La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement à long terme de l'Union européenne, apporte 40 millions d'EUR(1) dans le cadre d'un arrangement avec MB Venture Capital Fund I N.V. visant à soutenir les entreprises privées en Italie et dans d'autres pays de l'UE par l'apport de fonds propres. Il s'agit du premier fonds fermé faisant appel à des spécialistes italiens et spécifiquement destiné aux sociétés en phase initiale opérant dans les hautes technologies en Europe. Pour sélectionner, suivre et réaliser des investissements dans des sociétés dynamiques à forte croissance, MB Venture Capital Fund I N.V. et les autres fonds créés par MB Venture Capital bénéficient de l'assistance de Alice Ventures, une équipe multinationale de spécialistes qui s'appuie sur un vaste réseau de relations nationales et internationales.

A leurs compétences viennent s'ajouter celles d'un investisseur en capital-risque étranger établi de longue date, Alta Berkeley Associates (ABA), ainsi que celles de la plus grande école de commerce d'Italie (Université Bocconi) et de la première école d'ingénieurs (Politecnico de Milan), ce qui contribue au développement de réseaux d'échanges interdisciplinaires entre les milieux universitaires et la sphère professionnelle.

Le mécanisme sera centré sur les investissements dans des sociétés en phase initiale, le segment ayant le plus grand besoin de financements du fait de la disponibilité limitée de capitaux, et il cherchera à répondre à ce besoin de fonds propres qui caractérise le stade initial d'une société.

Le marché italien du capital-risque fait l'objet d'un intérêt croissant de la part des gestionnaires de fonds et des investisseurs. Le montant total investi en 1998 s'est élevé à 1 813 milliards d'ITL (+56 %). Cependant, le financement des secteurs de haute technologie ne représente que 5 % du total des investissements en capital-risque effectués en Italie. Cette situation reflète à la fois les conditions de la demande (les PME sont concentrées dans les secteurs traditionnels) et celles de l'offre (dans les phases initiales du développement du secteur du capital-risque, les investisseurs ont tendance à sélectionner des investissements à moindres risques).

La BEI finance des projets d'investissement contribuant à l'intégration de l'Europe, en particulier dans les domaines du développement régional, des réseaux transeuropéens de transport, de télécommunications et d'énergie, de la compétitivité et de l'intégration industrielles, des PME, de la protection de l'environnement et de la sûreté de l'approvisionnement énergétique. A l'extérieur de l'Union européenne, elle opère dans le cadre de la politique communautaire en matière de coopération avec les pays tiers. Propriété des Etats membres de l'UE, la BEI se procure ses ressources sur les marchés des capitaux à des taux avantageux (émetteur AAA).Le PASA (Programme d'action spécial Amsterdam), qui a pour but d'encourager la création d'emplois, comprend un guichet spécial pour l'octroi de capital-risque aux PME promises à une forte croissance ; il prévoit en outre d'étendre les prêts aux secteurs de l'éducation, de la santé et de la rénovation urbaine, et de développer les financements destinés aux réseaux transeuropéens et autres projets d'infrastructure. À la suite de la dernière réunion de son Conseil des gouverneurs (juin 1999), la BEI a décidé de doubler le montant des ressources qu'elle consacre au Mécanisme européen pour les technologies (MET), géré par le Fonds européen d'investissement (FEI), pour les porter de 125 à 250 millions d'EUR, de doubler la réserve établie pour couvrir les risques associés à ces opérations de capital-risque (de 500 millions à 1 milliard d'EUR) et, en principe, d'affecter à cette réserve, le moment venu, un montant supplémentaire de 1 milliard d'EUR pour la période 2000-2003.


(1) 1 EUR = 1 936,27 ITL; 6,55957 FRF.