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    Des technologies comme l’internet des objets, l’informatique en nuage, les réseaux 5G et l’intelligence artificielle changent déjà notre façon de vivre, de travailler et d’interagir. Ces avancées, que l’on qualifie de quatrième révolution industrielle (4RI), permettent d’automatiser dans leur intégralité des processus opérationnels exigeant des tâches intellectuelles répétitives : service à la clientèle, saisie de données, comptabilité et même certaines formes de recherche.

    Un foisonnement d’innovations accompagne la quatrième révolution industrielle. Le rythme de l’activité en matière de brevets internationaux pour les appareils connectés et intelligents s’est accéléré au cours de la dernière décennie, augmentant en moyenne de 20 % entre 2010 et 2018, contre 12,8 % entre 2000 et 2009. Depuis 2010, la croissance de l’activité de brevetage dans ce domaine a été presque cinq fois supérieure à celle constatée pour toutes les autres technologies.

    Ces technologies devraient ajouter 2 200 milliards d’EUR à l’économie de l’UE d’ici 2030. Compte tenu de leur vaste potentiel, la Commission européenne s’efforce de créer un environnement propice à la prospérité des entreprises européennes et à un rythme de croissance qui corresponde à ceux des États-Unis et de l’Asie.

     

    À propos du présent rapport:

    Innovation « deep tech » dans le domaine des technologies intelligentes et connectées : une étude comparative des PME en Europe et aux États-Unis vise à guider les décideurs, l’industrie et le grand public en proposant une analyse complète des petites et moyennes entreprises qui ont mis au point les technologies de la quatrième révolution industrielle au cours de la dernière décennie. Elle s’intéresse aux entreprises technologiquement avancées qui ont activement breveté ces nouvelles technologies, par opposition aux petites entreprises qui ne font que les utiliser. À partir des données recueillies dans le cadre d’une enquête menée auprès de 625 petites et moyennes entreprises, l’étude fournit aux décideurs des secteurs public et privé, ainsi qu’aux investisseurs, un aperçu des défis spécifiques auxquels sont confrontées les entreprises technologiquement innovantes en Europe.

    Les États-Unis en avance sur l’Europe

    Les États-Unis sont les premiers demandeurs de brevets de quatrième révolution industrielle (4RI). Les entreprises américaines sont deux fois plus nombreuses que leurs homologues européennes à disposer d’un portefeuille international de brevets « 4RI », alors même que les petites entreprises représentent une plus petite part de l’économie américaine.

    Dans l’Union européenne, de 2010 à 2018, plus de 2 600 petites et moyennes entreprises ont généré 3 181 familles de brevets internationales (brevets pour des inventions de grande valeur protégées dans plusieurs pays) pour des technologies de quatrième révolution industrielle.

    • Les petites et moyennes entreprises représentaient 10 % de l’ensemble des familles de brevets internationales de l’UE pour les technologies « 4RI ». Les petites et moyennes entreprises américaines constituaient quant à elles une plus grande part (16 %) de toutes les familles de brevets internationales générées au niveau national pour ces technologies. Les portefeuilles de brevets de quatrième révolution industrielle des entreprises américaines ont également tendance à être nettement plus garnis.
    • L’Allemagne (570), la France (400) et l’Italie (273) ont répertorié le plus grand nombre de petites entreprises travaillant sur ces technologies. La plupart de ces entreprises sont concentrées dans un nombre limité de régions, principalement à proximité des capitales. En dehors de l’Union européenne, le Royaume-Uni (950) compte le plus grand nombre de petites entreprises travaillant sur des technologies « 4RI ».
    • Comparativement à la taille de leurs économies, des petits pays comme la Finlande, la Suède, l’Irlande ou le Danemark devancent d’autres États membres de l’UE et même les États-Unis du point de vue du brevetage des technologies de la quatrième révolution industrielle.

     

    Petites mais innovantes

    Alors que 80 % des entreprises de l’UE actives dans les technologies de la quatrième révolution industrielle comptent tout au plus 50 employés, seulement 41 % d’entre elles ont moins de dix ans. La part relativement faible des jeunes entreprises reflète les longs cycles de développement de ces technologies, qui présentent d’importants défis scientifiques ou d’ingénierie.

    • Plus de 90 % des petites entreprises européennes relevant de ce domaine ont déjà mis en œuvre des technologies 4RI dans des produits ou des services ou en leur sein. Les applications vont des soins de santé à l’analyse des données, en passant par les transports ou la technologie propre (énergies de substitution, assainissement, utilisation efficace des ressources, etc.).
    • Parmi les petites et moyennes entreprises développant ces technologies, 44 % sont actives dans la fabrication d’équipement, notamment dans la mise au point, la fabrication ou la vente d’appareils. Les brevets déposés par les entreprises américaines se rapportent plus fréquemment aux technologies de base concernant le matériel informatique, les logiciels et la connectivité.
    • Plus d’un tiers des petites entreprises de l’UE et des États-Unis actives dans ces technologies ont déposé des demandes de brevet relatives à l’exploration et à l’exploitation des données.

     

    Investissements dans l’innovation

    Les entreprises qui développent des technologies 4RI investissent plus que les autres petites entreprises. Quelque 80 % des entreprises ont déclaré investir activement dans l’innovation, et environ 70 % de leurs investissements visaient spécifiquement des technologies innovantes de quatrième révolution industrielle. Ces entreprises ont également tendance à lever davantage de fonds.

    • Un sous-groupe d’entreprises de la quatrième révolution industrielle figurant dans le référentiel des jeunes pousses de Crunchbase a reçu, en moyenne, des montants de financement nettement supérieurs à ceux d’un groupe comparable de petites entreprises. Cela s’est vérifié notamment pour les entreprises ayant une croissance rapide et intensifiant leurs activités.
    • Cependant, la part de ces jeunes pousses déclarant avoir accès à des sources de financement formelles est plus élevée aux États-Unis (68 %) que dans l’Union européenne (59 %). En outre, davantage de jeunes pousses européennes sont appuyées par des financements publics.
    • Près de la moitié des entreprises interrogées (49 %) affirment que la détention de brevets les aide à obtenir des financements, et une grande majorité d’entre elles (80 %) indiquent que leurs investisseurs souhaitaient les voir déployer une stratégie solide en matière de propriété intellectuelle.

     

    Obstacles au développement

    Alors même que le marché des technologies 4RI est dynamique, les entreprises de l’Union européenne (73 %) et des États-Unis (77 %) affirment qu’un manque de financement les empêche de développer leurs activités. Une pénurie de travailleurs qualifiés pose également problème aux entreprises européennes (73 %) et américaines (76 %). Les entreprises actives dans ces technologies sont toutefois moins enclines que d’autres petites entreprises à qualifier ces obstacles de problèmes graves.

    Plus de la moitié des entreprises américaines et européennes se plaignent d’un soutien public limité à leurs activités, bien que les entreprises de l’UE soient davantage susceptibles de considérer le manque de soutien public comme un obstacle majeur.

    Un certain nombre de politiques gouvernementales pourraient stimuler le développement des entreprises de l’UE :

    • l’instauration d’un brevet unitaire aiderait les entreprises à protéger leurs brevets dans toute l’Europe sans être tenues de suivre les procédures administratives de chaque pays. Le brevet unitaire devrait réduire considérablement les coûts de brevetage en Europe ;
    • des politiques directes – comme des subventions ciblées permettant aux entreprises d’attribuer des options sur titres, ce qui contribuerait à attirer des employés talentueux – pourraient favoriser l’innovation dans le domaine de technologies qui, en raison de leur coût, ne sont pas encore compétitives ;
    • un meilleur accès au financement de la croissance, par le capital-risque ou les prêts d’amorçage-investissement par exemple, pourrait permettre aux petites entreprises de changer d’échelle et de contribuer à la formation de chefs de file mondiaux. Des levées de ressources plus importantes, en particulier pour les stades ultérieurs de développement, aideraient les entreprises à croître et les encourageraient à entrer par la suite sur les marchés boursiers européens.