• Werner Hoyer, président de la Banque européenne d'investissement (BEI), rencontrera António Guterres, secrétaire général des Nations unies, à New York pour échanger sur la coopération et l’importance de l’action multilatérale.
  • Le BEI s’engage à soutenir la réalisation des Objectifs de développement durable au titre de la nouvelle stratégie des Nations unies et avance des propositions pour en renforcer l’impact.

Werner Hoyer, qui préside le premier bailleur de fonds multilatéral au monde, est à New York cette semaine pour participer à des discussions clés aux Nations unies dans l’optique de contribuer aux efforts internationaux en faveur du développement. Outre des représentants de haut niveau des agences des Nations unies, le président de la banque de l’UE rencontrera ce jour António Guterres, secrétaire général des Nations unies, afin de confirmer l’importance du multilatéralisme et d’apporter le soutien explicite de la banque de l’UE à la nouvelle stratégie des Nations unies, laquelle souligne le poids de la coopération avec les institutions financières internationales telles que la BEI.

En amont de sa rencontre avec Antonio Guterres, Werner Hoyer, président de la BEI, s’est exprimé en ces termes : « Le Groupe BEI et les Nations unies visent le même objectif : améliorer les conditions de vie des populations et éradiquer la pauvreté en renforçant la résilience et la stabilité. Nos deux institutions et les acteurs internationaux comparables ont un rôle et une responsabilité majeurs dans ce domaine. En ces temps où d’aucuns remettent en question le multilatéralisme, je suis à New York pour réaffirmer le soutien de la banque de l’UE à la nouvelle stratégie des Nations unies et aux réformes proposées par le secrétaire général Guterres. »

Et le président Hoyer d’ajouter : « Nous devons tous injecter une nouvelle dose de rigueur et d’efficacité dans nos activités de développement. Il n’existe pas suffisamment de fonds publics au monde pour réaliser les Objectifs de développement durable sans une contribution conséquente de capitaux privés. Les partenariats mondiaux sont la clé de la réussite. Nous examinons de près nos propres instruments afin de faire émerger une nouvelle donne en matière de développement, en nous appuyant sur la solide expérience de la banque de l’UE dans le domaine de la mobilisation d’investissements privés. Nous souhaitons coopérer étroitement avec les Nations unies, d’autres institutions de l’UE, des États et des partenaires du monde entier afin de renforcer l’incidence de nos financements. Nous nous entretiendrons aussi de nouveaux types d’obligations qui seraient liées à la réalisation des Objectifs de développement durable, de la même manière que les obligations vertes, que la BEI a été la première à lancer en 2007, sont devenues un atout essentiel pour mobiliser des investissements consacrés à l’action en faveur du climat et à l’environnement. Nous avons à cœur d’étudier comment nous pouvons offrir davantage de soutien à l’Organisation des Nations unies et approfondir nos partenariats existants avec ses agences. »

« Nous apprécions grandement le rôle de l’Union européenne et de son bras financier, la BEI. En coopérant, nos deux institutions pourront enregistrer des progrès considérables en matière de mobilisation du soutien du secteur privé en faveur d’un développement durable et inclusif », a déclaré António Guterres, secrétaire général des Nations unies.

Les discussions de cette semaine entre Werner Hoyer et des représentants des Nations unies devraient également porter sur des propositions de la Banque européenne d'investissement destinées à renforcer sa propre contribution à la réalisation d’objectifs de développement européens et internationaux, notamment les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Le président de la BEI s’attache actuellement à définir comment ces efforts pourront être soutenus par une filiale spécifique de la BEI qui sera chargée de la gestion des financements de la banque de l’UE en faveur du développement et d’éventuelles nouvelles obligations BEI axées sur les ODD. Ces initiatives seront examinées et élaborées dans le courant de l’année 2018.

Exemples d’initiatives de la BEI dans le domaine du développement 

Les activités de la BEI et des agences des Nations unies ont notamment été complémentaires dans le cadre du programme de soutien au relèvement rapide de l'Ukraine, qui aide déjà des milliers de personnes déplacées et les populations qui les accueillent. Dans ce cas, comme dans tant d’autres, le multilatéralisme a été essentiel au succès du dispositif. Au titre de cette initiative, la BEI a consenti un financement sous forme de prêt d’un montant de 200 millions d’EUR, tandis que le PNUD a soutenu les bénéficiaires finals et fourni des services de suivi de projets et de lutte contre la corruption au moyen d’une subvention. Le programme finance approximativement 1 000 projets d’infrastructures sociales dont bénéficient des personnes déplacées à l'intérieur de leur pays ou les populations qui les accueillent. La présence locale du PNUD et de ses bureaux a été précieuse pour la BEI car elle lui a permis d’établir immédiatement de bonnes relations avec les autorités et les services de sécurité locaux.>

Paquet « migration » de la Facilité d’investissement ACP

Le paquet « migration » de la Facilité d’investissement ACP vise à lutter contre les causes profondes des migrations au moyen d’un modèle de développement et de financement ciblant particulièrement l'Afrique subsaharienne. Ce paquet englobe l’ensemble de la gamme des projets, depuis les infrastructures du secteur public (les fondements sur lesquels s’appuie le secteur privé) jusqu’à l’étoffement des ressources de la BEI en faveur de l’investissement d’impact, grâce à la transformation de l’enveloppe pour l'investissement d'impact en un fonds renouvelable de 800 millions d’EUR. Cette démarche permet à la BEI de financer davantage de projets comme ceux-ci : Senegal River Valley Rice, Africa Mobile Networks, Boost Africa et Novastar. Ainsi, la BEI peut atteindre plus de personnes défavorisées que jamais, mais aussi des fonds, des entrepreneurs, des jeunes pousses et des fournisseurs de services essentiels plus axés sur le social. Le paquet « migration » de la Facilité d’investissement ACP a pour objet de créer des possibilités en la matière. http://www.eib.org/projects/regions/acp/applying-for-loan/investment-facility/index.htm

Initiative Résilience économique 

L’initiative Résilience économique fait suite à une demande formulée en 2016 par les dirigeants de l’Union européenne. Axée sur les Balkans occidentaux et sur le voisinage méridional de l’Europe, qui recouvre l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, cette initiative entraîne une augmentation sensible du volume des financements de la BEI dans ces régions, à savoir un montant de 6 milliards d’EUR en plus des 7,5 milliards d’EUR déjà prévus.

Elle associe l’appui au secteur privé, en particulier en faveur des jeunes et des femmes, à davantage d’investissements dans des secteurs importants sur le plan social, tels que l’eau, la santé et l’éducation. La Banque estime que ce concours supplémentaire permettra de générer quelque 15 milliards d’EUR d’investissements additionnels entre 2016 et 2020, ce qui portera le montant total d’investissements mobilisés par la BEI dans ces territoires à quelque 35 milliards d’EUR d’ici à 2020. http://www.eib.org/projects/initiatives/resilience-initiative/index

Protocoles d'accord entre le PNUD et le Groupe BEI

Septembre 2016

http://www.eib.org/infocentre/press/releases/all/2016/2016-228-new-undp-eib-accord-signed-to-boost-cooperation-to-reach-global-goals.htm

Septembre 2017

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds européen d’investissement (FEI), qui fait partie du Groupe BEI, ont signé, l’année dernière, un protocole d’accord qui vise à renforcer leur coopération et souligne le rôle que les petites et moyennes entreprises (PME) joueront dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Dans le cadre de l’initiative de financement d’impact du PNUD en faveur des ODD (UNSIF) et d’autres efforts, le PNUD et le FEI coopéreront pour contribuer à la réalisation des ODD et relever des défis mondiaux tels que les migrations internationales et la crise des réfugiés, en mobilisant les secteurs privé et philanthropique et en recourant à un large éventail d’instruments financiers.

http://www.undp.org/content/undp/en/home/news-centre/news/2017/09/20/european-investment-fund-undp-accord-to-boost-cooperation-to-achieve-global-goals.html