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  • La Banque européenne d’investissement et Immunic ont signé un accord de financement de 24,5 millions d’euros au maximum en faveur du développement de l’IMU-838, l’atout phare d’Immunic, pour les patients atteints d’une forme modérée de Covid-19
  • L’IMU-838 est une petite molécule à prise orale qui est actuellement évaluée pour le traitement du Covid-19 en raison de son effet antiviral à large spectre et de ses propriétés de modulation immunitaire sélective
  • Le prêt d'amorçage-investissement de la BEI est financé au titre du volet Recherche sur les maladies infectieuses créé dans le cadre de l’initiative Horizon 2020, le programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne pour la période 2014-2020.

La Banque européenne d’investissement (BEI) et Immunic, Inc. (Nasdaq : IMUX), une société biopharmaceutique au stade clinique qui développe de futurs traitements immunologiques sélectifs à prise orale ciblant des maladies inflammatoires chroniques et des maladies auto-immunes, ont annoncé ce jour la signature d’un accord de financement de 24,5 millions d’EUR. Le prêt d'amorçage-investissement vise à soutenir l’essai Calvid-1 de l’atout phare d’Immunic, l’IMU-838, actuellement en phase 2, chez des patients atteints d’une forme modérée de la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19). En complément, il pourrait soutenir le passage éventuel de l’essai Calvid-1 à un essai de confirmation de phase 3, avant une production de l’IMU-838 à l’échelle commerciale. Le prêt de la BEI sera versé en trois tranches à Immunic AG, la filiale allemande d’Immunic, Inc., lorsque les jalons définis préalablement auront été franchis.

L’IMU-838, une petite molécule à prise orale, a démontré une action préclinique contre le SARS-CoV-2 dans plusieurs cas et fait en ce moment l’objet d’un essai clinique de phase 2 chez des patients hospitalisés pour le coronavirus présentant une activité modérée de la maladie. En parallèle, d’autres essais de phase 2 sont également menés sur la possibilité d’utiliser cette substance pour le traitement de maladies inflammatoires chroniques et de maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques ou la recto-colite hémorragique.

« À l’heure où les contaminations par le SARS-CoV-2 se multiplient, nombre de scientifiques parmi les plus éminents d’Europe travaillent sans relâche et contribuent à la lutte contre la pandémie », a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI en charge de l’innovation et des activités de prêt en Allemagne. « Il appartient aux institutions européennes de soutenir leurs efforts de recherche et d’innovation dans la pleine mesure de leurs capacités. C’est pourquoi je suis extrêmement heureux que la BEI, à travers un financement, puisse contribuer aux activités de R-D d’Immunic. Si les tests sont couronnés de succès, le médicament d’Immunic pourrait réduire le nombre de patients dans un état critique à cause du Covid-19, ce qui soulagera à la fois les systèmes de santé, les patients et les familles. »

Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse, s’est exprimée en ces termes : « L’Union européenne participe activement à la course mondiale pour trouver de meilleures solutions face à la pandémie de Covid-19. En accordant ce prêt à Immunic, nous continuons d'accélérer la mise au point de traitements novateurs contre le coronavirus et d’autres maladies graves qui sévissent dans notre société. »

« L’engagement de financement de la BEI confirme sa confiance dans la capacité d’Immunic à faire progresser notre produit phare, l’IMU-838, un inhibiteur sélectif de l’enzyme DHODH à prise orale qui a attesté d’une puissante action antivirale dans les essais précliniques, pour en faire un traitement potentiel contre le Covid-19 », a commenté Daniel Vitt, président-directeur général d’Immunic. « Cet investissement nous permettra d’aller plus loin dans notre programme clinique Calvid-1, et nous prévoyons de présenter les résultats d’une étude d’efficacité intermédiaire que nous avons déjà planifiée sur l’essai de phase 2 avant la fin de l’année, après quoi nous prévoyons d’évaluer la situation et de déterminer si le programme peut passer à un essai de confirmation de phase 3. »

Immunic vise notamment à développer l’IMU-838 non seulement dans la perspective d’un traitement contre le Covid-19, mais aussi en vue d’une utilisation potentielle contre d’autres futures menaces pandémiques virales. Il a été montré que le médicament produit son effet antiviral au niveau de l’hôte, ce qui semble indiquer qu’il est indépendant de protéines spécifiques au virus et de leur structure, de sorte qu’il est à l’abri d’une résistance ou d’une mutation du SARS-CoV-2 et qu’il peut également agir contre d’autres virus. In vitro, l’IMU-838 a par exemple démontré une efficacité, entre autres, contre le virus Influenza A, le VIH et le virus de l’hépatite C. Fait important, l’IMU-838 a déjà été testé chez quelque 650 personnes et il a révélé un profil intéressant en matière de pharmacocinétique, de sécurité et de tolérance.

Le prêt de la BEI en faveur d’Immunic bénéficie de l’appui du volet Recherche sur les maladies infectieuses créé dans le cadre du Programme Horizon 2020Horizon 2020 program de l’Union européenne. Ce volet d’InnovFin offre un exemple de collaboration fructueuse entre la Commission européenne et la BEI face à une crise sanitaire. Le mécanisme a permis à la BEI de soutenir des entreprises européennes, en leur accordant des prêts totalisant quelque 400 millions d’EUR en faveur de la mise au point de traitements, de vaccins et de diagnostics concernant différentes maladies infectieuses, notamment le COVID-19.

Informations générales

Le volet Recherche sur les maladies infectieuses du dispositif InnovFin est destiné à soutenir la lutte contre les maladies infectieuses. Cette initiative conjointe de la Commission européenne et du Groupe BEI s’inscrit dans le cadre d’Horizon 2020, le programme de recherche et d’innovation de l’UE pour la période 2014-2020. Le volet Recherche sur les maladies infectieuses permet à la BEI de mettre entre 7,5 millions d’EUR et 75 millions d’EUR à la disposition d’acteurs innovants intervenant dans la mise au point de vaccins, de médicaments, de dispositifs médicaux et de diagnostic ainsi que d’infrastructures de recherche pour la lutte contre les maladies infectieuses. Les financements sont principalement destinés à des projets ayant achevé leur phase préclinique et nécessitant une validation clinique pour poursuivre leur développement. Afin de renforcer sa capacité à faire face à la pandémie de coronavirus, le volet Recherche sur les maladies infectieuses d’InnovFin a fait l’objet d’une augmentation de 400 millions d’EUR. La contribution totale de l’UE à ce volet d’InnovFin via Horizon 2020 est estimée à près de 700 millions d’EUR.

Immunic, Inc. (Nasdaq : IMUX) est une société biopharmaceutique au stade clinique qui développe de futurs traitements immunologiques sélectifs à prise orale ciblant des maladies inflammatoires chroniques et des maladies auto-immunes, parmi lesquelles la sclérose en plaques évoluant par poussées/rémissions, la recto-colite hémorragique, la maladie de Crohn et le psoriasis. Elle développe trois produits à petites molécules : son programme de développement phare, l’IMU-838, est un modulateur immunitaire sélectif qui inhibe le métabolisme intracellulaire des cellules immunitaires activées en bloquant l’enzyme DHODH et produit une action antivirale au niveau de l’hôte ; l’IMU-935 est un agoniste inverse de RORyt ; et l’IMU-856 cible la restauration de la fonction barrière intestinale. Le 2 août 2020, Immunic a annoncé de premiers résultats positifs pour son essai EMPhASIS de phase 2 de l’IMU-838 chez des patients atteints de sclérose en plaques évoluant par poussées/rémissions, soulignant la réalisation de critères primaires et de critères secondaires essentiels d’une importance statistique substantielle, ce qui traduit une action de l’IMU-838 pour cette indication. L’IMU-838 se trouve également en phase 2 de développement clinique pour la recto-colite hémorragique et le Covid-19, un essai de phase 2 supplémentaire étant envisagé pour la maladie de Crohn. Un essai clinique de preuve du concept parrainé par les chercheurs sur l’IMU-838 dans l’angiolcholite sclérosante primaire est par ailleurs en cours à la Mayo Clinic. Pour tout renseignement complémentaire, consulter : www.imux.com.