Deux prêts accordés aujourd’hui à Rabat aux institutions publiques marocaines à l’appui de deux politiques nationales prioritaires:

  • 170 millions d’euros à l’Office National d’Electricité pour renforcer le réseau électrique et répondre à la forte croissance de la demande énergétique au Maroc
  • 60 millions d’euros à la Caisse pour le financement routier pour construire des routes permettant de désenclaver les zones rurales

La FEMIP, le bras financier de la Banque Européenne d’Investissement pour la Méditerranée, a accordé ce matin deux prêts en soutien de deux programmes d’investissement prioritaires du gouvernement marocain pour le développement économique et social du pays: un prêt de 170 millions d’euros à l’Office National de l’Electricité pour renforcer le réseau électrique et un prêt de 60 millions d’euros à la Caisse pour le financement routier, facilitant la réalisation du deuxième Programme de construction de routes rurales 2005-2012.

Les contrats de prêt respectifs ont été signés aujourd’hui à Rabat par S.E.M. Karim Ghellab, Président de la Caisse pour le Financement Routier, M. Fassi Fihri, Directeur Général de l’Office National d’Électricité et M. Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement en charge des activités Méditerranéennes, en présence de S.E.M. Salaheddine Mezouar, Ministre de l’Économie et des Finances, de S.E.Mme Amina Benkhadra, Ministre de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, et de S.E.M. Bruno Dethomas, Ambassadeur, Chef de Délégation de la Commission européenne au Royaume du Maroc.  Les contrats de cautionnement ont été signés le même jour par S.E.M. Salaheddine Mezouar et M. Philippe de Fontaine Vive.

Stabiliser et renforcer le réseau de distribution d’électricité pour répondre à la forte demande des ménages et des entreprises

La demande énergétique a connu une croissance supérieure à 6% par an au cours des 20 dernières années au Maroc, tendance qui devrait se maintenir pour les années à venir. Le réseau électrique est actuellement exploité à un niveau proche de la saturation. Le prêt de la FEMIP permettra la réalisation du vaste plan d’investissement lancé par le gouvernement marocain pour la période 2008-2015. Il prévoit d’importants travaux sur les lignes électriques aériennes et les stations de transformation du courant dans tout le pays afin de stabiliser le réseau d’électricité, d’en réduire les pertes et de garantir l’approvisionnement des ménages et des entreprises.

Ce projet est co-financé par la Banque Mondiale (92 millions d’euros), la Banque Africaine de Développement (110 millions d’euros) et l’Agence Française de Développement (50 millions d’euros).

Construire plus de 15 000 km de routes rurales d’ici 2012 pour relier tout le territoire

Le gouvernement marocain accélère sa politique de construction de routes rurales et prévoit d’aménager 15 500 km de routes couvrant la majorité des provinces du Maroc d’ici 2012. Le prêt de la FEMIP permet de concrétiser ce programme d’investissement qui vise à désenclaver les zones rurales et ainsi à améliorer l’équilibre économique et social du pays.

Cette opération est co-financée par l’Agence Française de Développement (60 millions d’euros), la Banque Mondiale (50 millions d’euros) et la Facilité d’Investissement du Voisinage (9,8 millions d’euros).

Note de contexte:

La FEMIP, Facilité Euro-Méditerranéenne d’Investissement et de Partenariat, a pour mission de promouvoir le développement de neuf pays, l’Algérie, l’Égypte, Gaza/Cisjordanie, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie et la Tunisie. Ses deux priorités d’investissement sont le soutien au secteur privé, moteur d’une croissance durable, et la création d’un environnement propice à l’investissement, par des infrastructures performantes et des systèmes bancaires adaptés. La FEMIP s’est imposée comme le principal partenaire financier de la région méditerranéenne, avec plus de 7 milliards d’EUR investis depuis 2002. Elle encourage également le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée, au niveau institutionnel, mais aussi avec les représentants du secteur privé et de la société civile.