La Banque européenne d'investissement (BEI) réaffirme son engagement à la grande vitesse ferroviaire en France et accorde, à Réseau Ferré de France (RFF), un prêt de 300 millions d'euros pour la première phase de construction de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) qui desservira depuis Paris, l'Est de la France et le centre de l'Europe (Luxembourg, Allemagne et Suisse). Le contrat de prêt a été signé par M. Claude Martinand, Président de Réseau Ferré de France et M. Francis Mayer, Vice-Président de la BEI. 

La première phase de travaux, à laquelle contribue ce prêt de la BEI, couvre la construction de la nouvelle ligne de 300 km allant de Vaires-sur-Marnes (région Ile-de-France) à Baudrecourt (région Lorraine) qui permettra de desservir Metz et Nancy et également de relier le Grand-Duché du Luxembourg au réseau TGV français. 

La LGV Est mettra Paris à 2h20 de Strasbourg (au lieu de 4 heures actuellement) et Francfort à 3h45. Elle est l'un des 14 RTE (réseaux trans-européen) désignés comme prioritaires pour l'Europe et a reçu à ce titre une attention particulière de la BEI qui, outre avec RFF, est en contact avec les collectivités locales françaises concernées par le projet.

La BEI, dans le cadre de son soutien aux grandes infrastructures de transport, a participé au financement de la plupart des LGV en France avec des prêts de 340 millions d'euros pour le TGV Atlantique, 884 millions d'euros pour le TGV Nord et 618 millions pour le TGV Méditerranée. Elle a également contribué à la réalisation des réseaux à grande vitesse en Belgique (1,4 milliard d'euros), ainsi qu'en Grande-Bretagne (487millions d'euros), en Espagne (778 millions) et en Italie (2,1 milliards), soit plus de 6,7 milliards d'euros en faveur des « trains à grande vitesse » dans l'Union européenne.

La BEI a fortement développé son activité en faveur des RTE suite à l'identification par le Conseil d'Essen (en 1994) des RTE prioritaires de transport, d'énergie et de télécommunications, ainsi que leur extension vers les régions limitrophes de l'Europe, en particulier dans les pays d'Europe centrale candidats à l'adhésion. Avec plus de 30 milliards d'euros signés en faveur de tels projets (dont 11 milliards pour des liaisons ferroviaires), elle est devenue la première source de financement bancaire des grands réseaux en Europe, capable de mobiliser des fonds très importants à des conditions adaptées à l'ampleur des projets.