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Dacian Cioloş, commissaire européen à l'agriculture et au développement rural, et Wilhelm Molterer, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), ont signé ce jour un protocole d'accord entre la Commission européenne et la BEI instaurant une coopération dans les secteurs de l'agriculture et le développement rural sur la période 2014-2020. Premier exemple de ce type à concerner l'agriculture, le protocole d'accord en question ouvre de nouvelles perspectives pour la mise en œuvre d'initiatives communes par ces deux institutions, dans le but de stimuler le développement rural et favoriser l'utilisation d'instruments financiers soutenus par des fonds de développement rural.

M. Cioloş a déclaré à cette occasion : « Le protocole d'accord que nous venons de signer facilitera l'accès du secteur agroalimentaire à des instruments financiers nécessaires pour accroître la compétitivité et l'innovation. Les instruments financiers envisagés présentent un grand potentiel pour ce qui est de soutenir les chaînes d'approvisionnement courtes, les petites exploitations agricoles et les jeunes agriculteurs. Ceux-ci pourront plus facilement obtenir des financements pour concrétiser leurs décisions d’investissement mais les États membres et les parties prenantes tireront eux aussi largement profit de l'aide et de l'expérience de la BEI en matière d'instruments financiers et d'investissements stratégiques. »

M. Molterer a ajouté : « La BEI jouit d'une longue expérience du financement dans les secteurs de l'agriculture, du développement rural et de la sécurité alimentaire. Les conditions de prêt à long terme sont de nature à encourager les entrepreneurs opérant dans ces secteurs à mettre en œuvre des projets professionnels qui sont difficiles à financer par les flux à court terme de liquidités courantes. L'expérience montre par ailleurs que les protocoles d’accord sont des guides de référence très utiles pour renforcer la coopération et orienter les activités futures. »

La BEI apportera son expérience pour concevoir des instruments financiers qui jouent un rôle de plus en plus important pour soutenir la compétitivité et l’innovation dans l'agriculture, la sylviculture et les activités rurales. Aux termes du protocole d'accord, la BEI pourra prodiguer des conseils aux États membres et aux régions pour la définition de stratégies et de projets d’investissement. La BEI mettra également l'accent sur l'agriculture et les activités rurales dans son programme opérationnel et ses interventions. Plus concrètement, les types d'instruments et d'interventions susceptibles d'être concernés sont des investissements, des projets pilote et des projets de démonstration, ainsi que des projets innovants qui assurent le transfert des résultats de la recherche et le partage des connaissances (conformément au partenariat d'innovation européen pour la productivité et le développement durable de l'agriculture). La coopération pourrait concerner d'autres aspects, par exemple la mise au point d’instruments financiers destinés à soutenir les infrastructures vertes en milieu rural et la sylviculture, ainsi que la possibilité d'utiliser des instruments financiers de l'UE, tels que le programme COSME et l'initiative Horizon 2020.

Le protocole d’accord met en évidence le rôle potentiel de la BEI dans le financement non seulement de projets publics et privés mais aussi de contributions publiques nationales et régionales à des programmes de développement rural. Aussi le Groupe BEI (BEI et Fonds européen d’investissement) va-t-il également renforcer sa présence dans les secteurs de l'agriculture, l'agroalimentaire et la sylviculture en facilitant la réalisation d'une étude de faisabilité, d'analyses sur les lacunes du marché et d'évaluations ex ante dans le contexte de la programmation du développement rural.