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Lors de la réunion des ministres des finances du « partenariat de Deauville », qui s’est tenue à Marseille le 10 septembre 2011 sous les auspices du G8, la Banque européenne d’investissement (BEI) a confirmé son engagement à accroître ses financements à la Tunisie, à l’Égypte, au Maroc et à la Jordanie pour soutenir la transition démocratique en Méditerranée ; les quatre pays recevront 7,5 milliards d’USD de la BEI d’ici à la fin de 2013.

Devant les ministres, le président de la BEI, M. Philippe Maystadt, a notamment déclaré : « Le Partenariat de Deauville, lancé par le sommet du G8 les 26 et 27 mai derniers, a déjà permis d’accroître significativement les moyens mis en œuvre par les institutions financières internationales en faveur de la démocratie en Méditerranée. Je me réjouis que ce partenariat soit élargi à la Jordanie et au Maroc, ainsi qu’aux institutions financières régionales arabes, avec le soutien des pays du Golfe et de la Turquie. Je suis personnellement déterminé à ce que la BEI renforce encore son action dans ce cadre élargi, tant en termes de volumes financiers qu’en développant des actions conjointes avec nos partenaires financiers actifs dans la région ».

« Les prêts de la Banque appuieront les priorités exprimées par les pays en transition dans leurs plans de développement démocratique présentés aux ministres ; leur rythme dépendra de l’avancement du processus démocratique des pays partenaires », à également précisé le président Maystadt. « Ce montant correspond à un doublement de nos activités dans ces pays, par rapport au volume déjà exceptionnel de 2,6 milliards d’EUR que la Banque avait déployé en 2010 en réponse à la crise économique. Nos financements iront à des projets rapidement créateurs d’emplois dans les domaines des PME, de la microfinance et des infrastructures : transports publics et désenclavement des régions sous-développées, logement social, développement urbain, énergie, environnement, etc. L’Égypte devrait être la première bénéficiaire (3 milliards d’USD), suivie du Maroc, de la Tunisie et de la Jordanie », a conclu le président.

Afin de renforcer leurs actions respectives, les neuf institutions financières participant au Partenariat de Deauville ont mis en place une plateforme de coordination qui rédigera chaque année un rapport destiné aux ministres du Partenariat de Deauville sur les progrès accomplis et les actions conjointes. « C’est une importante avancée réalisée par le processus de Deauville », a souligné M. Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI en charge de la FEMIP. « Le groupe des cinq institutions financières internationales[1] se coordonne à présent avec les institutions régionales arabes (Banque islamique de développement, Fonds arabe de développement économique et social, Fonds OPEP, Fonds monétaire arabe) qui apportent au partenariat leurs analyses économiques et leurs instruments financiers », a-t-il ajouté.

La BEI développera également des actions conjointes avec ses homologues. Ainsi, la BEI et la BERD vont-elles étendre leurs accords de coopération existants afin d’accélérer les premières opérations de la BERD en Méditerranée. La BEI et ses partenaires au sein du fonds d’investissement « Inframed », dédié au financement des infrastructures, envisagent l’élargissement de ce mécanisme à d’autres institutions financières. Par ailleurs, la Banque mondiale et la BEI, cofondatrices du Centre pour l’intégration en Méditerranée (CMI[2]) situé à Marseille lanceront d’ici à la fin de l’année, aux côtés de six gouvernements de la région, une nouvelle stratégie d’action.

L’Union européenne ayant engagé le processus de décision en vue d’inclure la Libye parmi les bénéficiaires de sa politique de voisinage, la BEI se tient prête à apporter son appui aux autorités de transition en vue de contribuer à l’effort de reconstruction du pays.

Note aux responsables de publication :

La BEI, principal investisseur financier dans le bassin méditerranéen

La Banque européenne d’investissement (BEI) est l'institution financière de l'UE et le principal investisseur financier dans le bassin méditerranéen via la FEMIP, qui a été créée en octobre 2002. La FEMIP apporte un soutien concret au développement socio-économique du bassin méditerranéen dans le but d’améliorer les conditions de vie dans les pays partenaires. À la fin de 2010, cet engagement représentait un investissement total de plus de 12 milliards d’EUR. En 2010, la FEMIP avait déjà accru son volume d’activité de 60 % – pour le porter à 2,6 milliards d’EUR – consolidant ainsi sa position de premier investisseur à l’appui du développement dans le bassin méditerranéen (cf. www.bei.org/femip).


[1] Fonds monétaire international, Groupe Banque mondiale/IFC, BEI, BERD, Banque africaine de développement.