La BEI, premier investisseur financier multilatéral en Méditerranée, renforce son soutien rapide, concertée et efficace en faveur de la transition démocratique, économique et sociale en Méditerranée avec l’attribution de moyens supplémentaires atteignant d’ici 2013, 6 milliards d’euros (soit 7,6 milliards de dollars).

Une action que décrit en ces termes Philippe Maystadt, Président de la BEI : « Nous avons suivi avec beaucoup d’attention les aspirations exprimées par les populations durant le Printemps arabe et nous restons plus que jamais convaincus  de la pertinence de notre mission : pour s’enraciner durablement dans la société, la démocratie doit s’appuyer sur la croissance économique et sociale et sur une politique de développement capable d’apporter à la jeune génération de nouvelles perspectives d’avenir. »

Au lendemain du Printemps arabe, la BEI a ainsi lancé en Tunisie, en accord avec les nouvelles autorités de ce pays,  une série de projets en faveur de l’emploi, des petites et moyennes entreprises et du développement du microcrédit, de la modernisation des infrastructures et du transport,  de l’extension de la production et de la distribution d’énergie. C’est ainsi que 300 millions (soit 380 millions de dollars) des 600 millions d’euros (soit 760 millions de dollars) de nouveaux financements de la BEI annoncés pour 2011 ont d’ores et déjà été approuvés à ce jour pour répondre aux besoins prioritaires des Tunisiens. Ils seront opérationnels dès juillet 2011.

En Égypte, des projets prioritaires ont également été identifiés par la Banque avec les autorités égyptiennes dans des domaines clefs tels que l’aide aux entreprises et aux auto-entrepreneurs, le développement des infrastructures, le transport, l’énergie, l’eau.

Face aux perspectives et aux défis présents et futurs que soulève le Printemps arabe, la BEI a décidé de concentrer son action d’ici 2013 sur trois axes prioritaires :

  • Soutenir des projets créateurs d’emplois, priorité numéro un de ces pays confrontés à un taux de chômage élevé;
  • Développer la culture entrepreneuriale en soutenant les PME et en encourageant la recherche-développement et l’innovation;
  • Soutenir l’intégration économique et sociale dans l’objectif d’un développement équilibré, plus particulièrement ciblé sur les régions isolées, dépourvues d’infrastructures et de moyens de communication.

Au cours des dernières années, la BEI n’a cessé d’accroître son action dans cette région tant en termes de qualité que de diversité des actions menées en tenant un rôle de catalyseur, entraînant dans son sillage d’autres investisseurs. Elle a mobilisé depuis 2002 plus de 12 milliards d’euros d’investissements (soit 15,2 milliards de dollars) en faveur de ces pays. La Banque de l’Union européenne mettra toute son expertise et compétence au service des réformes démocratiques et du développement économique de la région méditerranéenne.

La BEI proposera aux ministres méditerranéens et européens réunis à Bruxelles le 12 juillet prochain pour la réunion annuelle de la FEMIP de tenir a Tunis, d’ici la fin de l'année 2011, une conférence régionale sur le financement des Petites et Moyennes Entreprises.

Note aux éditeurs :

La BEI, premier investisseur financier en Méditerranée

La Banque européenne d'investissement (BEI) est l'institution financière de l'Union européenne et le premier investisseur financier en Méditerranée via la FEMIP (Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat), créée en 2002. La FEMIP soutient de manière très concrète le développement économique et social de la Méditerranée, dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie dans les pays partenaires. Cet engagement représentait à la fin de l’année 2010 un investissement global de plus de 12 milliards d’euros. En 2010, la FEMIP avait déjà augmenté de 60% son volume d’activité – à 2, 6 milliards d’euros- consolidant sa place de premier investisseur du développement en Méditerranée.