La Banque européenne d'investissement (BEI), l'institution financière de l'Union européenne, va cofinancer à titre gratuit la deuxième Chaire d'études méditerranéennes auprès de l'Institut universitaire européen (IUE) de Fiesole.

Cette chaire, dénommée "Chaire BEI", recevra également le soutien de la Compagnia San Paolo di Torino et d'autres fondations bancaires italiennes.

La "Chaire BEI" a pour objectifs l'étude et l'enseignement de matières se rapportant à la situation financière et économique et à l'économie du développement de la Région méditerranéenne, ainsi qu'aux relations économiques et financières entre l'Europe et les pays de la rive méridionale de la Méditerranée et du Proche et Moyen-Orient. Elle constitue le complément naturel de la première Chaire, consacrée au droit et aux sciences politiques dans la Région méditerranéenne, qui a été inaugurée en janvier et est financée par l'ENI, la Cassa di Risparmio di Firenze et Mediocredito Centrale.

Le Projet Méditerranée, dont font partie les deux chaires, vise à faire de l'IUE un centre de référence pour les recherches menées dans toute l'Europe sur des questions propres au Bassin méditerranéen. Dans le cadre de ce projet, il est prévu que seront présents à Fiesole des professeurs venus d'universités et de centres de recherche de la Rive méridionale, le but recherché étant de nouer des liens solides entre l'Université européenne et les plus prestigieuses institutions d'enseignement supérieur et de recherche des pays du Bassin méditerranéen.

L'Institut universitaire européen, dont le Président est M. Patrick Masterson, a été fondé en 1972 par les Etats membres de l'Union européenne et a vu passer dans ses murs depuis cette date plus de 1 400 chercheurs qui y ont suivi des cours de doctorat de troisième cycle. La mission principale de l'Institut est de contribuer au développement de la tradition culturelle et scientifique européenne par le biais de travaux de recherche menés au niveau universitaire le plus élevé.

L'IUE accueille actuellement quelque 450 chercheurs, majoritairement européens, et 30 boursiers "Jean Monnet" parrainés par la Commission européenne. Le corps enseignant se compose de 45 professeurs provenant de toute l'Europe, auxquels viennent se joindre chaque année différents "professeurs invités" appartenant aux universités et aux instituts de recherche les plus prestigieux au monde.

En 1998, les financements de la BEI ont atteint 29,5 milliards d'euros au total (+13%) et le montant global des ressources collectées par elle s'est élevé à près de 31 milliards d'euros (+30%). L'Italie a reçu pour plus de 4,3 milliards d'euros de prêts. Les objectifs poursuivis par les interventions de la BEI étaient de préparer la voie pour l'introduction de l'euro, soutenir les investissements destinés à promouvoir la modernisation et la croissance de l'Europe et favoriser l'élargissement futur de celle-ci.Dans le cadre du Programme d'action spécial d'Amsterdam (PASA), la Banque a approuvé depuis novembre 1997 pour 3 milliards d'euros de financements en faveur de nouveaux investissements relatifs à la santé et à l'éducation, secteurs à forte intensité de "capital humain".