La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution de financement de l'Union européenne, annonce, en partenariat avec le Groupe Dexia, un concours de 50 millions d'euros pour le financement de la mise à niveau des systèmes de traitement des eaux usées de l'agglomération de Perpignan, dans le sud de la France (Département des Hautes Pyrénées de la Région Languedoc-Roussillon).

MM. Jean-Paul Alduy, Président de la Communauté d'Agglomération Perpignan-Méditerranée, et Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI, ont signé le 22 septembre 2006 à Perpignan, le protocole d'accord correspondant, ainsi que M. Christophe Jacquemain, Directeur des Marchés, représentant le groupe Dexia Crédit Local, partenaire bancaire de l'opération.

Le prêt BEI/Dexia sera consacré au programme d'aménagement des ouvrages de traitement des effluents de l'agglomération, principalement à l'extension des stations d'épuration de Canet-en-Roussillon et de Perpignan, à la construction d'un émissaire de rejet en mer pour les effluents traités, d'une longueur de 16 km (11km sur terre et 5 km en mer), ainsi qu'à des interventions sur les réseaux de collecte des eaux, visant à optimiser l'évacuation des eaux, notamment en période de fortes pluies.

En effet, portée par la demande des 21 communes qui la constituent, la Communauté Perpignan-Méditerranée, s'est engagée dans une politique active de reconquête de la qualité des eaux de la rivière Têt et de la zone côtière, de renforcement des infrastructures qui lui ont été confiées et de mise aux normes européennes de son système d'assainissement des eaux.

Comme l'a souligné Jean-Paul Alduy, Président de la Communauté et Maire-Sénateur de la ville de Perpignan, l'enjeu est important pour l'agglomération et ses 200000 citoyens. Tout en maintenant le niveau d'activités dans l'agglomération, les projets réalisés auront un impact positif sur le niveau de pollution des eaux de rivière et sur la qualité micro-biologique des eaux de baignade en mer. Ils contribueront à améliorer la qualité de vie des habitants et à renforcer l'attrait touristique de cette région qui bénéficie d'une situation privilégiée en bordure de la Méditerranée.

Puisqu'il s'inscrit dans le cadre des politiques de l'Union européenne, ce programme est éligible à un financement de la BEI. Lors de la signature à Perpignan, Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la BEI, a insisté sur l'importance de l'environnement comme objectif prioritaire pour la BEI, d'autant que la mise en conformité avec les directives européennes sur les eaux impose souvent des investissements lourds aux collectivités. En ajoutant « qu'il est important que le bras financier de l'UE appuie les investissements structurants des collectivités, au bénéfice des citoyens, et qu'il est essentiel que ce partenariat s'inscrive dans la durée », il s'est réjoui de cette première opération en faveur de l'Agglomération Perpignan-Méditerranée'».

La BEI était précédemment intervenue en Région Languedoc-Roussillon en soutenant, avec plus de 750 millions d'euros de prêts, des investissements de grandes et de petites dimensions, principalement en faveur d'infrastructures (transport routier et ferroviaire), directement ou par l'intermédiaire de partenaires bancaires, notamment de Dexia Crédit Local.

Pour la BEI, ces financements s’inscrivent dans l’objectif de protection et d’amélioration de l’environnement. En tant qu’institution dédiée à la réalisation des politiques de l’UE, elle consacre à cet objectif un tiers de ses prêts au sein de l’Union à 25, ce qui a représenté au cours des 5 dernières années près de 50 milliards d’euros, dont 7,7 milliards au soutien de projets dans l’UE visant à améliorer la qualité de l’eau (captage, traitement et distribution), ainsi que la gestion et le traitement des déchets. En France, la BEI a accompagné les projets des agglomérations de Belfort, Cergy-Pontoise, Chartres, Issy-Les-Moulineaux, Lille, Lyon, Melun, Nancy, Nantes, Perpignan, St Germain-en-Laye avec quelque 650 millions d’euros de prêts sur les 10 dernières années.