Après un premier prêt de 300 millions d'euros à Réseau Ferré de France (RFF) en avril 2001 pour la première phase de construction de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) du TGV-Est Europe, la Banque européenne d'investissement (BEI) réaffirme son engagement en faveur de ce projet majeur en accordant trois prêts d'un total de 210 millions d'euros à trois Régions françaises.

Le détail de ces nouveaux prêts se répartit comme suit : 40 millions d'euros à la Région Champagne-Ardenne, 70 millions d'euros à la Région Alsace et 100 millions à la Région Lorraine. Les contrats de prêt ont été signés, respectivement les 15, 19 novembre et le 7 décembre 2001, par M. Francis Mayer, Vice-Président de la BEI, et par MM. Jean-Claude Etienne, Président de la Région Champagne-Ardenne, Adrien Zeller, Président de la Région Alsace, et Gérard Longuet, Président de la Région Lorraine.

Les prêts de la BEI aux Régions sont destinés à soutenir le financement de leurs participations respectives au TGV-Est Europe, telles que définies par la convention signée en octobre 2000 entre l'Etat, RFF, la SNCF et les collectivités locales concernées. Ils pourraient être complétés, dans une phase ultérieure, par d'autres financements de la BEI à concurrence du montant total d'engagements décidé par le Conseil d'administration de la Banque en faveur de ce projet, soit 680 millions d'euros.

Le TGV-Est Europe est un des Réseaux Trans-européens prioritaires de transport définis par le Conseil européen d'Essen (décembre 1994). La première phase de travaux, à laquelle contribuent ces prêts de la BEI, couvre la construction de la nouvelle ligne de 300 km allant de Vaires-sur-Marnes (région Ile-de-France) à Baudrecourt (région Lorraine) qui permettra de desservir Metz et Nancy et également de relier le Grand-Duché du Luxembourg au réseau TGV français. La LGV Est Europe mettra Paris à 1h 30 de Metz, à 2h20 de Strasbourg et à 3h45 de Francfort.

La BEI a fortement développé son activité en faveur des RTE suite à l'identification par le Conseil d'Essen (en décembre 1994) des RTE prioritaires de transport et d'énergie, ainsi que leur extension vers les régions limitrophes de l'Europe, en particulier dans les pays d'Europe centrale candidats à l'adhésion. Avec plus de 30 milliards d'euros signés en faveur des RTE (dont 11 milliards pour des liaisons ferroviaires), elle est devenue la première source de financement bancaire des grands réseaux en Europe, capable de mobiliser des fonds très importants à des conditions adaptées à l'ampleur des projets.

Dans ce cadre, la BEI la participé au financement de la plupart des LGV en Europe avec 7,2 milliards d'euros de prêts. Il en est ainsi notamment en France avec des prêts de 340 millions d'euros pour le TGV Atlantique, 884 millions d'euros pour le TGV Nord Europe, 618 millions pour le TGV Méditerranée et 510 millions à ce jour pour le TGV-Est Europe. La BEI a également contribué à la réalisation des réseaux à grande vitesse en Belgique (1,4 milliard d'euros), en Grande-Bretagne (487 millions d'euros), en Espagne (778 millions) et en Italie (2,1 milliards).