La Banque européenne d'investissement va soutenir l'extension de la centrale géothermique Olkaria II à l'aide de ressources de la Facilité d'investissement. M. Philippe Maystadt, président de la BEI, et M. Edward Njoroge, directeur général de la KenGen, ont signé ce jour, à Nairobi, un contrat de financement au titre duquel la BEI va prêter 32,5 millions d'EUR à la Kenya Electricity Generating Company Ltd. (KenGen).

L'extension de la centrale électrique Olkaria II, située dans la Rift Valley, près de Naivasha, englobe le forage de puits supplémentaires et l'agrandissement de la sous-station et du poste d'interconnexion existants, ainsi que l'installation d'une turbine à vapeur de 35 MW destinée à compléter la capacité de production déjà installée de 70 MW. La Banque a déjà soutenu la construction de la première centrale géothermique dans les années 80 ainsi que celle de la centrale Olkaria II, qui a été mise en service en 2003.

Le projet d'extension d'Olkaria II est aujourd'hui réalisable du fait de la disponibilité de ressources souterraines de vapeur en quantité plus importante qu'initialement estimé. Il s'inscrit dans le cadre du programme kényan de récupération énergétique, programme global de valorisation énergétique mis en place avec le soutien de la Banque mondiale et destiné à renforcer l'efficacité et la viabilité à long terme du secteur de l'électricité.

Le prêt destiné au financement de l'extension d'Olkaria II sera directement accordé à la KenGen, en complément d'un prêt de la Banque mondiale (IDA), qui sera acheminé par l'intermédiaire de l'État kényan. Ce concours direct au titre de la Facilité d'investissement reflète l'autonomie financière de la compagnie et devrait encourager d'autres bailleurs de fonds à instaurer des relations directes avec celle-ci en vue de financer la réalisation d'autres grands projets d'investissement qui sont nécessaires pour satisfaire la demande future d'électricité dans le pays.


La BEI a été créée en 1958 par le Traité de Rome pour financer des projets d'investissement concourant à la réalisation des grands objectifs de l'Union européenne (UE). Elle participe également à la mise en œuvre de la politique de coopération de l'UE avec les pays tiers qui ont conclu avec cette dernière des accords de coopération ou d'association.

Actuellement, les prêts de la Banque dans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sont accordés dans le cadre de la Facilité d'investissement, mécanisme créé en vertu de la Convention de partenariat ACP-UE, signée à Cotonou en juin 2000. L'enveloppe financière disponible au titre de l'Accord de Cotonou se monte, pour la période 2002-2006, à quelque 15 milliards d'EUR au total, dont 11,3 milliards d'EUR d'aide non remboursable fournie par les États membres de l'UE, 2 milliards d'EUR gérés par la BEI au titre de la Facilité d'investissement et un maximum de 1,7 milliard d'EUR à accorder sous la forme de prêts sur les ressources propres de la BEI. La Facilité d'investissement est un mécanisme renouvelable (le produit des remboursements sera investi dans de nouvelles opérations), dont l'objectif consiste à soutenir des projets solides sur les plans technique, environnemental, financier et économique, et qui relèvent du secteur privé ou de la partie du secteur public gérée selon des critères commerciaux.