La Banque européenne d'investissement (BEI), le plus grand bailleur de fonds au monde pour l'action en faveur du climat, entend faire passer de 25 % à 35 % la part de son activité de prêt à l'appui du climat dans les pays en développement.

Lors d'une réunion qui rassemblait les ministres des finances et les institutions financières multilatérales à Lima dans le contexte des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, Werner Hoyer a confirmé que la BEI intensifierait son activité de prêt en faveur du climat dans les pays considérés par la CCNUCC et l'OCDE comme particulièrement vulnérables aux effets négatifs des changements climatiques.

« La banque de l'UE apportera plus de 110 milliards d'USD à l'appui de projets liés à l'action en faveur du climat dans le monde entier sur les cinq prochaines années. Nous devons faire notre possible pour débloquer de nouveaux investissements dans les pays qui sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques, y compris ceux qui ont des zones côtières de faible altitude et des régions menacées par la désertification, la sécheresse et les inondations. Désormais, la BEI prévoit que ses financements à l'appui de projets climatiques représenteront plus d'un tiers de son soutien dans ces pays », a expliqué Werner Hoyer, président du Groupe Banque européenne d'investissement.

La confirmation de l'augmentation attendue des prêts de la BEI en faveur du climat intervient quelques semaines après l'adoption par la Banque d'une nouvelle stratégie destinée à orienter ses opérations de financement de l'action en faveur du climat à l'échelle mondiale, selon laquelle au minimum 25 % de l'ensemble de son activité de prêt ira à l'appui du climat.

« Notre nouvelle stratégie en matière d'action pour le climat vise principalement à renforcer l'impact du financement alloué au climat, à accroître les prêts à l'appui de l'adaptation aux changements climatiques, à mobiliser de nouveaux investissements de la part du secteur privé et à garantir que chaque projet que nous contribuons à financer réduira au minimum les émissions et résistera le mieux possible aux incertitudes climatiques », a ajouté le président.

La réunion de Lima a permis aux gouvernements et aux institutions concernées par le financement climatique international de mettre au jour des possibilités d'intensifier leurs efforts dans la perspective de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se tiendra à Paris à la fin de l'année.

La BEI est le plus grand prêteur multilatéral au monde pour l'action en faveur du climat. En 2014, elle a prêté au total 25,4 milliards d'USD à l'appui d'initiatives qui soutiennent l'atténuation des changements climatiques et l'adaptation à ceux-ci en Europe et dans le monde.