À l’occasion de sa séance annuelle qui a eu lieu ce mardi, le Conseil des gouverneurs de la Banque européenne d'investissement (BEI) a convenu d’axer l’activité de prêt de la BEI en 2010 sur les projets susceptibles de soutenir au mieux la relance économique et l’emploi. Compte tenu de l’amélioration de leur accès aux marchés des capitaux et aux financements, les grandes entreprises européennes devraient moins faire appel à la BEI qu’en 2009. L’accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux financements continue toutefois d’être difficile et demeurera une priorité pour la BEI en 2010. Les gouverneurs de la BEI ont aussi encouragé la Banque à poursuivre sa politique consistant à pallier les insuffisances du marché, en portant le plafond du budget consacré aux activités spéciales à 8 milliards d’EUR, contre 6,35 milliards d’EUR en 2009. L’objectif global de prêt pour 2010 a été fixé à 66 milliards d'EUR.

« Avec un objectif de prêt de 66 milliards d’EUR, la BEI est en bonne voie pour atteindre le volume additionnel de 50 milliards d’EUR qu’elle s'est engagée à consacrer au soutien à l’économie en 2009 et en 2010 », a déclaré Philippe Maystadt, président de la BEI.

La BEI a déjà accordé plus de 20 milliards d’EUR sur les 30 milliards d’EUR supplémentaires qu’elle a convenu de mettre à disposition sous la forme de prêts en faveur de petites et moyennes entreprises dans le cadre du Plan européen de relance économique au cours de la période 2008-2011.

Dans ses observations à l’intention du Conseil des gouverneurs, M. Maystadt a également souligné le rôle joué par la BEI dans le cadre du programme PostCopenhague de financement de l’action en faveur du climat. « L’adoption de la proposition de la Commission consistant à accorder 2 milliards d'EUR de plus pour des financements de la BEI à l’appui de projets, situés en dehors de l’UE, qui soutiennent la lutte contre le dérèglement climatique, représenterait un pas important vers la concrétisation des engagements pris à l’occasion du sommet de Copenhague », a-t-il précisé. « La mise en place d’une plateforme qui permettrait à la BEI, à la Commission européenne, aux États membres de l’UE et à d’autres institutions financières européennes de combiner des subventions avec des prêts en faveur de projets contribuant à atténuer les changements climatiques et à s’adapter à leurs effets est une proposition que nous avons formulée pour progresser concrètement dans la lutte contre les changements climatiques. »

Le Conseil des gouverneurs de la BEI se compose des ministres des finances des 27 États membres de l'UE, qui, par ailleurs, ont convenu ce mardi d’une démarche générale à l’égard de la révision du mandat de prêt extérieur de la BEI, sous réserve d’un accord en bonne et due forme du Parlement européen.

Le discours de Philippe Maystadt, Président de la BEI, est disponible sur le site Web de la BEI, à l’adresse http://www.bei.org/about/events/board-of-governors-2010.htm

Note aux responsables de publication :

La Banque européenne d'investissement a été créée en 1958 par le traité de Rome en tant qu'institution de financement à long terme de l'Union européenne. Elle a pour principale mission de contribuer à l’intégration, au développement équilibré et à la cohésion économique et sociale des États membres de l’UE. Outre l’appui à des projets réalisés dans les États membres, l’activité de prêt de la BEI porte aussi sur le financement d’investissements dans les futurs États membres et dans les pays partenaires de l’UE. La BEI emprunte d’importants volumes de fonds sur les marchés des capitaux et les prête à des conditions favorables pour soutenir des projets qui concourent à la réalisation des objectifs de l’UE. Elle doit le renouvellement systématique de sa note de crédit AAA au soutien sans faille de ses actionnaires, à la solidité de son assise financière, à la qualité exceptionnelle de ses actifs, à la prudence avec laquelle elle gère ses risques et à sa stratégie de collecte de ressources performante. La Banque adapte en permanence ses activités à l’évolution des politiques de l’UE.