« Comme tous les défis majeurs, la problématique migratoire ne peut pas être résolue unilatéralement. Nous devons rester fermement attachés à notre conviction que pour résoudre avec succès les crises, les problématiques et les menaces qui pèsent à l’échelle planétaire, il est indispensable que la communauté internationale se dote d’un système multilatéral efficace, fondé sur les droits et valeurs universels », a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter : « Il est bien triste qu’il ait fallu une crise migratoire pour que le développement capte à nouveau l’attention de l’Europe. Mais saisissons cette occasion pour mettre au point une stratégie basée sur le partenariat : une stratégie qui mobilise des investissements et puisse apporter de l’espoir à des millions d’êtres humains qui vivent hors de nos frontières. »

La Banque européenne d’investissement a déployé l’initiative Résilience économique en 2016, en réponse à la demande des États membres de l’UE qui souhaitaient que des ressources supplémentaires soient acheminées à l’appui des pays voisins du sud de l’UE et des Balkans occidentaux pour répondre aux catastrophes humanitaires telles que la crise des réfugiés syriens. L’initiative Résilience économique est un élément de la réponse commune de l’UE aux défis que représentent les déplacements forcés et les migrations.

Au cours des dix dernières années, la BEI a constitué un solide historique d’investissement et signé des opérations de financement dans les pays voisins du Sud et les Balkans occidentaux pour un montant de 13,7 milliards d’EUR et 6,6 milliards d’EUR respectivement. Dans le contexte de l’initiative Résilience économique, la Banque va augmenter ses financements prévisionnels à l’horizon 2020 de 6 milliards d’EUR, cette somme venant s’ajouter aux 7,5 milliards d’EUR déjà prévus. Cet accroissement devrait permettre de mobiliser et d’appuyer des investissements supplémentaires à hauteur de 15 milliards d’EUR.

Pour conclure, le président de la BEI a souligné la nécessité de soutenir les jeunes : « Dans le cadre de notre vision à long terme de la problématique migratoire, nous devons nous centrer sur les possibilités offertes aux jeunes. Si nous ne parvenons pas à apporter de l’espoir et créer des perspectives pour les jeunes, le tissu social des pays vulnérables va encore s’affaiblir et les risques politiques et économiques augmenter. »

See Werner Hoyer's full speech here: EIB’s Economic Resilience Initiative