Rabat, le 5 mars 2009 - La Commission Européenne, la Banque Européenne d'Investissement, la Banque Mondiale et la Société Financière Internationale (SFI), en collaboration avec le Ministère des Affaires Economiques et Générales du Royaume du Maroc, ont conjointement organisé le 2ème Forum Régional sur le Climat de l'Investissement dans le Sud de la Méditerranée et du Moyen-Orient. Cet événement, tenu à Rabat les 4-5 mars, a vu la participation d'experts nationaux et internationaux pour un échange de points de vues sur les principales approches à même de créer un climat d'investissement propice à la promotion d'une croissance menée par le secteur privé dans la région. 

Le Forum a vu la présence de plus d'une centaine de responsables gouvernementaux, de banquiers, de gestionnaires et d'investisseurs d'entreprises privées et publiques, ainsi que des universitaires et des chercheurs, de la région de la Méditerranée du Sud et du Moyen-Orient.

Les séances de travail de cette deuxième conférence régionale ont traité des interconnexions entre la bonne gouvernance du secteur privé et des institutions publiques qui définissent le climat des investissements de la région de la Méditerranée du Sud et la réponse du secteur privé aux réformes. Outre le besoin de continuer les réformes économiques, la création d'institutions fortes, qui sont moins sujettes à des interventions arbitraires et à un traitement inégal des investisseurs, est d'une importance vitale pour la région, afin d'augmenter la crédibilité des réformes et d'améliorer les perspectives de développement du secteur privé.

Le discours du Ministre de l'Investissement égyptien, M. Mahmoud Mohieldin, a porté sur le défi de réformer le climat d'investissement dans le contexte de la crise financière internationale. Selon le Ministre, le moment est opportun pour entreprendre une réforme du climat d'investissement afin de rassurer les investisseurs, et in fine de tirer parti de la relance économique mondiale, lorsque celle-ci se produira. 

Les présentations ainsi que les ateliers de groupes ont permis aux participants de discuter du climat des affaires de la région dans le contexte de la crise financière actuelle, de partager des expériences régionales et mondiales, d'échanger les bonnes pratiques et les stratégies en matière de réformes réglementaires et institutionnelles susceptibles de promouvoir et d'élargir l'accès du secteur privé au financement.

Philippe De Fontaine Vive, Vice-président de la BEI, a eu le commentaire suivant : "En ces temps de bouleversements et de tourmente économiques, les objectifs ambitieux que nous nous étions fixés à l'occasion du Premier Forum sur le Climat des Investissements dans la Région de la Méditerranée, sont devenues aujourd'hui autant d'obligations pour soutenir la création d'emplois et la compétitivité."

 Bruno DETHOMAS, Ambassadeur, chef de la Délégation de la Commission européenne au Maroc, a déclaré : "L'Union Européenne s'est engagée de longue date à travers notamment le processus de Barcelone hier, et la Politique de Voisinage ou encore l'Union pour la Méditerranée, aujourd'hui, dans l'appui à l'amélioration du climat des affaires. Cet engagement se concrétise entre autre, par des initiatives telles que l'appui à la mise en œuvre de la Charte Euro-méditerranéenne pour l'entreprise, ou la création de programmes régionaux tels que "Invest in Med" dont l'objectif est d'encourager les investissements européens dans la région et de tisser des liens solides entre les entreprises des deux rives de la méditerranée. L'amélioration d'un cadre  institutionnel et règlementaire pour la mise en place d'un climat des affaires propice aux investissements intérieurs et étrangers, aux flux commerciaux, et au développement des entreprises, est la condition d'une croissance économique équilibrée et harmonieuse, avec pour but ultime le développement humain et la réduction de la pauvreté dans la région."

 Mats Karlsson, directeur des pays du Maghreb à la Banque mondiale, a déclaré : "Le commerce et l'investissement dans la Région du Sud de la Méditerranée et du Moyen-Orient connaîtra de nombreuses opportunités de croissance malgré les défis imposés par la crise financière. Pour que les réformes puissent générer des taux de croissance d'investissement privé plus élevés, les Gouvernements doivent décentraliser plus de pouvoirs de décision sur les aspects qui ont trait au climat des affaires, aux institutions en charge de la mise en place des réformes, pour renforcer leur crédibilité auprès des investisseurs privés. La Banque mondiale et la SFI, avec les autres partenaires, s'engagent à partager les connaissances et le savoir-faire afin d'accélérer les réformes et de créer un climat propice et favorable aux investissements dans la région".

Le Forum de cette année fait suite au 1er Forum Régional sur le Climat d'investissement dans la Région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA), tenu en novembre 2005. Il puise dans les conclusions du 7ème Conférence Euro-méditerranéenne des Ministres de l'Industrie, tenue à Nice, les 5-6 novembre 2008.

La Commission Européenne, la Banque Européenne d'Investissement, la Banque mondiale et la SFI sont des partenaires de long terme au développement. Ces institutions constituent une force financière et technique d'appui et de partenariat et offrent des possibilités de collaboration significatives aux niveaux programmatique et sectoriel. En mai 2004, les institutions ont conclu un Protocole d'Entente destiné à renforcer la coordination dans la Région du Moyen-Orient et du Sud de la Méditerranée. La SFI s'est joint à ces institutions en septembre 2007. Un certain nombre d'autres activités ont été menées dans le cadre de cet accord, dont le financement conjoint  d'opérations, des réunions régulières de coordination pour identifier les liens potentiels entre les politiques et les initiatives d'investissement, la coordination au niveau pays et l'organisation de conférences et d'ateliers de travail.