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    Une conférence des plus opportunes sur le financement de l'investissement et la reprise, organisée par la Banque du Portugal et la BEI, a eu lieu le vendredi 5 septembre 2014, au lendemain de l'annonce, par la BCE, d'une baisse surprise des taux d'intérêt ainsi que de programmes d'achat de titres adossés à des actifs et d'obligations sécurisées destinés à stimuler l'activité de prêt des banques en faveur de l'économie réelle.

    Cette manifestation a coïncidé avec la clôture de l'exposition de la collection d'art contemporain de la BEI dans les locaux de Banco de Portugal, intitulée « Within/Beyond Borders ». Cette exposition présentait une Europe dans un état permanent de flux, donnant lieu à une réflexion sur la possibilité d'outrepasser les frontières ou d'explorer de nouveaux territoires. C'est dans ce contexte et autour de ce message clé que s'est articulé le débat économique.

    Dans son allocution d'ouverture, le président de la BEI, Werner Hoyer, a insisté sur la nécessité pour l'Europe d'aller au-delà de la gestion de crise et de faire face à une évolution accentuée par la crise, à savoir le déclin de la compétitivité de l'UE par rapport à d'autres parties du monde. Deux reprises sont nécessaires en Europe : un retour cyclique à la croissance dans l'ensemble des États membres, mais aussi un net regain de compétitivité indispensable pour soutenir la croissance sur le long terme. Le retour à un secteur financier européen fonctionnant à plein régime sera crucial dans cette optique.

    La conférence a réuni des experts de la CE, du FMI, du MES, de la BCE et de l'ABE ainsi que d'autres organismes publics et privés aux côtés des organisateurs, la BEI et la Banque centrale portugaise.

    Les participants se sont penchés sur les approches émergentes et innovantes dans trois domaines :

    • Le retour à un secteur bancaire européen intégré après la crise

    Comment compléter les récentes initiatives monétaires de la BCE par des investissements supplémentaires dans la compétitivité sous l'angle budgétaire ? L'union bancaire est-elle suffisante pour permettre le retour à un système financier européen intégré ? Alors que les banques se financent mutuellement sur le marché de gros, existe-t-il une banque véritablement européenne opérant via ses propres agences de détail dans plusieurs pays ? Et quels sont les défis qui vont se poser au secteur bancaire ?

    • D'une union bancaire à une union financière

    Comment le rôle des investisseurs axés sur le long terme peut-il être optimisé ? Quel est le rôle de la titrisation ? Comment la régulation (et notamment la politique macroprudentielle) devrait-elle favoriser d'autres sources de financement ? Ces changements peuvent-ils favoriser le système bancaire parallèle non réglementé ?

    • Les modèles de substitution pour le financement de l'économie réelle en Europe
    • Connaissons-nous réellement les avantages relatifs des systèmes financiers basés sur les marchés des capitaux ?
    • Sommes-nous à la croisée des chemins ? Les banques perdent-elles de l'importance et assistons-nous à un changement dans les modèles financiers ? Ou bien, compte tenu des particularités de l'économie réelle européenne (qui dépend fortement des PME), y a-t-il peu d'alternatives à un système reposant sur les banques ?
    • Quels enseignements peut-on tirer d'autres modèles en particulier pour le financement et la recapitalisation de l'innovation et des jeunes PME ?
    • Quelles sont les barrières institutionnelles, juridiques et budgétaires qui façonnent les différences entre l'Europe, les États-Unis et d'autres parties du monde ?

    Dans son allocution de clôture, M. Carlos Costa, gouverneur de la Banque du Portugal, a insisté sur l'ampleur du défi à relever ainsi que sur le rôle vital joué par le Groupe BEI et d'autres banques et institutions publiques dans l'appui au financement des investissements et à la reprise économique dans l'UE. Il a souligné l'importance d'un partage de connaissances continu et d'autres échanges à haut niveau. Pour faciliter ce dialogue, un site Internet dédié sera ouvert, pour un partage interinstitutionnel renforcé des idées et des programmes.

    Les discussions se sont poursuivies le samedi au cours d'un atelier consacré à l'impact de la réduction du levier d'endettement sur la croissance économique. Sur un plan plus technique, les experts y ont débattu de l'approche à adopter pour mettre en œuvre des instruments destinés à favoriser la réduction ordonnée du levier d'endettement des institutions financières, au nombre desquels la titrisation, les garanties, les échanges de créances contre des participations et l'acquisition d'entreprises en difficulté, mais viables.

    Banco de Portugal et la Banque européenne d'investissement (BEI) organisent une conférence sur le financement des investissements et la reprise qui aura lieu à Lisbonne le 5 septembre 2014, ainsi qu'un séminaire qui se tiendra le 6 septembre.

    La conférence se déroulera le vendredi 5 septembre 2014 et sera précédée, le jeudi 4 septembre, d'un dîner offert par Banco de Portugal et la BEI.

    Des intervenants de la BEI et de Banco de Portugal ainsi que des universitaires, des représentants du monde des affaires et des décideurs politiques prendront la parole lors des différents colloques de cette conférence.

    La première table ronde, qui aura pour thème le financement de la reprise en Europe et les solutions permettant de remédier à la fragmentation du secteur bancaire européen dans l'après-crise, traitera du défi de la reconstruction, après la crise, d'un marché bancaire européen efficace et intégré.

    La deuxième, consacrée à la transition d'une union bancaire vers une union financière, sera axée sur l'importance des sources de financement non bancaires, et notamment du rôle des bailleurs de fonds hors secteur bancaire.

    Au cours de la troisième session, qui portera sur la capacité de financement des entreprises non financières et la reprise, ainsi que sur les enseignements que l'Europe peut tirer des États-Unis, les questions structurelles fondamentales et les leçons à tirer des pratiques utilisées outre-Atlantique en matière de financement et de (re)capitalisation des entreprises jeunes et innovantes et des PME seront au cœur des débats.

    En outre, dans la matinée du samedi 6 septembre, un atelier sera consacré à l'approche à adopter pour mettre en œuvre des instruments destinés à favoriser la réduction en bonne et due forme du levier d'endettement des institutions financières, au nombre desquels la titrisation, mais aussi aux difficultés de financement rencontrées par les entreprises non financières, et notamment aux échanges de créances contre des participations.

    La participation à cet événement n'est possible que sur invitation. Des informations complémentaires peuvent être obtenues auprès de j.degraaf@bei.org.