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    Le 28 juin, la BEI a reçu à Luxembourg, à l'occasion de leur visite annuelle, les membres du Comité des ambassadeurs des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et du Secrétariat ACP ; plus d'une centaine de délégués représentant 49 des pays ACP ont participé à l'événement.

    Des représentants de l'Union africaine, de l'Organisation des États des Caraïbes de l'Est (OECS), de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la Commission européenne et du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) y ont également pris part.

    Cette visite, qui est devenue l'un des temps forts du calendrier des pays ACP, offre une occasion unique de discuter des grandes thématiques avec la direction de la BEI, les représentants de l'UE et le personnel chargé des opérations.

    Dans son discours d'ouverture, le président de la BEI, Werner Hoyer, a insisté sur l'importance de la durabilité dans le programme de développement mondial, comme cela a été souligné lors du sommet de Rio + 20 et du Conseil des ministres ACP-UE à Vanuatu, qui se sont tenus récemment. La durabilité « est un élément central de notre soutien financier et technique aux efforts déployés par les pays en développement pour favoriser la mise en place d'un environnement économique stable, promouvoir la croissance et réduire la pauvreté », a déclaré M. Hoyer.

    Plutarchos Sakellaris, vice-président de la BEI chargé des opérations de prêts dans les pays ACP, a présenté les chiffres clés de l'activité de la Banque dans la région en 2011. Deux autres thématiques figurant parmi les grands points à l'ordre du jour de la rencontre ont également été abordées : les PME et l'énergie.

    L'accès des PME aux financements

    Les PME « sont l'épine dorsale de nos économies et il est indispensable de promouvoir leur développement si l'on veut favoriser l'esprit d'entreprise, la concurrence, l'innovation et, partant, la croissance de nos économies et de nos régions », a déclaré Mme Shirley Skerritt-Andrew, la présidente du Comité des ambassadeurs des pays ACP, dans son allocution.

    Des spécialistes de la BEI ont expliqué dans le détail le rôle de l'intermédiation financière dans le soutien aux PME et au développement du secteur privé dans les pays ACP et passé en revue les difficultés que rencontrent actuellement les PME pour obtenir des financements, et plus particulièrement des crédits à long terme.

    Créer un environnement propice à l'esprit d'entreprise, notamment grâce au renforcement des cadres réglementaires et institutionnels qui sous-tendent les activités des PME, est essentiel pour garantir un développement réussi de ces secteurs. Mme Tamsyn Barton, directeur général des financements hors Europe, a souligné combien il était important d'associer une assistance technique aux prêts à l'investissement afin de rendre les projets plus bancables – surtout ceux de petite dimension – et d'augmenter leurs chances de succès. Elle a salué la décision du Conseil des ministres ACP-UE qui s'est tenu à Vanuatu de modifier l'Accord de Cotonou de manière à relever le plafond disponible pour l'assistance technique.

    Une énergie durable pour tous

    Dans son initiative « Une énergie durable pour tous », l'ONU préconise une coopération à l'échelle mondiale pour assurer un accès universel à une énergie moderne, multiplier l'efficacité énergétique par deux et doubler la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial à l'horizon 2030.

    Klaus Rudischhauser, chef de la direction Qualité et impact à la direction générale Développement et coopération de la Commission européenne, a présenté les mécanismes de panachage de prêts et de subventions de l'UE et montré comment ces instruments permettaient de mobiliser efficacement des financements pour le développement, mais aussi de renforcer et d'améliorer la coordination et la collaboration entre les acteurs européens et non européens de l'aide au développement.

    Les mécanismes de ce type constituent un moyen idéal pour obtenir les financements et le soutien nécessaires à la réalisation des objectifs ambitieux de l'initiative « Une énergie durable pour tous ». Selon W. Hoyer, « la BEI est particulièrement bien placée pour apporter sa contribution à la réponse de l'Europe face à cette initiative car elle est active dans les trois domaines essentiels pour la promotion des investissements dans l'énergie durable : l'octroi de financements, le panachage de prêts et de subventions et la prestation de conseils ». K. Rudischhauser a également présenté le projet de plateforme européenne pour la coopération extérieure et le développement qui a pour objectif d'optimiser le fonctionnement des mécanismes de panachage de prêts et de subventions dans le domaine de l'action extérieure.

    Un esprit de partenariat

    L'augmentation du capital de la BEI recommandée lors de la dernière réunion du Conseil européen a pour objectif premier le soutien à la croissance économique et à la création d'emplois dans les États membres de l'UE. W. Hoyer a toutefois souligné que la région ACP revêtait toujours la même importance pour la BEI et que le partenariat entre la Banque et les pays ACP « restait un instrument précieux pour promouvoir une croissance durable et lutter contre la pauvreté ». Il a insisté sur le fait que, pour y parvenir, il fallait nécessairement oeuvrer de concert avec les autres institutions financières internationales et les instances politiques. Il est capital de renforcer la coopération avec la Commission européenne, les organes de l'UE et les bailleurs de fonds bilatéraux pour maximiser l'impact sur le développement des projets financés dans les pays ACP.