Ce jour, huit institutions de financement du développement, qui ont investi l'année dernière plus de 8,8 milliards d'USD dans des projets réalisés sur l'ensemble du continent, ont officiellement lancé le Partenariat pour le financement en Afrique. Cette collaboration permettra de renforcer la coopération, de multiplier les cofinancements et d'améliorer l'analyse et l'évaluation conjointes des projets du secteur privé à travers le continent. C'est un progrès significatif dans l'utilisation efficace des ressources des bailleurs de fonds en Afrique, l'objectif étant d'attirer davantage d'investissements privés en faveur de projets du secteur privé entrepris sur le continent avec des retombées importantes en matière de développement.

Les huit institutions participantes, chacune dotée d'une expérience solide en Afrique, sont la Banque africaine de développement ; la Banque de développement de l'Afrique australe ; la Deutsche Investitions- und Entwicklungsgesellschaft (DEG) ; la Banque européenne d'investissement ; l'agence néerlandaise de financement du développement (FMO) ; l'Industrial Development Corporation of South Africa (IDC) ; l’IFC, qui est l'une des institutions du groupe de la Banque mondiale ; et Proparco.

Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement, s'est exprimé en ces termes lors de la cérémonie de lancement : « Le Partenariat pour le financement en Afrique est un pilier majeur de la stratégie partenariale de la Banque africaine de développement. Je remercie le département Secteur privé pour cette initiative ». En 2009, a-t-il expliqué, « les IFD ont travaillé en concertation sur des projets situés en Afrique, dont le projet Main One Cable au Nigeria, afin d'accorder conjointement plus d'un milliard d'USD en faveur de projets réalisés dans le cadre de partenariats », ajoutant que « cette année, l'objectif du cofinancement en concertation est multiple, englobant des projets de financement dans des pays tels que la Sierra Leone et la Côte d'Ivoire. Ces projets sont mis en œuvre dans des secteurs tels que les infrastructures, l'électricité, les énergies renouvelables et l'agroalimentaire ». « L'année dernière, le Partenariat pour le financement en Afrique a servi de plateforme de coordination pour le plan d'action conjoint des IFI et des IFD visant à faire face à la crise financière en Afrique, avec l'objectif de réunir 15 milliards d'USD », a poursuivi Donald Kaberuka.

« La nécessité de nouer des partenariats entre les institutions de financement du développement est une évidence, de manière à utiliser efficacement leurs ressources humaines et en capital pour répondre aux vastes besoins de financement des projets du secteur privé en Afrique », a commenté Tim Turner, directeur du département Secteur privé de la Banque africaine de développement.

DEG, l'institution allemande de financement du développement, qui a réalisé en 2009 son meilleur résultat d'exploitation en Afrique depuis sa création, a l'ambition de renforcer davantage son engagement de longue date en faveur du développement du secteur privé sur le continent africain. « Cette ambition sera soutenue par une coopération accrue entre des institutions partageant les mêmes préoccupations », s'est félicité Winfried Nau, directeur du département New Business Africa de DEG. « Le Partenariat pour le financement en Afrique contribuera à optimiser la promotion d'initiatives privées grandement nécessaires pour le développement économique du continent », a-t-il ajouté.

« La Banque européenne d'investissement se réjouit d'être l'un des membres fondateurs du Partenariat pour le financement en Afrique. Cette initiative constitue une étape majeure dans l'amélioration de la coopération et de l'efficacité de l'aide dans l'esprit de la Déclaration de Paris, au profit de l'Afrique. L'année dernière, près des trois-quarts de l'ensemble des projets de la BEI en Afrique ont été financés aux côtés d'autres partenaires, dont l'implication et le savoir-faire ont à la fois élargi le champ d'application sectoriel et accru le nombre d'investissements réalisés sur le continent », a déclaré Plutarchos Sakellaris, vice-président de la Banque européenne d'investissement responsable des opérations en Afrique.

Jaap Reinking, directeur du département Global Partners de la FMO, s'est exprimé en ces termes : « La FMO est particulièrement attentive à entretenir une coopération étroite avec ses partenaires financiers. Cette coopération permet d'optimiser l'efficience et de faciliter les procédures pour ses clients. Le Partenariat pour le financement en Afrique est une initiative importante pour parvenir à un tel renforcement de la coopération entre les institutions participantes ».

Mme Lindi Toyi, directrice des partenariats publics-privés à l'IDC, a déclaré : « L'IDC est fière de faire partie des partenaires promoteurs du Partenariat pour le financement en Afrique et se réjouit à l'idée de travailler avec d'autres partenaires promoteurs au sein de ce partenariat. Le Partenariat pour le financement en Afrique sera une plateforme importante pour mobiliser, de manière plus coordonnée, des ressources financières en faveur de projets réalisés en Afrique ».

« L’IFC est fermement déterminée à améliorer sa coopération avec ses partenaires au travers du Partenariat pour le financement en Afrique. Cette collaboration permettra à l’IFC et à ses partenaires de mieux aider l'Afrique à exploiter son potentiel économique, et à un plus grand nombre d'Africains de se construire un avenir meilleur », a déclaré pour sa part Thierry Tanoh, vice-président de l’IFC responsable des opérations en Afrique.

L'adhésion des partenaires promoteurs du Partenariat pour le financement en Afrique témoigne de leur objectif commun de travailler ensemble à une mission de lutte contre la pauvreté et de développement du secteur privé en Afrique. Le partenariat ciblera le financement de projets de grande dimension dans les secteurs des infrastructures et de l'industrie, ce qui devrait favoriser la croissance économique et les créations d'emploi. Des projets novateurs de plus petite dimension ainsi que des investissements dans des services financiers, y compris des projets mis en œuvre par des PME ou dans le domaine de la microfinance, pourront également être examinés.

Dans la pratique, le Partenariat pour le financement en Afrique permettra à une institution de coordonner une action au nom des autres, en tant que partenaire promoteur chef de file, et de proposer l'engagement d'autres institutions, minimisant de ce fait les doubles emplois tels que l'audit préalable et l'instruction, et évitant les exigences excessives à l'égard du promoteur du projet. Le partenariat se traduira par des gains d'efficacité, la sélection commune des conseillers externes et un réduction des coûts d'emprunt.

Le développement stratégique du Partenariat pour le financement en Afrique sera déterminé par un comité composé des représentants de toutes les institutions. Le partenariat servira de plateforme pour le cofinancement de projets du secteur privé dans des pays africains définis comme membres régionaux de la Banque africaine de développement. D'autres institutions de financement du développement ou investisseurs du secteur privé pourraient se joindre à cette initiative dans une phase ultérieure.

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Notes à l'intention des responsables de publication :
  • L'assistance administrative du Partenariat pour le financement en Afrique sera assurée par le secrétariat et le coordinateur du partenariat. Le secrétariat siègera dans les locaux de la Banque africaine de développement et bénéficiera du soutien de l'Agence canadienne de développement international.
  • La Banque africaine de développement (BAfD) est la première institution de financement du développement d'Afrique qui se consacre à la lutte contre la pauvreté et à l'amélioration des conditions de vie sur le continent. La BAfD s'engage également dans la mobilisation de ressources en faveur du progrès économique et social de ses pays membres régionaux (PMR). La mission de la Banque est de promouvoir le développement économique et social au travers de prêts, de prises de participation et d'assistance technique. Par le biais de son guichet dédié au secteur privé, la BAfD soutient des initiatives privées et fournit une assistance technique à des projets commercialement viables. En 2009, les opérations en faveur du secteur privé ont atteint le montant record de quelque 2,0 milliards d'USD pour un total de 32 projets réalisés en Afrique.
  • La Banque européenne d'investissement, l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, a pour actionnaires les 27 États membres de l'UE. La BEI est active sur l'ensemble du continent africain depuis plus de quarante ans. Ses activités sont régies par les objectifs de politique générale que lui fixent les États membres de l'Union, dont les ministres des finances sont les gouverneurs de la Banque.
  • La FMO est la Banque néerlandaise de développement des entreprises. C'est une banque de développement publique-privée, dont l'État néerlandais et de grandes banques néerlandaises sont les principaux actionnaires. La philosophie de la FMO est qu'un secteur privé florissant contribuera à appuyer et à favoriser durablement le développement économique, environnemental et social. Sa mission consiste à fournir des moyens financiers, à partager du savoir et à créer des partenariats. Elle bénéficie de la note AAA auprès de Standard and Poor's. Le portefeuille d'investissement de la FMO s'élève à 4,6 milliards d'EUR, dont 28 % sont des engagements en Afrique. En 2009, la FMO a conclu de nouveaux engagements d’un montant de 911 millions d'USD, dont 294 millions d'USD en Afrique, ce qui fait du continent africain le premier contributeur du portefeuille de la FMO.
  • La Société financière internationale (IFC), qui est l’une des institutions du groupe de la Banque mondiale, a pour vocation d’offrir aux populations démunies la possibilité d’échapper à la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie. Elle favorise la croissance économique durable dans les pays en développement en soutenant le secteur privé, en mobilisant des capitaux privés et en fournissant aux entreprises et aux États des conseils et des services en matière d’atténuation des risques. Au cours de l’exercice 2009, les nouveaux investissements engagés par l’IFC se sont élevés à 14,4 milliards d'USD, ce qui a contribué à alimenter les pays en développement en capitaux pendant la crise financière. Pour de plus amples informations, prière de consulter le site Web de l’IFC (www.ifc.org).