La Banque européenne d’investissement (BEI) va prêter 1 milliard de PLN (environ 238 millions d’EUR) pour la construction de la section centrale de la nouvelle ligne du métro de Varsovie, et apporter ainsi un concours financier supplémentaire au développement des transports publics durables dans l’une des villes les plus encombrées d’Europe. L’année passée, la BEI avait déjà accordé un prêt pour l’acquisition de matériel roulant moderne et à haute performance énergétique pour le métro de Varsovie.
La section centrale en construction est située en centre-ville et s’étend sur 6,7 km. Elle compte sept stations plus un tunnel de liaison de 400 m de long entre la nouvelle ligne de métro et l’ancienne. Dans le cadre de l’accord de prêt, la BEI intervient également à l’appui de l’agrandissement du dépôt de métro existant de Kabaty, destiné à répondre à l’augmentation du parc de matériel roulant qui sera nécessaire à l’exploitation de la nouvelle ligne. L’installation d’un système de contrôle du trafic ferroviaire ainsi que de systèmes de télécommunications et de paiement est également prévue dans le cadre de l’opération. Sa réalisation a déjà commencé et devrait être achevée en 2015.
La BEI soutient avec détermination le développement des villes durables. L’opération de financement du métro de Varsovie contribuera à améliorer la qualité des services de transports publics (vitesse d'exploitation, confort et fiabilité). Des économies importantes sont attendues en matière de temps de trajet, le métro étant beaucoup plus rapide que d’autres moyens de transport comme le tramway, le bus et la voiture, qui empruntent tous le réseau routier encombré du centre de Varsovie. Le projet permettra ainsi d’accroître l’attrait des transports publics dans l’agglomération.
Cette opération s’inscrit dans le droit fil des objectifs de prêt de la BEI dans le domaine de la viabilité environnementale puisqu’elle contribuera à réduire la pollution atmosphérique et les nuisances sonores liées au transport sur le long terme, grâce au transfert modal de la voiture vers le métro que devrait induire le projet. La réduction des émissions de CO2 devrait être de l’ordre de 42 000 tonnes par an.
Outre ses effets positifs sur l’environnement, le projet soutenu par la BEI engendrera également des créations d’emplois : l’augmentation prévue du volume d’exploitation du métro nécessitera en effet l’embauche de conducteurs, d’ouvriers d’entretien et d’employés de bureau supplémentaires.