La Banque européenne d’investissement (BEI) appuie résolument les aspirations du « printemps arabe » et la nécessité d’instaurer une croissance durable et inclusive, telle que l’ont soulignée les dirigeants du G8 réunis en sommet à Deauville (France) vendredi dernier. Dans le droit fil de l’appel du G8 à apporter une aide rapide, la BEI compte accorder un prêt de 300 millions d’EUR à la Tunisie en juillet.

« La BEI se félicite du lancement du partenariat de Deauville et elle collaborera avec les banques de développement multilatérales pour relever le double défi que présente une transition à la fois démocratique et économique dans la région », a ainsi déclaré Philippe Maystadt, président de l’institution. « Nous reconnaissons tout particulièrement l’importance d’un appui immédiat et nous allons accélérer le bouclage de projets qui soutiennent une croissance inclusive ».

En sa qualité de banque de l’Union européenne, la BEI contribuera à la mise en œuvre du partenariat de Deauville, dans le contexte de la nouvelle politique européenne de voisinage lancée cette semaine par Catherine Ashton, la Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et par le commissaire européen Stefan Füle.

La BEI soutiendra les politiques de l’UE liées à l’instauration d’un Partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée, s’attachant en particulier au financement d’investissements de nature à créer des emplois, à développer le secteur privé, y compris les PME, et à promouvoir les infrastructures et l’action en faveur du climat.

Par le biais de sa Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP), la BEI est le principal investisseur dans la région. Pour autant que les autorités budgétaires de l’UE l’y autorisent, elle a l’intention de prêter jusqu’à 6 milliards d’EUR (7,6 milliards d’USD) aux pays de la région d’ici à 2013.

En accord avec le gouvernement de transition en Tunisie, la BEI va s’employer à soutenir l’emploi, les petites et moyennes entreprises et le développement du microcrédit, la modernisation des infrastructures de transport et l’accroissement de la production et de la distribution d’énergie. En Égypte, la BEI et les pouvoirs publics ont identifié des projets prioritaires dans des secteurs clés tels que le soutien aux entreprises et aux travailleurs indépendants, le développement des infrastructures, les transports, l’énergie et l’eau.

Les perspectives pour la région au sens large doivent être examinées à Bruxelles, en juillet, lors de la réunion annuelle des ministères des finances de l’UE et des pays partenaires de la FEMIP.

Note aux responsables de publication :

Créée en 2002, la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP) apporte un soutien très concret au développement socio-économique du bassin méditerranéen dans le but d’améliorer les conditions de vie dans les pays partenaires. À la fin de 2010, le montant total de ses engagements sous forme de financements avait dépassé 12 milliards d’EUR. En 2010 également, le volume de ses activités a progressé de 60 % pour atteindre 2,6 milliards d'EUR.