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  • Des financements de 42,7 milliards d'EUR en 2013-2014, au-delà de l'engagement initial de 30 milliards d'EUR.
  • Plus de 770 projets soutenus.
  • Des incidences notables pour l'Europe centrale et sud-orientale (ECESE).
  • Les institutions présentent un rapport final sur le « Plan d'action conjoint des IFI pour la croissance ».

Le Groupe Banque européenne d'investissement (Groupe BEI), le Groupe de la Banque mondiale* et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ont atteint, voire dépassé leurs engagements en mobilisant au moins 30 milliards d'EUR en 2013 et 2014 à l'appui de la croissance et des investissements dans les pays ECESE** à la suite de la crise financière mondiale.  Concrètement, le concours apporté au titre du deuxième « Plan d'action conjoint des IFI pour la croissance » (PACI) s'est élevé à 42,7 milliards d'EUR au total pour ces deux années. 

Le financement au titre de ce plan d'action – qui a bénéficié à plus de 770 projets différents – a eu des incidences notables pour la région. Les entrées brutes de capitaux à ce titre ont représenté quelque 6 % des investissements annuels en Europe centrale et sud-orientale, ce qui correspond à environ 1,5 % du produit intérieur brut total de la région. Jusqu'à un tiers des interventions ont servi à financer des banques commerciales locales, de sorte qu'elles puissent continuer à accorder des prêts aux petites et moyennes entreprises et soutiennent un rééquilibrage du secteur bancaire local.

Un autre tiers du soutien apporté au titre du PACI a servi à renforcer les infrastructures de la région, en particulier dans les secteurs des transports, de l'énergie et des communications, contribuant à l'intégration des pays au sein de réseaux transeuropéens. Le PACI a également soutenu des investissements visant à améliorer l'efficacité énergétique et contribuant à développer et promouvoir l'utilisation d'énergies renouvelables pour réduire l'impact des changements climatiques. D'autres opérations ont contribué à renforcer l'assise financière des établissements bancaires, à promouvoir le développement des marchés des capitaux locaux et à améliorer la productivité, l'innovation et l'activité d'exportation des entreprises de la région.

En outre, le soutien apporté au titre du PACI a facilité l'utilisation efficace du Fonds de cohésion et des Fonds structurels de l'UE.

Le Plan d’action conjoint des IFI a mis en exergue la collaboration très étroite entre les trois IFI dans la région. Elles continueront, à l'avenir, à renforcer cette fructueuse coopération.

Le rapport final sur le PACI a été présenté ce jour lors d'une manifestation organisée par Bruegel, un groupe de réflexion bruxellois.

À cette occasion, Wilhelm Molterer, vice-président de la Banque européenne d'investissement, a déclaré : « Nous avons tenu nos engagements. Avec près de 800 projets et prêts financés par toutes les institutions dans le cadre du PACI, les résultats sur le terrain sont tangibles. La réussite de ce plan favorisera une collaboration plus poussée entre nos trois institutions. Nous avons apporté une aide vitale par nos prêts et contribué à empêcher une défaillance systémique. Nous devons à présent concentrer nos efforts sur la promotion de la compétitivité et sur l'apport de formes de soutien innovantes, axées notamment sur la capacité de prise de risque. Pour les États membres de l'UE, le « Plan d'investissement pour l'Europe », conçu pour mobiliser des investissements de l'ordre de 315 milliards d'EUR, sera un instrument important du PACI. Il sera mis en œuvre par la BEI, en collaboration avec d’autres IFI ».

Philippe Le Houérou, vice-président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, a déclaré :  « Le Plan d’action conjoint des IFI pour la croissance a confirmé l'impact important de l'action de nos institutions. Notre contribution financière représente 1,5 % du PIB annuel de l'ensemble de l'Europe centrale et sud-orientale, alors que le désendettement transfrontalier reste important.  Notre coordination renforcée dans le cadre de ce plan d’action a également engendré des synergies et des gains d'efficacité particuliers qui bénéficient aux pays visés. À l'avenir, il nous sera possible de collaborer à la mise en œuvre du plan d'investissement pour l'Europe dans les pays ECESE. En outre, la BERD entend décupler ses conseils stratégiques pour compléter et renforcer l'impact de ses investissements ».   

Laura Tuck, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Europe et Asie centrale, a quant à elle souligné :  « Le Plan d’action conjoint des IFI a aidé la région en difficulté à la suite de la crise financière mondiale. Pour sa part, le Groupe de la Banque mondiale a mobilisé l'IFC, l'AMGI ainsi que la BIRD, dans le cadre d'un véritable effort collectif. À l'avenir, la Banque mondiale, l'IFC et la MIGA intensifieront leur soutien dans la région en finançant les réformes structurelles nécessaires qui s'imposent pour assurer la viabilité sociale, économique et environnementale, continuer à soutenir les investissements du secteur privé dans des domaines clés et aider les pays à atténuer les risques politiques.  L'enjeu, qui était déjà grand, gagne aujourd'hui encore en importance ».

La BEI, le Groupe de la Banque mondiale et la BERD ont décidé d'unir leurs efforts pour soutenir les pays de l'ECESE qui ont pâti des conséquences de la crise de 2008-2009 avec le coup d'arrêt aux entrées de capitaux via les systèmes bancaires locaux et le tarissement des marchés d’exportation. Après ce ralentissement, la région a rebondi en 2010-2011, en partie grâce à l'appui extérieur apporté au titre du premier plan d’action conjoint des IFI et à la coordination des activités bancaires transfrontalières dans le cadre de l'initiative de Vienne.

Toutefois, la croissance s'est de nouveau interrompue en 2012 dans presque toute la région, du fait que l'activité chancelante dans la zone euro a pénalisé les exportations des pays ECESE et que le nouveau désendettement transfrontalier du secteur bancaire a fait craindre une pénurie du crédit dans les économies locales. Au vu de ces perspectives et pour soutenir la croissance durable, les trois IFI ont lancé en novembre 2012 le deuxième PACI, au titre duquel le Groupe BEI a apporté 28,3 milliards d'EUR (engagements : 20 milliards d'EUR), le Groupe de la Banque mondiale 7,4 milliards d'EUR (6 milliards d'EUR) et la BERD 7 milliards d'EUR (4 milliards d'EUR).

À l'avenir, les trois institutions‎ s'inspireront des bons résultats de leur Plan d’action conjoint pour la croissance et continueront, en étroite coordination, à relever des défis essentiels dans les pays émergents d'Europe et, éventuellement, dans d'autres régions où elles interviennent ensemble. Elles pourront notamment soutenir une augmentation de la production économique potentielle en stimulant la compétitivité, l'innovation et les investissements dans les infrastructures.

* Le Groupe de la Banque mondiale comprend cinq institutions, à savoir la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale de développement (IDA) (ces deux institutions formant ensemble la Banque mondiale), la Société financière internationale (IFC), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).

** Les dix-sept bénéficiaires de cette initiative sont certains États membres de l'Union européenne (Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie) et des pays candidats et candidats potentiels à l’adhésion à l’UE dans les Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, ancienne république yougoslave de Macédoine, Monténégro et Serbie).