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  • 88 % des Africains interrogés estiment que les changements climatiques ont déjà des répercussions sur leur quotidien
  • 61 % estiment que les changements climatiques et les atteintes à l'environnement ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance
  • 76 % des Africains interrogés indiquent que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables

Voici quelques-unes des principales conclusions de la première édition africaine de l’enquête 2022 de la Banque européenne d’investissement (BEI) sur le climat[i]. Bras financier de l’Union européenne, la BEI est aussi le premier bailleur de fonds multilatéral au monde pour des projets à l’appui de l’action climatique. Depuis 2018, la BEI a mené des enquêtes comparables sur le climat à grande échelle en Europe, en Chine et aux États-Unis.

Les résultats de l’enquête arrivent à un moment critique pour l’Afrique, après la COP 27 où la mobilisation des ressources pour l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation aux effets de celui-ci ont été au cœur des débats avec la conclusion d’un accord décisif sur un nouveau fonds « pertes et préjudices » pour les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques.

Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI :

« Une grande majorité de personnes interrogées dans les pays sondés en Afrique nous alertent sur les effets que les changements climatiques ont déjà sur leur famille et leurs sources de revenus. Les résultats de l’édition 2022 de l’enquête de la BEI sur le climat montrent que pour la plupart des personnes interrogées, le développement des énergies renouvelables est prioritaire. À la BEI, nous appuyons depuis de nombreuses années les investissements dans les énergies propres en Afrique, comme l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et les solutions hors réseau. Nous sommes prêts à déployer toute notre panoplie de services de conseil et d’instruments financiers et appuyer nos partenaires sur le terrain afin d’atténuer les changements climatiques, de nous adapter à leurs effets négatifs déjà palpables et de garantir une transition juste. »

La BEI est présente depuis longtemps sur le continent africain et soutient de nombreuses initiatives et projets, portant notamment sur la protection de l’environnement et les changements climatiques, l’économie numérique et les télécommunications, l’agriculture durable et la sécurité alimentaire, l’eau propre et l’assainissement, l’énergie propre et abordable, les infrastructures durables, le développement industriel durable, l’aménagement urbain, l’éducation et les prêts en faveur de projets durables réalisés par des PME et de grandes entreprises.

L’Afrique est la partie du monde la plus touchée par les changements climatiques, bien que ce soit celle qui contribue le moins au problème. Le continent fait face à une menace accrue de phénomènes météorologiques extrêmes et de changements climatiques chroniques, qui influencent les rendements agricoles, la sécurité alimentaire et hydrique, les écosystèmes, les moyens de subsistance, la santé, les infrastructures et les migrations. Par leurs effets néfastes sur les ressources vitales et la concurrence accrue qu’ils entraînent pour les ressources naturelles, les changements climatiques risquent d’accroître la pauvreté, les inégalités et le chômage. Nos investissements concourent à la construction d’infrastructures qui atténuent les effets des changements climatiques et permettent aux populations d’Afrique de s’adapter à leurs retombées inévitables sur leur vie.

La BEI est un partenaire solide du continent africain depuis plus de 55 ans. Grâce à BEI Monde, notre nouvelle branche spécialisée dans le développement, nous renforçons notre présence en Afrique et appuyons les projets en faveur de l’action climatique et environnementale. Les financements de la BEI comprennent l’accès à une énergie propre et moderne pour des centaines de millions de personnes en Afrique. Par exemple, nous appuyons des projets en lien avec l’eau propre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Niger, la protection contre les crues au Burkina, l’énergie solaire en Zambie, l’énergie éolienne et géothermique au Kenya, l’hydroélectricité au Liberia, au Ghana et à Madagascar, et des solutions hors réseau au Bénin qui amélioreront l’accès à l’énergie pour les ménages et les micro-entrepreneurs.

Changements climatiques et dégradation de l’environnement

Les résultats de l’enquête confirment que les changements climatiques ont eu des effets négatifs sur les moyens de subsistance des Africains, 61 % d’entre eux ayant déclaré que leurs revenus ont été affectés. Ces pertes sont généralement liées à des sécheresses intenses, à l’élévation du niveau des mers ou à l’érosion côtière, ainsi qu’à des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations ou des ouragans.

 

>@Graphic workshop/EIB

Plus de la moitié des Africains interrogés (57 %) affirment qu’ils ont, eux-mêmes ou l’une de leurs connaissances, déjà agi pour s’adapter aux effets des changements climatiques. Certaines de ces initiatives comprennent des investissements dans des technologies permettant de réaliser des économies d’eau afin de réduire l’impact de la sécheresse et dans le curage de canalisations en prévision d’inondations.

>@Graphic workshop /EIB

Investissements dans les sources d’énergie

Interrogés sur la source d’énergie dans laquelle leur pays devrait investir, 76 % des Africains sondés ont déclaré que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (13 %).

>@Graphic workshop/EIB

La BEI intervient en Afrique depuis 1965. Depuis lors, la BEI a investi 59 milliards d’euros dans 52 pays africains, à l’appui de projets d’infrastructures, d’entreprises innovantes, d’aménagements dans le secteur des énergies renouvelables, ainsi que d’entités publiques et privées, allant de microentreprises aux plus grandes multinationales. L’Afrique doit accroître les dépenses consacrées aux changements climatiques de plusieurs centaines de milliards d’euros par an.

Note aux responsables de publication

À propos de l’enquête de la BEI sur le climat

Menée en partenariat avec la société d’études de marché BVA, la première édition africaine de l’enquête de la BEI sur le climat vise à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat.

Plus de 6 000 personnes interrogées, âgées de 15 ans et plus, issues de 10 pays africains, ont participé à l’enquête entre le 1er et le 25 août 2022, avec un panel représentatif pour chacun des pays examinés.

Découvrez davantage de conclusions de la première édition africaine de l’enquête de la BEI sur le climat : https://www.eib.org/surveys/climate-survey/5th-climate-survey/africa

À propos de la Banque européenne d’investissement

La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Le Groupe BEI a adopté la Feuille de route de la banque du climat pour l’aider à réaliser son programme ambitieux visant à soutenir la mobilisation de 1 000 milliards d’euros d’investissements pour l’action en faveur du climat et la durabilité environnementale de 2021 à 2030 et à porter la part des financements que la BEI leur consacre à plus de 50 % d’ici à 2025. Dans le cadre de la Feuille de route, depuis début 2021, toutes les nouvelles opérations du Groupe BEI sont alignées sur les objectifs et principes de l’accord de Paris.

BEI Monde, la branche spécialisée du Groupe BEI, cherche à accroître l’impact des partenariats internationaux et du financement du développement. Elle vise à favoriser des partenariats forts et ciblés avec l’Équipe Europe, aux côtés d’autres institutions de financement du développement et de la société civile. BEI Monde rapproche la Banque des populations, des entreprises et des institutions locales par l’intermédiaire de ses bureaux répartis dans le monde


[i] Les pays couverts par l’enquête sont les suivants : Maroc, Tunisie, Égypte, Jordanie, Kenya, Afrique du Sud, Angola, Cameroun, Sénégal et Côte d’Ivoire.