Le 6 septembre 2006, le Ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden, et le Président de la Banque européenne d'investissement Philippe Maystadt, ont signé un accord de coopération dans le domaine de la microfinance. Le Memorandum of Understanding' conclu permet aux deux parties de réunir de façon très concrète les efforts fournis dans le contexte de la lutte contre la pauvreté.

La microfinance se définit comme la provision de services financiers à petite échelle, tels que l'épargne, le crédit, l'assurance ou autres services financiers de base, à des personnes pauvres ou à faible revenu exclues du système bancaire traditionnel. Ces services financiers modestes permettent à leurs bénéficiaires d'exercer des activités leur assurant un revenu journalier, de réaliser des projets productifs ou de prévoir des réserves pour faire face aux aléas de la vie. Reconnu comme un outil de développement d'une efficacité exemplaire par la communauté internationale, la microfinance constitue un élément important de la politique de coopération au développement du Gouvernement luxembourgeois.

Dans le cadre de l'accord de Cotonou, la Banque européenne d'investissement soutient activement le secteur de la microfinance et des petites et moyennes entreprises dans les pays d'Afrique-Caraïbes-Pacifique. Parmi ses multiples interventions, la BEI prend des participations dans des sociétés de portefeuille ayant pour objet de créer ou développer des institutions de microfinance', intermédiaires formels ou semi-formels qui offrent des services financiers de proximité aux micro- ou petites entreprises. Ces investissements ont un effet stimulateur important sur le développement du secteur privé et la croissance économique en général. Cependant, afin d'assurer la durabilité des investissements et d'aider les institutions de microfinance à devenir autonomes sur le plan commercial et financier, il est indispensable d'accompagner ces investissements par des projets d'assistance technique et de formation parallèles.

Le Ministère des Finances met une enveloppe annuelle de 500 000 EUR à disposition de ce genre de projets d'assistance technique, qui, pour la plupart, visent à fournir un appui crucial au niveau de la comptabilité, de l'administration, de la gestion des risques ou encore, de la bonne gouvernance des institutions de microfinance.

L'accord prévoit que la BEI, à travers sa participation aux conseils d'administration des fonds d'investissement qu'elle soutient, identifie les projets d'assistance technique présentant un intérêt de financement. Sur recommandation de la BEI, et après examen, le Ministère des Finances financera alors directement le projet. Le suivi et l'évaluation se feront de façon commune.