Le maire de Londres, Boris Johnson, et le commissaire européen chargé de la politique régionale, Paweł Samecki, ont annoncé ce jour que plusieurs des quartiers les plus pauvres de l’est de Londres allaient bénéficier d’une enveloppe de cofinancement de 100 millions de GBP par le biais d’un programme visant à soutenir les investissements dans des technologies énergétiques durables et qui permettra la création de plus de 1 000 emplois.

Les 100 millions de GBP alloués au fonds JESSICA (Joint European Support for Sustainable Investment in City Areas  – Mécanisme d’appui communautaire conjoint aux investissements durables en zone urbaine) proviennent de différentes sources : 50 millions de GBP sont mis à disposition par le Fonds européen de développement régional, 32 millions de GBP par la London Development Agency (l’agence de développement de Londres) et 18 millions de GBP par le London Waste and Recycling Board (l’organisme londonien chargé de la gestion des déchets et du recyclage). La London Development Agency a œuvré de concert avec la Banque européenne d’investissement et le London Waste and Recycling Board dans le but d'assurer que Londres serait la première région d’Angleterre à bénéficier de cette initiative.

Le fonds JESSICA, qui sera géré par la Banque européenne d'investissement, financera des projets relatifs à la production décentralisée d'énergie, au recyclage et à la valorisation énergétique des déchets. En plus des avantages liés à la revitalisation urbaine qui en découleront, les projets soutenus favoriseront une croissance économique durable et à bilan carbone neutre, contribueront à la lutte contre le changement climatique et aideront Londres à atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé, à savoir réduire ses émissions de CO2 de 60 % à l’horizon 2025.

Boris Johnson, le maire de Londres, a commenté l’initiative en ces termes :

« Ce financement revêt une très grande importance, tant pour la zone est de Londres que pour la capitale tout entière. Il donnera un véritable élan à la création d’emplois dans l’une des zones les plus défavorisées d’Europe et jouera un rôle majeur dans les efforts déployés par la ville pour faire face au changement climatique en aidant à promouvoir une économie faiblement carbonée. »

« Je suis heureux que la Commission européenne reconnaisse qu’à Londres – grande métropole internationale et centre financier de première importance – il y a aussi des quartiers qui sont réellement en proie à de graves difficultés. Les programmes communautaires ingénieux comme celui qui est proposé sont des catalyseurs potentiels susceptibles d’attirer de nouveaux investissements dans ces quartiers : ils peuvent ainsi assurer que la revitalisation de ces zones sera le vecteur d’une prospérité durable, mais ont aussi à la clé un énorme avantage, l’amélioration de notre environnement. »

Paweł Samecki, commissaire européen chargé de la politique régionale, a quant à lui déclaré :

« Le fonds JESSICA contribuera de manière significative à une revitalisation durable et à une amélioration de la qualité de vie dans les quartiers les plus défavorisés de Londres. Contrairement à une subvention ponctuelle, les ressources de ce fonds peuvent être réutilisées et réinvesties, ce qui signifie qu'elles ont un potentiel accru et permettent d’obtenir de meilleurs résultats à long terme. »

Le fonds de participation JESSICA sera géré par la Banque européenne d’investissement, selon des procédures innovantes grâce auxquelles il est possible de combiner des aides non remboursables des Fonds structurels européens avec des contributions de la London Development Agency et du London Waste and Recycling Board. Ce fonds, le premier à être créé en Angleterre dans le cadre du mécanisme JESSICA, permettra en outre au secteur public de fournir sa contrepartie aux financements communautaires sous forme de terrains et immeubles lui appartenant. Selon les modalités d'utilisation des fonds JESSICA, les gains générés grâce aux ressources investies peuvent être engagés dans de nouveaux investissements ; il est également possible de s’assurer la participation financière ou l'expérience du secteur privé en matière de gestion de projets.

Simon Brooks, vice-président de la BEI chargé des opérations de prêt au Royaume-Uni, a fait la déclaration suivante à propos de l’initiative :

« Cette collaboration entre la BEI, la London Development Agency et le London Waste and Recycling Board témoigne du ferme engagement de la BEI à soutenir une revitalisation urbaine durable et à promouvoir l’efficacité énergétique et la réduction des émissions de carbone dans le contexte actuel de crise économique et financière. Le partenariat JESSICA avec Londres complétera par ailleurs d’autres initiatives appuyées par la BEI et qui visent à améliorer la qualité de vie dans la ville, notamment le projet Crossrail et les travaux de rénovation urbaine de l’est de Londres qui s’inscrivent dans le cadre des Jeux olympiques (le « village olympique »). »

Note aux responsables de publication :

1.    Le fonds de participation JESSICA de Londres sera axé sur deux priorités : 1) les infrastructures énergétiques décentralisées, qui produiront de l’électricité et de la chaleur de manière plus efficace du fait qu’elles seront situées plus près du consommateur, ce qui réduira les pertes liées au transport ; 2) les infrastructures de traitement des déchets, qui permettront d’accroître la capacité de recyclage, et les installations de valorisation énergétique des déchets. Toutes ces infrastructures auront pour effet de dynamiser la production d’énergie renouvelable, de réduire la mise en décharge et de stimuler les investissements en faveur de l'environnement. Les financements cibleront en priorité les investissements situés dans des zones à revitaliser très défavorisées, dans des quartiers qui peuvent accueillir des projets de grande envergure ou encore dans des centres-villes existants qui disposent encore d’un potentiel d'aménagement, selon ce qui est prévu dans le plan d’aménagement urbain de Londres.

2.    JESSICA est l’une des initiatives conjointes élaborées par la Commission européenne en vue d’améliorer l’efficacité et la viabilité de la politique de cohésion de l’UE. Suite à la signature d’un protocole d’accord l’année dernière, la London Development Agency, le London Waste and Recycling Board et la Banque européenne d’investissement se sont engagés dans une collaboration visant la mise en place d’un mécanisme de financement pour Londres dans le cadre de JESSICA. Une fois obtenue l’approbation finale du gouvernement, la London Development Agency, le London Waste and Recycling Board et la Banque européenne d’investissement signeront l’accord relatif à ce mécanisme.

3.    Les avantages que procurent les fonds JESSICA sont les suivants :

Recyclage des ressources – les fonds investis dans des projets admissibles peuvent être réutilisés pour de nouveaux investissements, ce qui améliore grandement leur efficacité.
Effet de levier  – dans le cadre des fonds JESSICA, il est possible de faire intervenir le secteur privé, ce qui permet d’attirer des investissements nouveaux et de profiter de compétences externes en matière de gestion de projets.
Flexibilité – JESSICA apporte une flexibilité accrue du fait que les ressources peuvent être allouées sous forme de fonds propres, de prêts ou de garanties, dans le but d’augmenter l’investissement en faveur d'un aménagement urbain durable.
Savoir-faire – les États membres, les villes et les collectivités locales profiteront du savoir-faire du secteur bancaire et du secteur privé.

4.    Institution de financement à long terme de l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement contribue à l’intégration, au développement équilibré et à la cohésion économique et sociale des États membres par le financement d’investissements viables. Entre 2007 et 2013, une enveloppe de quelque 350 milliards d’EUR a été programmée à l’appui de la politique de cohésion de l’UE, ce qui représente près de 36 % du budget global de l’Union.

5.    Le programme du Fonds européen de développement régional (FEDER) pour Londres est administré par l'unité de gestion des programmes européens de la London Development Agency pour le compte du ministère des communautés et des collectivités territoriales.  L’activité du FEDER est basée sur des programmes septennaux et la LDA, en partenariat avec le maire et en consultation avec les parties prenantes de la ville de Londres, élabore le cadre pour les investissements qui bénéficieront d'un soutien à ce titre.

Sur la période 2007-2013, Londres recevra 182 millions d’EUR (170 millions de GBP) du FEDER, auxquels viendra s’ajouter une contribution de l'État de 200 millions d’EUR (187 millions de GBP), soit au total 382 millions d’EUR. La ville bénéficiera en outre d’une aide de 443 millions d’EUR (415 millions de GBP) du Fonds social européen, qui sera complétée par une dotation publique d’un même montant. Ainsi, en tout, elle se verra allouer près de 1,3 milliard d'EUR (1,2 milliard de GBP). Londres reçoit des fonds versés à titre de contrepartie financière pour les projets individuels soutenus par le FEDER ainsi que des aides de cinq organismes de cofinancement (le Learning and Skills Council, le ministère britannique du travail et des retraites, la London Development Agency, le National Offenders Management Service – l’administration pénitentiaire britannique, et les London Councils – les collectivités locales du grand Londres).