approuvé l’initiative « Résilience économique » de la BEI.

L’année dernière, le Groupe BEI a mis près de 8 milliards d'EUR à disposition de projets et d’initiatives à l’extérieur de l’Europe. La Banque est active en dehors de l’UE depuis plus de 50 ans et est pleinement déterminée à appuyer les politiques européennes de développement dans les pays tiers.

Elle est présente dans environ 160 pays, notamment dans les pays les moins avancés et dans des territoires en proie à de graves crises politiques et économiques.

Son activité à l’extérieur de l’UE concerne essentiellement des prêts, mais elle fournit aussi des investissements en fonds propres et d’autres instruments, en plus des services de conseil et d’assistance technique visant à améliorer la préparation et la qualité des projets.

Ses opérations dans les pays tiers soutiennent le programme pour le changement de l'UE et les objectifs de développement durable.

Publications en ligne

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Le fonds d'investissement Badia Impact Fund soutient la création d'entreprises des secteurs des technologies et des médias ainsi que les jeunes entrepreneurs en Jordanie.

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