Le podcast « A Dictionary of Finance » explique comment l’atténuation des risques, l’effet de signal, la structuration en tranches et, en réalité, tout ce qui permet d’attirer ou de catalyser des investissements privés bénéficient aux pays en développement.

Bon nombre de termes figurent à l’ordre du jour.

Effet de signal : par le simple fait d’investir, un investisseur financier réputé envoie un message indiquant qu’il pourrait aussi s’agir d’un investissement intéressant pour d’autres.

Effet de catalyseur : accélérer l’investissement privé ou favoriser l’afflux d’investissements privés vers un projet. On appelle aussi cela l’effet d'attraction.

Effet d'éviction : fournir des financements si avantageux (prêts ou capitaux consentis à des conditions favorables) que les investisseurs privés qui auraient normalement investi n’en ont pas l’occasion.

Capitaux et prêts consentis à des conditions favorables : prêts ou financements proposés, généralement par des institutions de financement du développement (IFD), à un taux d'intérêt différent de celui des banques commerciales.

Atténuation des risques : structuration de financements de façon à éliminer une partie des risques afin que les investisseurs privés acceptent d’investir des capitaux.

Structuration en tranches : l’un des moyens d’atténuer les risques. Elle consiste à structurer un projet financier en tranches absorbant différents niveaux de risque et offrant différentes possibilités de rendement aux investisseurs.

Taux de rendement critique : garantir aux investisseurs que les pertes, le cas échéant, seront d’abord absorbées par une autre tranche de financement, c’est-à-dire un tiers ayant fourni une tranche absorbant les premières pertes (ou les secondes, etc.).

Cette semaine, dans le podcast « A Dictionary of Finance » de la Banque européenne d’investissement, nous nous intéressons au point de rencontre entre les secteurs public et privé dans le financement du développement. Plus spécifiquement, nous expliquons comment les banques publiques d’investissement et de développement rendent les projets aptes à bénéficier de financements du secteur privé.

Dans ce processus, elles sont mises sur la touche !

Aglaé Touchard-Le Drian, chargée d’investissement au Fonds mondial pour la promotion de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables (Geeref) de la BEI, l’explique assez clairement : « Nous avons vocation à disparaître. À terme, notre objectif est que les projets soient financés à l’échelle locale par des investisseurs locaux. »

Avant d’ajouter : « Mais ce n’est pas le cas à l’heure actuelle. »

C’est pourquoi, pour faire en sorte que les projets se concrétisent, les institutions financières publiques s'efforcent d’atténuer les risques en en assumant la majeure partie, en panachant les prêts et les investissements avec des aides non remboursables ainsi qu’en fournissant des conseils et une assistance technique. Et bien plus encore.

Et ce, uniquement pour que le secteur privé puisse intervenir et récolter les fruits de leur travail ? Pourquoi faire une chose pareille ?

Gunter Fischer, également chargé d’investissement au Geeref, nous rappelle que les banques publiques n’agissent ainsi que dans des situations où, sans leur intervention, il n’y aurait pas eu d’investissement privé – et le projet n’aurait donc tout simplement pas vu le jour.

Autre avantage pour le secteur public, le capital peut être préservé et les financements peuvent être recyclés pour d’autres projets, ce qui n’est pas le cas pour les aides non remboursables et les subventions, comme nous le rappelle Aglaé Touchard-Le Drian.

En fin de compte, c’est le secteur privé qui reprend la main. Selon Gunter Fischer, de nombreux investisseurs qui avaient dans un premier temps investi aux côtés de la BEI sont désormais prêts à investir seuls dans des régions et des secteurs comparables, forts d’une expérience positive.

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