La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution financière de l'Union européenne, financera à hauteur de 42,8 millions d'euros le nouveau centre de traitement et de valorisation des déchets urbains du syndicat intercommunal regroupant St Germain-en-Laye et des communes environnantes dans le Département des Yvelines (Ile-de-France). Un prêt de la BEI a été mis à disposition de la société Azalys du groupe Lyonnaise des Eaux, délégataire du Syndicat Intercommunal pour la destruction des résidus urbains (SIDRU), par l'intermédiaire du Crédit Lyonnais (chef de file des financements et agent) et du Crédit local de France-Dexia (co-chef de file).

Le projet financé couvre la construction d'une usine d'incinération de résidus urbains sur la commune de Carrières-sous-Poissy, au nord-ouest de Saint-Germain-en-Laye. Le centre de traitement, d'une capacité nominale de 115 000 tonnes/an, traitera les ordures ménagères et les déchets industriels banals d'un syndicat de communes de quelque 200 000 habitants. La technologie utilisée correspond aux normes environnementales les plus strictes.

La réalisation de ce centre s'inscrit dans le cadre du plan départemental de traitement des résidus urbains des Yvelines, en réponse à la législation nationale qui interdit la mise en décharge de déchets non traités à compter de 2002. En se substituant à des situations actuelles de traitement temporaires et peu satisfaisantes (mises en décharge et incinération hors du département des Yvelines), le nouveau système représentera une solution à long terme pour Saint-Germain-en-Laye et les communes avoisinantes.

Cette opération s'inscrit pour la BEI dans le cadre de son action en faveur de l'environnement, un objectif auquel elle a consacré en 1998 quelque 6,2 milliards d'euros dont 1,8 milliard pour des projets de protection de l'environnement naturel (gestion des eaux, des déchets et lutte contre la pollution atmosphérique). Ce sont plus particulièrement 214 millions d'euros qui ont été consacrés à des projets de traitement des déchets solides en Autriche, en Allemagne, au Danemark, au Portugal, en Suède, ainsi qu'en France pour le nouveau centre de traitement des déchets du District de Chartres. En France également, la BEI avait précédemment participé au financement des systèmes de traitement des déchets des agglomérations de Nancy, de Nantes et de Cergy-Pontoise, ainsi qu'au financement, par le biais des ses prêts globaux, de plusieurs centaines d'infrastructures environnementales de petite et moyenne dimension mises en œuvre par les collectivités locales.

Cette opération en faveur de la protection de l'environnement s'intègre également dans le Programme d'Action Spécial Amsterdam (PASA) de la BEI au soutien de l'investissement et de l'emploi en Europe. Le PASA a pour objet d'orienter une part importante des financements de la Banque vers des investissements à forte intensité de main-d'œuvre des secteurs de la santé, de l'éducation, de la protection de l'environnement et de la rénovation urbaine. En vingt mois d'activités, le PASA s'est traduit par 82 engagements de financement de la BEI dans ces secteurs, totalisant plus de 8,3 milliards d'euros et intéressant la totalité des pays membres de l'Union. Le PASA comporte également un volet spécial pour renforcer la mise à disposition de capital risque aux PME en partenariat avec la collectivité bancaire : vingt-cinq opérations, totalisant près de 500 millions d'euros, ainsi que la création du Mécanisme Européen pour les Technologies confié en gestion par la BEI au Fonds européen d'investissement (FEI) pour 125 millions d'euros, sont déjà venues concrétiser le volet PME du PASA.