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À l’occasion de la COP 23, Frank Bainimarama, Premier ministre des Fidji et président de ce sommet sur le climat, a salué ce jour un nouveau soutien de la Banque européenne d’investissement visant à mieux protéger les infrastructures hydriques contre des phénomènes météorologiques extrêmes.

Ce nouveau prêt à long terme de la BEI visant à appuyer les investissements de l’autorité fidjienne de l’eau (Water Authority of Fiji – WAF), signé plus tôt dans la journée en marge de la COP 23, représente la plus grande opération jamais réalisée par la BEI dans le Pacifique et le plus grand soutien jamais apporté à des investissements hydriques dans un petit État insulaire de la part du plus grand bailleur de fonds au monde dans le secteur de l’eau.

La Banque européenne d’investissement (BEI), l’institution de financement à long terme de l’Union européenne, accordera 75 millions d’USD à l’appui d’un nouveau programme d’investissement de 405 millions d’USD mis en œuvre par la WAF. Cet aménagement renforcera la résistance des systèmes de distribution d’eau et de traitement des eaux usées après le passage du cyclone Winston, deuxième tempête la plus puissante jamais enregistrée à l’échelle mondiale, qui a frappé les Fidji en février 2016.

En présence du Premier ministre Frank Bainimarama et de chefs de file mondiaux de l’action climatique, le prêt de la BEI sur 20 ans a été officiellement signé au pavillon de la BEI à la COP 23 par Aiyaz Sayed-Khaiyum, procureur général et ministre de l’économie, des entreprises publiques, de la fonction publique et des communications de la République des Fidji, et Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement chargé du développement et des opérations de prêt dans le Pacifique.

« Ce prêt bienvenu sera utilisé conjointement aux financements du Fonds vert pour le climat, de la Banque asiatique de développement et des autorités fidjiennes. De nombreuses personnes aux Fidji bénéficieront de ce projet, dont le coût total s’élèvera à près de 400 millions d’USD. Je tiens à remercier la BEI pour son soutien et sa prévoyance. Il est essentiel de financer des projets visant à renforcer la résilience dans des pays en développement et j’espère sincèrement que ce projet pourra servir d’exemple à d’autres pays en développement souhaitant accéder à des financements mixtes au nom de leur population », a déclaré Frank Bainimarama, Premier ministre fidjien et président de la COP 23.

« En tant que banque de l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement est consciente de l’importance cruciale que revêtent les investissements dans l’eau et l’amélioration de l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement dans le monde entier. Les petits États insulaires sont vulnérables aux changements climatiques, comme l’ont montré les ravages générés par le cyclone Winston aux Fidji l’année dernière. Nous sommes heureux de soutenir, sur l’île de Viti Levu, des investissements vecteurs de changement dans le secteur de l’eau, qui bénéficieront à des centaines de milliers de Fidjiens et protègeront mieux les services essentiels en cas de conditions climatiques extrêmes » a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement.

Plus de 275 000 personnes vivant à proximité de Suva, la capitale, bénéficieront du nouvel investissement de la BEI dans le secteur de l’eau, qui aidera à la fois à améliorer les niveaux de service actuels, à réduire les fuites et à permettre une reprise plus rapide de l’approvisionnement en eau après le passage d’un cyclone.

Cet aménagement comprend la construction d’une nouvelle station d’épuration et la rénovation de stations existantes, ainsi que le renforcement et l’extension des réseaux hydriques. Une fois achevé, l’aménagement devrait appuyer plusieurs objectifs de développement durable, notamment la santé, l’essor économique et une croissance urbaine durable.

Ce nouvel investissement dans le secteur de l’eau est aussi financé par les autorités fidjiennes, la Banque asiatique de développement et le Fonds vert pour le climat. Il a fait l’objet d’un audit préalable approfondi de la part de la Banque asiatique de développement et représente le premier cofinancement de la BEI avec le Fonds vert pour le climat.

Avant la cérémonie de signature, la BEI a organisé un atelier présentant les enseignements pratiques tirés de trois projets dans le secteur de l’eau réalisés ailleurs dans le monde, qui visaient à améliorer la résilience face aux changements climatiques. Priyaraj Lakmal Munasinghe, directeur de la WAF, et des représentants de la compagnie publique des eaux de Lilongwe au Malawi et du projet de renaturation de la rivière Emscher, d’un montant de 5 milliards d’EUR, ont mis en avant les principales problématiques à prendre en compte et ont discuté, à l’occasion de la COP 23, avec des experts climatiques de la façon de relever des défis pratiques.

Au cours de la dernière décennie, la BEI a prêté plus de 40 milliards d’EUR pour des investissements dans le secteur de l’eau dans le monde entier, notamment en Europe, dans les Caraïbes, en Amérique latine, en Asie, en Afrique et dans le Pacifique.

Les petites îles figurent parmi les plus vulnérables aux changements climatiques. Découvrez sur cette carte interactive comment la Banque européenne d’investissement les aide à atténuer les changements climatiques et à s’adapter à leurs effets.